RDC. Les civils fuient l'avancée des rebelles dans le Sud-Kivu, l'Afrique du Sud renforce son contingent, la RDC ferme son espace aérien aux avions rwandais

cameroun24.net Mercredi le 12 Février 2025 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les dernières nouvelles du front à l'Est de la RDC où les combats font rages.



RDC: plus de 100.000 personnes ont fui les combats dans le Sud-Kivu, selon l’ONU
 

Le nombre de civils ayant fui la province du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), à cause des combats entre le Mouvement du 23 mars (M23) et les troupes gouvernementales congolaises, a dépassé les 100.000. C’est ce qu’a rapporté le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (BCAH) des Nations unies.

Selon ce dernier, des centaines de milliers de personnes se déplacent dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, dans l’est de la RDC. Dans le Sud-Kivu, les violences continuent de provoquer des déplacements de population. Plus de 100.000 personnes, fuyant les violences, sont venues à Bukavu, aggravant ainsi la situation humanitaire déjà difficile dans cette ville, a indiqué le BCAH.

Dans le Nord-Kivu, plus de 110.000 personnes ont quitté Goma, la capitale de la province, pour s’installer dans les villages situés dans les territoires de Masisi, de Rutshuru et de Nyiragongo. Le BCAH et ses partenaires ont exprimé leur préoccupation face à l’ultimatum lancé le 9 février par le M23 aux personnes déplacées à Goma, leur donnant 72 heures pour regagner leurs villages. Le lendemain, le M23 a publié une déclaration précisant que le mouvement soutenait et encourageait le retour volontaire, sans contraindre quiconque à revenir sans garanties fermes de sécurité. À cet égard, les Nations unies ont rappelé que tous les retours devraient être volontaires et se dérouler dans des conditions sûres et dignes, avec un accès aux informations nécessaires, et conformément au droit humanitaire international.

Le BCAH est préoccupé par la poursuite des pillages des infrastructures destinées aux personnes déplacées. Ces pillages entraînent la perte de l’approvisionnement en eau et de sites médicaux, ce qui engendre des pertes financières considérables et réduit le potentiel de réaction aux besoins humanitaires, a constaté l’agence onusienne.

Pour rappel, les rebelles du M23 avaient lancé en janvier 2021 une offensive dans l’est de la RDC. Ils avaient réussi à prendre le contrôle d’une centaine de villes et de villages dans la province du Nord-Kivu, dont sa capitale Goma. La semaine dernière, les rebelles avaient proclamé un cessez-le-feu unilatéral et avaient affirmé qu’ils n’avaient pas l’intention d’attaquer Bukavu qui compte plus d’un million d’habitants. Cependant, le porte-parole du M23, Lawrence Kanyuka, avait ensuite déclaré que les rebelles pourraient continuer leur progression vers Bukavu. D’après les informations parvenant de la RDC, les hostilités avaient repris après quelques jours d’accalmie. On rapporte également des combats dans le Nord-Kivu.

Les combats avaient été suspendus le temps du sommet conjoint tenu le week-end dernier à Dar-es-Salam, en Tanzanie, par la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) dont les participants avaient appelé à un cessez-le-feu immédiat et à la relance des négociations pour résorber la crise dans l’est de la RDC.

L’Afrique du Sud envoie des troupes supplémentaires en RDC
 

L’Afrique du Sud a envoyé un contingent supplémentaire de 800 soldats d’élite en République démocratique du Congo (RDC), a rapporté le site d’actualités sud-africain News 24.

Les militaires sont arrivés à Lubumbashi, dans le sud-est du pays, précise le média. Cette ville est située à 1.500 km de Sake et de Goma, où est déployé le contingent sud-africain faisant partie de la force de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

Selon le quotidien sud-africain Daily Maverick, Lubumbashi devrait servir de base logistique principale pour évacuer les forces sud-africaines de la RDC. Les délais, qui ne sont pas encore fixés, dépendront en grande partie de l’évolution de la situation dans l’est du pays.

Pour rappel, après la mort de quatorze militaires sud-africains fin janvier près de Soke et Goma, le commandant des forces de la défense nationale d’Afrique du Sud, le général Rudzani Maphwanya, avait déclaré que le ministère de la Défense œuvrait au retrait du contingent national de la RDC, mais que ce retrait n’était possible que dans le cadre de la décision de la SADC. De son côté, le ministre sud-africain des Affaires étrangères et de la Coopération, Ronald Lamola, avait indiqué lors d’une audition au parlement qu’il n’y aurait pas de retrait immédiat du contingent sud-africain de la RDC.

Les autorités de la RDC avaient conclu fin 2023 un accord avec la SADC pour déployer des forces communautaires dans l’est du pays afin d’endiguer les rebelles. Les forces de la SADC ont pour mandat de participer directement aux opérations de combat. L’Afrique du Sud avait déployé environ 1.800 soldats dans l’est de la RDC. La force de la SADC comprend également des contingents du Malawi et de la Tanzanie. Le président du Malawi, Lazarus Chakwera, avait ordonné le 5 février de commencer les préparatifs pour le retrait du contingent national de la RDC.

La RDC a fermé son espace aérien aux avions rwandais
 

Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a interdit l’accès à l’espace aérien du pays à tous les avions immatriculés ou opérant depuis le Rwanda, rapporte le portail congolais Eco news.

Cette décision a été prise afin de renforcer la sécurité nationale.

L'Agence congolaise de presse (ACP) rapporte que l'aviation rwandaise vole dans l'est de la RDC et que la nouvelle mesure renforcera le contrôle de l'espace aérien national. Elle rappelle que fin 2024, le Rwanda avait brouillé le signal GPS dans l'est de la RDC, mettant en péril la sécurité des vols de l'aviation civile dans cette partie du pays.

Les autorités de la RDC accusent le Rwanda à la fois d'agression directe et d'occupation d'une partie du territoire de la RDC, et de soutien aux rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) qui se sont emparés du chef-lieu de la province du Nord-Kivu, Goma, à la fin du mois de janvier.

DCK

 

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