AES. Mali sous pression : une blogueuse exécutée, carburant rationné, frontières fermées — l’AES face à l’étau terroriste

cameroun24.net Lundi le 10 Novembre 2025 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le drame secoue à nouveau le Sahel. Dans le nord du Mali, une jeune blogueuse connue sur TikTok a été enlevée puis exécutée publiquement par des individus soupçonnés d’appartenir à un groupe djihadiste.

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Selon le South China Morning Post, citant ses proches et les autorités locales, l’influenceuse partageait des vidéos sur la ville de Tonka. Ses ravisseurs l’ont accusée de collaborer avec l’armée malienne et de renseigner les Forces armées sur les déplacements des combattants. Son compte TikTok comptait près de 90 000 abonnés.

Ce meurtre sordide intervient alors que la situation sécuritaire se dégrade dans plusieurs régions du Mali. L’Union africaine (UA), par la voix de son président de Commission, Mahmoud Ali Youssouf, se dit "profondément préoccupée". L’organisation condamne fermement les assassinats, les enlèvements — dont celui de trois ressortissants égyptiens — et les attaques visant les civils. Elle rappelle que ces actes constituent "de graves violations des droits humains" et du droit humanitaire international. L’UA affirme être prête à soutenir le Mali et l’ensemble des pays du Sahel dans leur quête de stabilité.

Un blocus qui étouffe le Mali

Depuis septembre, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) — affilié à Al-Qaïda — impose un blocus énergétique en s’attaquant aux convois de carburant venant de Guinée, du Sénégal et de Côte d’Ivoire. Résultat : pénurie d’essence et de diesel dans tout le pays.

L’État malien a déployé des escortes militaires afin de sécuriser les convois. Selon le quotidien L’Essor, l’approvisionnement reprend progressivement dans les stations-service de Bamako, même si la tension reste palpable.

Cette pénurie a été tellement critique qu’elle a paralysé l’éducation nationale : pendant deux semaines, toutes les écoles et universités du pays ont été fermées, faute de carburant pour assurer le transport des enseignants et des élèves. Les cours ont finalement repris après la mise en place d’un plan d’urgence et l’escorte militaire des camions-citernes.

Il faut rappeler que le Mali, pays enclavé et sans production pétrolière, dépend entièrement de l’importation de près de deux millions de tonnes de produits pétroliers par an. Le transport terrestre est vital — le seul chemin de fer date de 1924.

Tensions avec le Bénin : le Niger verrouille sa frontière

Dans une autre partie de l’AES (Alliance des États du Sahel), le Niger durcit sa position. Le président Abdourahamane Tiani, en visite à Gaya, a annoncé que la frontière avec le Bénin restera fermée tant que la "menace extérieure" persistera. Il accuse Cotonou d’héberger des troupes françaises et belges, et d’avoir permis aux puissances occidentales de soutenir des plans visant à "déstabiliser les pays de l’AES".

Pour Niamey, rouvrir la frontière serait "trahir les aspirations du peuple nigérien".

La frontière nigéro-béninoise, longue de 277 km, constituait le principal couloir commercial permettant au Niger — dépourvu d’accès à la mer — de sortir ses marchandises vers les ports du Golfe de Guinée.

En résumé

  • Une blogueuse malienne exécutée par des djihadistes.
  • L’Union africaine condamne les violences et propose un accompagnement.
  • Blocus terroriste sur le carburant : pénurie nationale, écoles fermées pendant deux semaines.
  • Le Niger maintient fermée la frontière avec le Bénin, accusant une ingérence occidentale.


Dans le Sahel, l’AES fait face à une équation explosive : terrorisme, pénuries, pressions internationales, et volonté de souveraineté.

 


Sahel under pressure: Blogger executed in Mali, fuel blockade intensifies, Niger seals borders

A young Malian blogger with nearly 90,000 TikTok followers was kidnapped and publicly executed by suspected jihadists in the northern region of Tonka. Her attackers accused her of "collaborating with the Malian army" by allegedly reporting the movements of armed groups, according to South China Morning Post.

Meanwhile, the African Union has expressed deep concern over the deteriorating security situation, condemning civilian killings, kidnappings — including the recent abduction of three Egyptian nationals — and the growing influence of armed groups that have blocked essential supplies.

The GSIM, a jihadist coalition affiliated with Al-Qaeda, has blocked fuel deliveries from Guinea, Senegal, and Côte d'Ivoire since September, triggering a nationwide fuel shortage. Schools and universities were forced to close for two weeks before reopening under a military convoy system to secure fuel transport.

In Niger, President Abdourahamane Tiani announced that the border with Benin will remain closed, accusing the country of hosting French and Belgian troops and supporting foreign destabilization efforts.

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Moussa Nassourou

 

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