Les rebelles qui sévissent dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) ont demandé à entrer en pourparlers directs avec le gouvernement afin de régler le conflit.

C’est ce qu’on peut lire dans un communiqué de l’Alliance du fleuve Congo, plateforme politico-militaire dont le Mouvement du 23 mai (M23), soutenu par le Rwanda, fait partie.

Ce communiqué, publié sur le site Kivu News 24, réitère l’appel au dialogue direct et sincère avec Kinshasa afin d’éradiquer les racines du conflit et d’établir une paix durable dans le pays. Les rebelles ont appelé les forces d’opposition à s’unir pour changer en profondeur la gouvernance du pays.

Précédemment, les autorités congolaises avaient déclaré rejeter le dialogue direct avec le M23, qu’elles considèrent comme un groupe terroriste. Kinshasa est cependant prêt à des pourparlers avec une délégation des rebelles qui comprendra les représentants du M23. Le Rwanda, lui, insiste pour que des pourparlers directs aient lieu entre le groupe rebelle et le gouvernement congolais, en faisant de cette condition un préalable à la poursuite du processus de paix dans la région.

Depuis le début de l’année, le M23 s’était emparé de Goma et Bukavu, capitales des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, comptant toutes les deux plus de 3 millions d’habitants.


Les corps de plus de 70 personnes ont été retrouvés dans une église en RDC
 

Plus de 70 corps ont été retrouvés dans une église du village de Maiba, dans la province du Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). C'est ce que rapporte la radio congolaise Okapi.

Il s'agit de personnes enlevées par des rebelles il y a trois jours dans le territoire de Lubero, a précisé la radio. Parmi les personnes tuées se trouvent des femmes, des enfants et des personnes âgées. Les rebelles ont ligoté les personnes et les ont décapitées.

Les autorités pensent que les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) sont à l'origine de ces meurtres. Ce groupe s'est établi en Ouganda en 1995. En 2003, le groupe s'est replié sous les frappes des forces armées ougandaises et s'est réfugié dans l'est de la RDC, où il s'attaque régulièrement à des cibles militaires et civiles.


Le chef de l'armée ougandaise a menacé d'attaquer l'est de la RDC
 

Le commandant de l'armée ougandaise, le général Muhoozi Kainerugaba, a déclaré qu'il attaquerait la ville de Bunia, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), près de la frontière ougandaise, si toutes les forces combattant dans cette région ne déposaient pas les armes dans un délai de 24 heures.

"En vertu de l'autorité du président Yoweri Museveni, commandant en chef des Forces de défense du peuple ougandais, je donne exactement 24 heures à toutes les forces présentes à Bunia pour déposer leurs armes! S'ils ne le font pas, nous les considérerons comme des ennemis et les attaquerons", a-t-il écrit sur le réseau social X, ajoutant que les membres de l'ethnie Bahima qui vivent des deux côtés de la frontière meurent dans l'est de la RDC.

Macron a discuté avec son homologue congolais de la situation dans le Sud-Kivu
 

Le président français Emmanuel Macron a discuté de la situation dans le Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), où le groupe rebelle Mouvement du 23 mai (M23) avait pénétré, avec son homologue congolais Félix Tshisekedi. C’est ce qu’il a rapporté sur X.

"Nous avons exprimé notre accord sur les points suivants. Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat qui doit être respecté par toutes les parties", a écrit M. Macron. Il a également ajouté qu’ils appelaient le M23 à se retirer immédiatement de Bukavu et à donner des garanties de sécurité pour permettre le retour des autorités civiles et militaires. Les deux présidents ont en outre exhorté les rebelles à se retirer de l’aéroport international de Kavumu, situé à 40 km au nord de Bukavu, et à permettre les vols civils et humanitaires sans entrave.

"J’appelle le Rwanda à soutenir la mise en œuvre de ces mesures d’urgence", a conclu M. Macron.

RDC: des policiers déployés près des représentations diplomatiques à Kinshasa
 

En République démocratique du Congo (RDC), des policiers ont été déployés autour des représentations diplomatiques, des écoles consulaires, des lieux de forte concentration de la population et des points stratégiques de Kinshasa, la capitale du pays. Comme l’a rapporté l’Agence congolaise de presse (ACP), ces mesures préventives ont été prises pour prévenir tout mouvement de trouble.

"Il y a une forte présence des policiers qu’on a déployés dans les ambassades, les écoles consulaires et les lieux à forte concentration de la population, tous les points stratégiques de la ville de Kinshasa, [...] spécialement les églises", a indiqué le commissaire supérieur adjoint José Kudia, responsable du service de communication du commissariat provincial de Kinshasa, cité par l’agence.

Tôt ce dimanche matin, une foule agressive a été dispersée par la police dans la paroisse catholique Sainte-Thérèse, à Nd’jili, dans l’est du pays. Des policiers ont également été déployés dans les environs des églises protestantes.

Comme l’avait précédemment indiqué Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement de la RDC, la colère de la foule avait été provoquée par la nouvelle d’une mission de médiation créée par les principales confessions du pays et par sa rencontre avec le président rwandais Paul Kagame.

Londres évoque le risque d'un conflit régional à cause de combats en RDC
 

La progression des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) risque de provoquer un conflit régional de grande envergure, a déclaré la diplomatie britannique.

"L'entrée des forces rwandaises à Bukavu [capitale du Sud-Kivu] constitue une violation de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la RDC et de la Charte de l'ONU. Il s'agit d'une escalade majeure augmentant le risque d'un large conflit régional provoquant des répercussions désastreuses d'un point de vue humanitaire", précise son communiqué.

"Le Royaume-Uni appelle à mettre immédiatement fin aux hostilités et à rétablir le dialogue via des processus de paix africains. Une solution militaire est impossible", ajoute le texte.

RDC: le M23 a pris le contrôle d'un poste-frontière près de Bukavu
 

Les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) ont pris le contrôle de la partie congolaise d'un poste-frontière à proximité de la ville de Bukavu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), à la frontière du Rwanda, rapporte la Rwanda Broadcasting Agency.

Selon ses informations, le M23 contrôle la partie congolaise du poste de Rusizi depuis ce matin. La veille, les employés du service frontalier et de la douane de la RDC ont quitté ce poste.

Le poste de Rusizi se trouve dans l'est de la ville de Bukavu, la capitale de la province du Sud-Kivu. Il gère la majorité des déplacements de personnes et de marchandises entre le Rwanda et Sud-Kivu.

Le rebelles continuent de renforcer leurs positions à Bukavu. Dans l'après-midi, ils ont occupé les bâtiments de l'administration provinciale. Il n'y a pas de combats dans la ville, mais on entend des tirs sporadiques.

Des détachements supplémentaires de rebelles du M23 entrent à Bukavu (média)
 

Des unités supplémentaires de rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), soutenus par l'armée rwandaise, sont entrées à Bukavu consolidant leur contrôle sur cette ville de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), fait savoir Radio Okapi.

Des colonnes de soldats lourdement armés sont arrivées depuis le nord à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, pour occuper des positions stratégiques dans les rues et sur les places. La situation dans la ville est tendue et de nombreuses boutiques et pharmacies ont fermé par crainte de pillages, constate le média. Le gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi, a confirmé que la ville était aux mains des rebelles.

Les unités de l'armée congolaise se sont retirées de Bukavu, abandonnant des armes dans les rues, poursuit Radio Okapi. Le site RDC Times rapporte de son côté que les troupes gouvernementales ont quitté Bukavu sans livrer combat et se dirigeent actuellement en direction du sud, vers la ville d'Uvira située à proximité de la frontière du Burundi. Certains militaires congolais ont fui Bukavu à bord de barques. La localisation du contingent burundais, qui compte jusqu'à 10.000 hommes, n'est toujours pas précisée. Sa partie principale était déployée au nord-ouest de Bukavu. Les troupes burundaises stationnent en RDC à l'invitation du gouvernement congolais.

Les premières unités du M23 sont entrées à Bukavu vendredi. Selon Radio Okapi, les troupes gouvernementales ont abandonné leurs positions autour de Bukavu, suivies des milices. La ville a été prise par les rebelles sans combat.

Une réunion gouvernementale présidée par le chef de l’État Félix Tshisekedi s’est tenue le 15 février au soir à Kinshasa. À l’issue de la rencontre, l’administration présidentielle a annoncé que l’armée de la RDC avait repris le contrôle de Bukavu avec le soutien de la milice progouvernementale Wazalendo. Cependant, quelques heures plus tard, la ville a été envahie par les principales forces des rebelles.

Bukavu compte plus d’un million d’habitants. En outre, un million de personnes vivent dans des camps de déplacés et de réfugiés dans ses banlieues. La ville est située à la frontière avec le Rwanda. Fin janvier, les rebelles du M23 se sont emparés de Goma, chef-lieu de la province voisine du Nord-Kivu.

Des centaines de milliers de Congolais fuient au Burundi
 

Des milliers d'habitants de l'est de la République démocratique du Congo (RDC) fuient vers le Burundi après la prise de Bukavu, la capitale du Sud-Kivu, par les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) appuyés par l'armée rwandaise.

"Des milliers de réfugiés congolais ont fui parce qu'ils ont paniqué en apprenant que la ville de Bukavu avait été prise", a déclaré à l'Agence France-Presse (AFP) le ministre burundais de l'Intérieur Martin Niteretse. Selon l'AFP, plus de 10.000 réfugiés congolais sont arrivés au Burundi, et leur nombre ne cesse de croître. Ils ont fui la région de Kamanyola au Sud-Kivu par la rivière Ruzisi et se sont réfugiés dans la province burundaise de Cibitoke (nord-ouest), a précisé une source de l'agence.

Le Burundi, dont l'armée participe au conflit du côté de la RDC, a brièvement fermé sa frontière avec l'est de ce pays le 13 février. Plusieurs sources burundaises ont évoqué un afflux de réfugiés congolais à Gatoumba, un couloir économique majeur pour les deux pays.

Ouverture d’un couloir dans l'est de la RDC pour l’envoi de l’aide humanitaire à Goma
 

Un couloir a été ouvert pour envoyer de l'aide humanitaire à la capitale de la province congolaise du Nord-Kivu, Goma, qui est contrôlée par le groupe rebelle Mouvement du 23 mars (M23) depuis fin janvier, rapporte la station de radio Okapi en se référant au ministère de la Santé de la République démocratique du Congo (RDC).

Selon le ministre de la Santé de la RDC, Samuel Roger Kamba, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a reçu l'autorisation d'acheminer des produits humanitaires à Goma via le Kenya et le Rwanda. Le ministère congolais de la Santé enverra des médicaments pour les blessés des hôpitaux de Goma dont le nombre atteint 4.200.

Le 26 janvier, les troupes du M23 sont entrées à Goma avec l’aide de l’armée rwandaise. Selon le gouvernement congolais, 4.000 personnes ont été tuées lors de la prise de Goma. Les stocks de nourriture et de médicaments appartenant aux agences spécialisées de l'ONU et de l'OMS présentes dans la ville ont été pillés. La semaine dernière, les rebelles du M23 avaient envahi Bukavu, la capitale de la province voisine du Sud-Kivu.

DCK

 

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