RDC. Les combats ont repris entre l’armée congolaise et les rebelles et dans l'est du pays

Les hostilités entre les détachements de rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), soutenus par l'armée rwandaise, et les forces gouvernementales congolaises ont repris dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) après plusieurs jours d'accalmie.
Les combats sont particulièrement intenses près de la ville d'Ihusi, dans la province du Sud-Kivu, informe l’Agence France-Presse (AFP). Les rebelles ont attaqué les positions de l’armée congolaise pour tenter de percer vers le sud, vers l'aéroport provincial situé à Kavumu. L’aéroport est utilisé par l'armée congolaise pour acheminer des renforts en hommes et en matériel dans la région et sa principale base militaire est située non loin, précise le média.
Kavumu se trouve à quelque 40 km au nord du chef-lieu du Sud-Kivu, Bukavu. La semaine dernière, les rebelles ont proclamé un cessez-le-feu unilatéral et ont affirmé qu'ils n'avaient pas l'intention d'attaquer Bukavu qui compte plus d'un million d'habitants. Cependant, le porte-parole du M23, Lawrence Kanyuka, a déclaré au cours des dernières 24 heures que les rebelles pourraient continuer leur progression vers Bukavu pour protéger "nos compatriotes [qui] sont continuellement tués et pillés".
Les hostilités ont également repris dans la province du Nord-Kivu, rapporte pour sa part le site congolais Actualité. Les principaux combats se déroulent dans le secteur de Kivisire où les rebelles tentent de percer les défenses de l'armée congolaise. Fin janvier, ils ont conquis la capitale du Nord-Kivu, Goma.
Les combats avaient été suspendus le temps du sommet conjoint tenu le week-end dernier à Dar-es-Salam, en Tanzanie, par la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE) et la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) dont les participants ont appelé à un cessez-le-feu immédiat et à la relance des négociations pour résorber la crise dans l’est de la RDC.
Les combats ont repris dans le Sud-Kivu, en République démocratique du Congo
Les combats dans la province du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo, ont repris de plus belle ce mardi. C'est ce qu'a rapporté l'Agence France-Presse (AFP) citant les services de sécurité locaux.
Selon l'agence, les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) et les troupes rwandaises ont attaqué à l'aube les positions congolaises dans la province du Sud-Kivu. Des "salves d'armes lourdes" ont été entendues près de la ville d'Ihusi, à environ 70 kilomètres de Bukavu, la capitale du Sud-Kivu, et à 40 kilomètres de l'aéroport de Kavumu.
Selon des sources sécuritaires, des renforts de l'armée congolaise sont en route vers Kavumu, où se trouve la principale base militaire de la région.
Le 8 février, à l'issue d'un sommet en Tanzanie, les dirigeants d'Afrique australe et de l'Est ont appelé à un cessez-le-feu de cinq jours. Le président rwandais Paul Kagame a assisté au sommet, tandis que son homologue congolais Félix Tshisekedi y a participé par visioconférence.
RDC: Pretoria s'abstiendra de retirer prématurément ses soldats de la paix
La République d'Afrique du Sud ne se hâtera pas de retirer son contingent militaire des régions orientales de la République démocratique du Congo (RDC), dans le cadre de la mission de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC). Le ministre sud-africain des Affaires étrangères et de la Coopération, Ronald Lamola, l’a déclaré lors d'une audition au parlement.
"Un retrait immédiat, comme le demandent certains députés, n'est pas une retraite tactique mais une action pire qu'une capitulation", a-t-il déclaré. Le ministre a souligné les nombreux dangers encourus par le contingent sud-africain dans une telle évolution, compte tenu de l'importance des forces rebelles capables d'attaquer.
M. Lamola a rappelé que le sommet de la Communauté de l'Afrique de l'Est et de la SADC, qui s'est tenu à Dar es Salaam, en Tanzanie, les 8 et 9 février, avait pris des décisions qui traçaient une voie claire pour sortir de la crise dans l'est de la RDC. "Il s'agit d'un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel", a-t-il déclaré. "Les participants au sommet ont exigé la reprise des livraisons d'aide humanitaire, l'élaboration d'un plan de sécurité pour la ville de Goma, qui est aux mains des rebelles du Mouvement du 23 mars, l'ouverture des principales voies d'approvisionnement, y compris les villes de Goma, Saké et Bukavu, et la réouverture immédiate de l'aéroport de Goma. Dans tous ces efforts, l'Afrique du Sud ne peut pas être un observateur externe, car l'insécurité n'importe où sur le continent est une insécurité pour nous."
Pour rappel, les autorités de la RDC ont conclu fin 2023 un accord avec la SADC pour déployer des forces communautaires dans l’est du pays afin d’endiguer les rebelles. Les forces de la SADC ont pour mandat de participer directement aux opérations de combat. L’Afrique du Sud avait déployé environ 1.800 soldats dans l’est de la RDC. La force de la SADC comprend également des contingents du Malawi et de la Tanzanie.
DCK
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