Affaire Sa Majesté Sokoudjou. Le Roi Sokoudjou des Bamendjou piégé par l'administration camerounaise

cameroun24.net Lundi le 03 Aout 2020 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
C'est ce que pense l'honorable Albert Nzongang, conseiller de Maurice Kamto, qui y voit la complicité de l'opposant Djeukam Tchamegni.

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L'intégralité de la tribune parvenu à la rédaction de cameroun24.



Affaire Sa Majesté Sokoudjou: Le jeu trouble de l’administration et Djeukam Tchamegni.
Par Albert DZONGANG



Qu’on se le dise bien, la récente menace du préfet des haut-plateaux à l’endroit du Roi des Bamendjou n’était ni plus ni moins qu’un acte d’une pièce de théâtre rédigée par Djeukam Tchamegni mis en mission spéciale par ses patrons de Yaoundé à la chefferie Bamendjou, en compagnie d’un groupe de politiciens qui, de bonne foi pour un certain nombre, avaient pris part à la rencontre avec Sa Majesté.

Aujourd’hui l’administration territoriale veut bien menacer le Roi, hôte d’une rencontre qu’il n’avait pas lui-même préparée. Tout de suite, il me vient à l’esprit de poser cette question: pourquoi s’attaquer exclusivement à Sa Majesté et pas aux véritables organisateurs dont Djeukam Tchamegni est la tête de proue? Lui qui une semaine avant cette rencontre en avait largement fait écho sur les différents réseaux sociaux?

Au regard justement de ses nombreux tapages, il est impossible que l’administration, le préfet des Haut-Plateaux et ses collaborateurs, ne furent pas au courant à l’avance qu’une telle rencontre aurait lieu à la Chefferie Bamendjou. Pourquoi le préfet a-t-il choisi de menacer le Roi après la rencontre au lieu simplement de procéder à l’interdiction de celle-ci? Pour arriver jusqu’au roi, le cortège de Djeukam est passé devant la Sous-Prefecture, le commissariat et la gendarmerie de la commune de Bamendjou. L’administration l’a donc laissé se rendre à cette « réunion publique » dont elle aurait été mis au courant seulement plusieurs jours après si l’on s’en tient à la note du préfet. Il faut rappeler au passage qu’à l’heure où le préfet sortait sa note contre le roi, il se tenait devant son nez une rencontre organisée par Luc Sindjoun et d’autres membres du RDPC à laquelle ont pris part tous les chefs corrompus de l’Ouest.

Non nous ne sommes pas dupes! On connaît les moyens logistiques, communicationnels et stratégiques mis en place par ce régime pour lire jusque dans les pensées des personnes susceptibles de représenter pour lui une menace. Si Maurice Kamto venait à organiser seul et pour lui seul une réunion politique dans sa chambre intime elle serait sue de Yaoundé. De même, ç’aurait été lui ou Albert Dzongang qui serait allé rendre visite au Chef que nous ne serions pas arrivés au pied de la chefferie; la police aurait barricadé les lieux bien avant notre arrivée. La « logique » de ce régime voudrait par ailleurs que, pour avoir organisé cette réunion, Djeukam Tchamegni soit arrêté et inculpé pour hostilité contre la patrie, incitation à la rébellion, insurrection...bref pour tous ces chefs d’accusation qui pèsent sur tous ceux qui ont dans ce pays l’audace d’organiser une manifestation où de tenir une réunion qui ne sert pas la stabilité du RDPC. Au lieu de çà on a laissé libre cours à sa réunion pour ensuite intimider le Roi.

Il est donc inéluctablement vrai que la rencontre « querellée » n’aura pas pu échapper aux substituts du colon qui passent pour nos administrateurs. Ainsi, si elle n’a pas été simplement empêchée ou même interdite avant qu’elle n’ait eu lieu, c’est parce qu’elle a relevé d’un contrat entre Djeukam Tchamegni et ses amis du pouvoir.

Pour quelle fin me direz-vous ?

Pour tenter de donner une crédibilité à Tchamegni qui, faut-il le rappeler, fait partie de ces « leaders » qui portent partout l’idée d’une transition politique qui servirait exclusivement la réincarnation du système Biya contre lequel le peuple camerounais se bat. Pour preuve, Djeukam et ses amis n’ont jamais dit qui ils entendent mettre à la tête de leur gouvernement de transition; ce qui m’amène à leur poser clairement la question: qui conduira cette fameuse transition pour laquelle vous militez, et dont le but ultime est de mettre dans la tête des camerounais que Maurice Kamto n’est pas la solution ?

Je n’attends à titre personnel aucune réponse; puisque j’ai ma petite idée. La transition dont il est question veut mettre à la tête du Cameroun un autre Biya, c’est-à-dire l’un de ses proches collaborateurs. Or, autant le dire, le combat que nous menons, pour lequel nous sommes allés en prison, ne vise pas la personne individuelle de Monsieur Biya; il vise son système en entier. On ne peut pas aujourd’hui expliquer avec conviction au peuple camerounais que des gens qui ont passé leur carrière à s’autoproclamer « créature de Paul Biya » et donc de son système, soient aujourd’hui la solution pour déraciner le système qui les a fabriquées et auquel ils vouent une grande allégeance.

Je disais que c’est pour tenter d’ouvrir les portes à Tchamegni et ses amis que l’administration a choisi de s’attaquer verbalement au Roi plutôt que d’empêcher comme ils auraient fait avec Kamto cette réunion; donner ainsi une caution à ce projet de transition. Or Dieu sait que cet imposteur n’est plus un opposant depuis belle lurette. Pour le savoir il suffit de se rendre compte de l’aisance avec laquelle il se meut à travers le pays pendant que ses camarades du mouvement cap liberté qu’il avait créé en 1990 sont tous en exil. Je profite pour appeler ces hommes politiques qui ont naïvement suivi Djeukam dans sa dernière mission à plus de vigilance et de prudence. Pour avoir été aux affaires j’affirme que ce monsieur n’a jamais été qu’un agent du régime que je connais personnellement bien. De même il est important de rappeler pour que ceux-là comprennent dans quoi l’imposteur les embarque, qu’au lendemain de l’élection présidentielle, cet homme était venu rencontrer en ma présence le Président Kamto pour lui proposer ses services en tant que « spécialiste de la guérilla ». Il disait avoir la preuve de la victoire du Président élu et lui proposait de l’aider à renverser le régime de Paul Biya. Comme avec ceux qui bien avant lui demandaient la formation d’un gouvernement et la prise des ambassades, Maurice Kamto avait eu la lucidité de flairer cet autre coup fumant. Depuis lors Djeukam a retourné sa langue au service d’une transition de brouillard que le peuple ne comprend pas alors qu’on attend toujours qu’il nous produise le bilan de ses fameux cartons rouges longtemps vendus à l’opposition à coup de bluff.

Je le mets au défi de dire clairement aux camerounais qui est pour lui et ses camarades transitionnaires le leader de leur transition. Qui veulent-ils mettre à la tête du Cameroun? Sûrement pas Maurice Kamto. Car lorsque vous écoutez bien tous les participants à ce sombre projet leur unanimité sur l’éjection du Président élu de la sphère politique camerounaise est frappante. Un certain Boa Massog qui collabore lui aussi à cette chose ne s’est-il pas récemment attaqué à Maurice Kamto comme le font tous ces « transitionnaires » au service de la dictature régnante ?!

Dans la machination mise en œuvre par Tchamegni et ses amis de Yaoundé, il faut noter que le choix d’engager l’image de Sa Majesté Sokoudjou n’était pas non plus anodin. Djeukam et ses amis voient bien l’influence positive que le Roi a de plus en plus sur la jeunesse camerounaise au gré de ses différentes sorties récentes qui militent pour un Cameroun juste et équitable. Aussi se sont-ils servi de Sa Majesté pour redorer l’image de l’imposteur, pour que désormais quand il affabule comme il l’a fait hier sur une chaîne de télévision au service de Paul Biya au sujet des résultats de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018, que sa voix puisse compter au nom de l’image du Roi!

Quelle erreur d’amateur, car je disais que le peuple n’est pas dupe. Son soutien inébranlable à Maurice Kamto est en lui-même et pour lui la preuve de la victoire du Président élu. Le seul moyen aujourd’hui de le convaincre du contraire est d’engager les débats à Addis-Abeba, comptant qu’à la fin desdits débats il s’avèrerait que Biya soit le vainqueur effectif de l’élection présidentielle, ce qui est quasiment impossible. C’est pourquoi l’idée d’un recomptage de voix les ébranle dans leur sérénité comme du sel sur un ver de terre.

La figure de l’alternance politique dans notre pays aujourd’hui c’est Maurice Kamto. Il a la légitimité populaire, un programme de gouvernance équilibré et une diaspora de qualité prête à œuvrer à ses côtés pour l’implémentation de ce programme. Tous ceux qui feignent de ne pas le voir sont des agents du régime qui a lui-même montré à plusieurs reprises qui est son seul cauchemar. La récente motion de soutien fabriquée de toute pièce par Luc Sindjoun est une parfaite démonstration des frustrations qui hantent le rdpc depuis que le peuple a mis sa confiance au Président élu. J’y reviendrai !

Albert Dzongang

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