Revolution Abeilles. Le groupe des Experts des Droits de l'Homme de l'ONU demande au gouvernement camerounais de libérer Maurice Kamto

cameroun24.net Lundi le 12 Octobre 2020 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Réuni ce jour à Génève pour statuer sur le cas du Cameroun, ces experts Onusiens demandent la fin de la séquestration du leader du MRC et la libération de tous les manifestants pacifiques arrêtés.

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Ces recommandations des experts onusiens seront-elles appliqués par le régime de Yaoundé ? Rien n'est moins sûre.

En effet, plusieurs de leurs recommandations ont souvent été balayé d'un revers de la main par le pouvoir camerounais.

Le gouvernement camerounais condamné à verser plusieurs milliards à Paul Eric Kingue ou Thierry Atangana, par ce groupe d'experts, ne s'est jamais exécuté.

Il en est de même pour les détentions de Marafa Hamidou Yaya ou d'Atangana Mebara jugés arbitraires par ce groupe qui n'a jamais trouvé l'assentiment du gouvernement camerounais.

Le pouvoir de Yaoundé va-t-il mettre fin à la "séquestration" de Maurice Kamto et toute sa famille ? Va-t-il libérer les centaines de manifestants pacifiques du 22 septembre 2020 ?

C'est ce qu'exepert le goupres d'experts onusiens qui écrit :


"Les experts des droits de l'homme de l'ONU* ont demandé aujourd'hui au Cameroun de libérer le principal dirigeant d'opposition et les autres individus arrêtées lors de manifestations pacifiques à travers le pays, et de cesser les intimidations à l’encontre des militants politiques.
Ils ont également demandé au Cameroun d’enquêter de manière impartiale sur toutes les violations des droits de l'homme, y compris les allégations de disparitions forcées, de détention arbitraire et de mauvais traitements infligés aux manifestants, et de traduire les auteurs de ces actes en justice.


"Nous sommes extrêmement préoccupés par les arrestations massives de manifestants pacifiques et de militants politiques qui expriment leur dissidence", ont déclaré les experts. Plus de 500 personnes auraient été arrêtées à la suite des manifestations organisées par l'opposition le 22 septembre, et quelque 200 seraient toujours en détention. Elles risquent d’être accusées de terrorisme et d'atteinte à la sécurité nationale et d’être jugées par un tribunal militaire pour avoir exercé leurs libertés fondamentales.


"Nous sommes préoccupés par l'usage excessif de la force contre des manifestants pacifiques par les forces de sécurité camerounaises", ont déclaré les experts. "La violence contre les manifestants a été disproportionnée, avec utilisation de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour les disperser violemment".


Les manifestants se sont mobilisés dans tout le pays en réponse à l'appel lancé par le parti d'opposition Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) pour réclamer un dialogue national, des réformes du système électoral et le retour de la paix dans les régions anglophones du pays. Les autorités ont interdit les manifestations dans certaines régions du pays et ont qualifié d'illégale toute tentative de rassemblement. Le gouvernement a également déployé un dispositif de forces de sécurité important pour empêcher les manifestations pacifiques.

Les experts ont également exprimé leur inquiétude face aux informations faisant état de tortures de manifestants pacifiques et de journalistes en détention. "C'est vraiment inacceptable", ont-ils déclaré. "L'interdiction de la torture et de toute forme de traitement cruel, inhumain ou dégradant est absolue en vertu du droit international des droits de l'homme, et ne peut être justifiée".

Ils ont appelé le Cameroun à libérer le président du MRC, Maurice Kamto, qui est assigné à résidence avec sa famille depuis la nuit du 22 septembre. Les forces de sécurité l'ont empêché de communiquer avec les membres de son parti et ses avocats, et de prendre part aux manifestations.

"L'assignation à résidence de Kamto pourrait constituer une privation de liberté, en violation de ses droits à la liberté de réunion pacifique et d'association, ainsi que de la liberté et à la sécurité de sa personne", ont déclaré les experts.

"Nous avons déjà fait part de nos préoccupations à l'État et nous rappelons au Cameroun qu'en vertu du droit international, tout individu a le droit d'organiser et de participer à des réunions pacifiques, de s'associer avec d'autres et de prendre part à la conduite de la vie publique. Aucun de ces actes n'est un crime, et le Cameroun devrait célébrer et accepter la dissidence, car une véritable démocratie prend en compte les demandes de la population au lieu de les réprimer".

Des élections régionales devant avoir lieu dans tout le pays dans le courant de l'année, les experts ont appelé les autorités camerounaises à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir un environnement propice à des élections pacifiques et transparentes.
"Toute action susceptible d'alimenter de nouvelles tensions sociales doit être évitée, et les voix du peuple et de ses représentants doivent être pleinement prises en compte", ont-ils déclaré.  
FIN


*Les experts: Clément Nyaletsossi Voule, Rapporteur spécial sur les droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d'association, Irene Khan, Rapporteuse spéciael sur la promotion et la protection du droit à la liberté d'opinion et d'expression, Agnes Callamard, Rapporteuse spéciale sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, Fionnuala Ní Aoláin, Rapporteuse spéciale sur la promotion et la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste ; Nils Melzer, Rapporteur spécial sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants; Leigh Toomey (Président-Rapporteur), Elina Steinerte (Vice-présidente), José Guevara Bermúdez, Seong-Phil Hong, ​Groupe de travail sur la détention arbitraire ; Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires: Tae-Ung Baik (Président-Rapporteur), Henrikas Mickevičius (Vice-Président-Rapporteur), Bernard Duhaime, Houria Es-Slami, et Luciano Hazan;
Les Experts indépendants font partie de ce qu’on appelle les procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme. Le terme « procédures spéciales », qui désigne le plus grand corps d’experts indépendants au sein du système onusien des droits de l’homme, est généralement attribué aux mécanismes indépendants d’enquête et de supervision mis en place par le Conseil des droits de l’homme afin de traiter de la situation spécifique d’un pays ou de questions thématiques dans toutes les régions du monde. Les experts des procédures spéciales travaillent bénévolement ; ils n’appartiennent pas au personnel de l’ONU et ne perçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants de tout gouvernement ou de toute organisation et exercent leurs fonctions à titre individuel.
 

GENEVA (12 October 2020) – UN human rights experts* today demanded that Cameroon release the main opposition leader and others arrested during country-wide peaceful demonstrations, and stop intimidating political activists.

They also demanded that Cameroon impartially investigate all human rights violations, including allegations of enforced disappearances, arbitrary detention and ill-treatment of protesters, and bring perpetrators to justice.

“We are extremely worried about mass arrests of peaceful protesters and political activists who express dissent,” the experts said. More than 500 people reportedly were arrested after opposition-led protests on 22 September, with some 200 still said to be in detention. They could face terrorism and national security charges and trial in a military court for exercising their fundamental freedoms.

“We are disturbed by the excessive use of force against peaceful demonstrators by the Cameroonian security forces,” the experts said. “The violence against protesters was indiscriminate, with tear gas and water cannon used to violently disperse them.”
Demonstrators turned out across the country in response to an appeal by opposition party Movement for the Renaissance of Cameroon (MRC) to call for national dialogue, electoral system reforms and the return of peace to Anglophone regions of the country. Authorities banned demonstrations in some parts of the country, and branded any attempt to assemble illegal. The Government also heavily deployed security forces to prevent the peaceful demonstrations.

The experts also expressed alarm at reports of torture of peaceful protesters and journalists in detention. “This is truly unacceptable,” they said. “The prohibition against torture and any form of cruel, inhumane or degrading treatment is absolute under international human rights law, and cannot be justified.”

They called on Cameroon to release MRC president Maurice Kamto, who has been under house arrest with his family since the night of 22 September. Security forces prevented him from communicating with his party members and lawyers, and from taking part in the demonstrations.

“Kamto's house arrest could amount to a deprivation of liberty, in violation of his rights to freedom of peaceful assembly and of association, as well as liberty and security of person,” the experts said.

“We have already communicated our concerns to the State, and we remind Cameroon that under international law every individual has the right to organise and participate in peaceful assemblies, associate with others, and take part in the conduct of public life. None of these acts is a crime, and Cameroon should celebrate and accept dissent, for a true democracy takes into account public demands instead of suppressing them.”

With regional elections scheduled to take place across the country later this year, the experts called on Cameroonian authorities to take all necessary measures to ensure an environment conducive to peaceful and transparent elections.

“Any action which may fuel further social tension must be avoided, and the voices of people and their representatives must be fully taken into account,” they said.  
ENDS
* The experts: Mr. Clément Nyaletsossi Voule, Special Rapporteur on the rights to peaceful assembly and of association; Irene Khan, Special Rapporteur on the right to freedom of opinion and expression; Ms. Agnes Callamard, Special Rapporteur on extrajudicial, summary or arbitrary executions; Ms. Fionnuala Ní Aoláin, Special Rapporteur on the promotion and protection of human rights while countering terrorism; Nils Melzer, Special Rapporteur on torture and other cruel, inhuman or degrading treatment or punishment; Leigh Toomey (Chair-Rapporteur), Elina Steinerte (Vice-Chair), José Guevara Bermúdez, Seong-Phil Hong, the Working Group on Arbitrary Detention; The UN Working Group on Enforced or Involuntary Disappearances: Mr. Tae-Ung Baik (Chair-Rapporteur), Mr. Henrikas Mickevičius (Vice Chair), Mr. Bernard Duhaime, Ms. Houria Es-Slami, and Mr. Luciano Hazan;
The Special Rapporteurs and Working Groups are part of what is known as the Special Procedures of the Human Rights Council. Special Procedures, the largest body of independent experts in the UN Human Rights system, is the general name of the Council's independent fact-finding and monitoring mechanisms that address either specific country situations or thematic issues in all parts of the world. Special Procedures' experts work on a voluntary basis; they are not UN staff and do not receive a salary for their work. They are independent from any government or organization and serve in their individual capacity.

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