Crise anglophone. Les Mères de la Nation veulent la fin de la terreur dans la pays

cameroun24.net Jeudi le 20 Aout 2020 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Dans une déclaration parvenu à la rédaction de cameroun24, elles condamnent les violences d'où qu'elles viennent.

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DECLARATION DES MERES DE LA NATION


Nous devons mettre fin à cette violence !

Nous, Mères de cette Nation, le Cameroun, avons vu une mort de trop. Depuis des années, notre pays bien-aimé est devenu une terre où les femmes, les hommes et les enfants sont assassinés de façon atroce, sans foi, ni loi.

Les morts de Comfort Timasam brutalement décapitée sur vidéo par des combattants séparatistes armés et de Christopher Tanjoh, travailleur humanitaire, assassiné parce qu'il dénonçait la violence de ces mêmes séparatistes armés, pour ne citer que ces quelques exemples, sont des morts de trop. Nous sommes devenus un pays où le découpage des membres, l'incendie des maisons et le massacre des êtres humains sont monnaie courante.

En tant que Mères de cette Nation, nous nous levons pour dire NON ! Nous refusons de vivre dans la terreur. La terreur des forces armées gouvernementales et la terreur des forces armées séparatistes. Nous refusons de voir nos enfants accusés, jugés, condamnés et exécutés pour des crimes que des séparatistes armés ou des soldats du gouvernement imaginent qu'ils ont commis.

Début 2017, nous avons supplié le Gouvernement du Cameroun de résoudre cette crise par le dialogue et la résolution honnête des questions soulevées par la communauté anglophone. Nous avons averti le Gouvernement que la violence portée sur ce qui était alors des manifestants pacifiques conduirait à la radicalisation de la population et au type de violence que nous connaissons aujourd'hui. Le Gouvernement a refusé de tenir compte de cette mise en garde.

En septembre 2017, lorsque certains leaders séparatistes anglophones ont décidé de prendre les armes, nous l'avons dénoncé avec véhémence, les avertissant que la propagation des armes au sein de la population anglophone ne se ferait qu'au détriment de cette dernière. Nous avons averti que la violence engendre la violence et que les seules personnes à en payer le prix seraient les innocents, la population civile anglophone. Ils n'en ont pas tenu compte et ont commencé à décapiter et à couper les membres de nos enfants. Oui, nos enfants. En tant que Mères de cette Nation, chaque Camerounais est notre enfant. Chaque soldat, chaque civil, chaque Amba est notre enfant. La perte de la vie de l'un d'entre eux est inacceptable.

Aujourd'hui, la situation est insupportable. Chaque jour, des Camerounais sont tués sans aucune raison. Les soldats du gouvernement et les combattants séparatistes ont rendu la vie insignifiante dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Nous, Mères de la Nation, ne pouvons accepter cela.

En tant que Mères de cette Nation, nous ne pouvons pas parler de ce qui se passe dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sans parler de ce qui se passe dans l'Extrême-Nord. Depuis le début de l'année 2020, Boko Haram a augmenté la fréquence de ses attaques contre la population de l'Extrême-Nord. Vingt-quatre personnes ont été tuées dans la ville de Nguetchewe par les kamikazes de Boko Haram le 1er août 2020. La nation a à peine reconnu leur disparition. C'est comme si la vie de ceux qui sont attaqués quotidiennement dans leurs maisons dans l'Extrême-Nord n'avait aucune importance pour l'État du Cameroun.

Depuis 2013, des recommandations répétées ont été faites au Gouvernement du Cameroun sur la nécessité d'une approche globale de la lutte contre Boko Haram qui s'attaque aux causes profondes de la pauvreté, de la marginalisation et du manque d'accès aux ressources de base. Depuis plus de sept ans aujourd'hui, le Gouvernement continue à déployer une stratégie qui repose uniquement sur l'aspect sécuritaire de la situation.

Nous, Mères de la Nation, déclarons que la violence doit cesser du Nord au Sud et de l'Est à l'Ouest de cette nation ! Nous appelons toutes les femmes, Mères du Cameroun, à se joindre à nous dans cette démarche pour:
- Pleurer la disparition de tous ceux qui ont subi une mort violente injustifiée dans notre pays.
- Réconforter les familles et les proches qui sont laissés derrière et qui ne reçoivent que peu ou pas de soutien.
En tant que Mères de la Nation, nous demandons à toutes les femmes et à tous les hommes du Cameroun de se joindre à nous pour exiger que :
- Le Gouvernement du Cameroun et les combattants séparatistes armés cessent le feu dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun.
- Le Gouvernement du Cameroun mette en place une stratégie multidimensionnelle pour lutter contre le Boko Haram dans l'Extrême Nord et fournir un soutien et des services adéquats à la population assiégée dans cette région.
- Le Gouvernement du Cameroun mette en place un processus en plusieurs étapes pour le dialogue et les solutions non violentes à la crise anglophone.
- Les conditions de sûreté, de sécurité et d'accessibilité soient mises en place pour que chaque enfant camerounais, dans tous les coins de ce pays, puisse aller à l'école en octobre 2020
- La violence prenne fin, une fois pour toutes !

Nous sommes les Mères de la Nation, sans considération d'appartenance politique, religieuse ou ethnique. Nous appelons tous les Camerounais à nous rejoindre. Notre pays ne peut plus continuer dans cette violence ; nous devons nous tenir debout et le sauver.
Rejoignez-nous en tant qu'individus, rejoignez-nous en tant qu'associations, rejoignez-nous en tant qu'organisations religieuses ou en tant que partis politiques. Rejoignez-nous dans notre action pour mettre fin à cette violence dans notre pays.

Contactez-nous dès aujourd'hui au 651 786 311 ou au 656 607 414. Nous annoncerons des actions dans les prochains jours et nous aimerions que vous vous joigniez à nous pour mettre fin à la violence.

Mères de la Nation :
Alice Nkom
Charlotte Tchakounte
Michèle Ndoki
Kah Walla
Elisabeth Nkwah
Bernadette Menga
Salomé Boyoguino
Melanie Kah
Paulette Mélanie Moho

En soutien aux Mères de la Nation :
Cameroon People’s Party (CPP)
UPC – MANIDEM (UPC des Fidèles)
Popular Action Party (PAP)
Cameroon Patriotic Diapora (CPD)
Mouvement Patriotque pour la Prospérité du Peuple (MP3)
West Cameroon Movement for Change,
Un Monde Avenir (1MA)
Better Breed Cameroon
Cameroon O’Bosso (COB)
Droit au Droit (DoD)
Association des Juristes pour l’intégrité Sociale.

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