RDC. Le Burundi met en garde le Rwanda, l'Église rencontre le chef des rebelles du M23 que Ramaphosa veut inclure dans les négociations

cameroun24.net Vendredi le 14 Février 2025 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les dernières nouvelles de la crise qui secoue l'Est de la RDC et menace la région des grands lacs.

Les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) devront prendre part aux négociations sur le règlement dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a déclaré le président sud-africain Cyril Ramaphosa.

"L'Afrique du Sud estime qu'une entente universelle et inclusive est nécessaire pour assurer une paix solide dans l'est de la RDC et dans la région en général, a-t-il déclaré à la presse. Les négociations doivent inclure toutes les parties étatiques et non-étatiques, y compris le M23. Cette approche a été approuvée lors du sommet conjoint de la Communauté de développement d'Afrique australe (CDAA) et de la Communauté d'Afrique de l'Est."

Selon lui, le contingent sud-africain faisant parti de la force de maintien de la paix de la CDAA ne quittera la RDC qu'après l'établissement de la paix dans ce pays. "Les résultats du sommet conjoint résident dans l'approbation de mesures de confiance en vue d'une paix durable qui se soldera finalement par le retrait des troupes de la DCAA de la RDC, a-t-il expliqué. L'Afrique du Sud fera tout son possible pour soutenir les efforts de paix pour que ce conflit prenne fin et les peuples de la région puissent vivre dans la paix."

Un contingent sud-africain de 1.800 hommes se trouve actuellement dans l'est de la RDC.

Des représentants de l'Église catholique de la RDC ont rencontré le chef des rebelles
 

Des représentants de l'Église catholique de la République démocratique du Congo (RDC) ont rencontré le leader des rebelles de l’Alliance du fleuve Congo, Corneille Nangaa. Selon le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo, Donatien Nshole, lors d'une réunion avec les rebelles, les représentants de l'Église ont insisté sur la réouverture de l'aéroport et du port dans la ville de Goma et ont demandé un cessez-le-feu.

En même temps, le gouverneur de la province du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi Sadiki, a déclaré à Reuters qu’une partie de l'alliance rebelle, le Mouvement du 23 mars (M23), contrôlait désormais la ville d'Ihusi, à l'ouest du lac Kivu, entre les villes de Goma et de Bukavu. "Nous avons été informés qu'Ihusi a été prise par les ennemis", a déclaré le gouverneur à l'agence, ajoutant que les forces congolaises préparaient une contre-attaque.

Bukavu et la ville stratégique de Kavumu, située à 35 kilomètres au nord, où se trouve l'aéroport, restent sous le contrôle de l'armée de la RDC, qui est soutenue par des milices pro-gouvernementales et des militaires burundais.

Plus tôt, l'administration du président de la RDC, Félix Tshisekedi, a déclaré qu'il avait rencontré divers chefs religieux et qu'il était ouvert à des contacts avec l'Église catholique pour résoudre le conflit. Dans le même temps, le parti au pouvoir en République démocratique du Congo (RDC), l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), dont le chef est le président actuel du pays, a rejeté la possibilité de négociations directes avec le groupe rebelle Mouvement du 23 mars (M23), mais n'a pas exclu sa participation parmi d'autres structures rebelles congolaises au processus de Nairobi visant à instaurer la paix dans l'est du pays. Le processus de Luanda prévoit un règlement de la crise en RDC à un niveau interétatique, alors que celui de Nairobi promeut des contacts entre les parties congolaises.

La RDC a appelé la Formule 1 à mettre fin à la coopération avec le Rwanda
 

La ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC), Thérèse Kayikwamba Wagner, a demandé à la direction de la Formule 1 d'arrêter les négociations avec le Rwanda sur l'organisation d'un grand prix du championnat du monde.

Précédemment, elle a également demandé aux clubs de football Arsenal (Angleterre), Bayern (Allemagne) et PSG (France) de mettre fin à leurs accords de parrainage avec le Rwanda. Selon l’agence Reuters, dans une lettre adressée au directeur exécutif de la Formule 1, Stefano Domenicali, elle a exprimé son inquiétude quant à la coopération de l'organisation sportive avec le Rwanda.

"La Formule 1 désire-t-elle vraiment que sa marque soit salie par une association entachée de sang avec le Rwanda? Est-ce vraiment le meilleur pays pour représenter l’Afrique dans le sport automobile mondial?", a-t-elle écrit dans sa lettre, relayée par la diplomatie de la RDC.

La direction de la Formule 1 a déclaré qu'elle suivait de près la situation. "Nous avons reçu des demandes de plusieurs sites dans le monde qui souhaitent accueillir un grand prix de Formule 1. Nous évaluons en détail toute demande potentielle et toute décision future sera basée sur des informations complètes et sur ce qui est dans le meilleur intérêt de notre sport et de nos valeurs", a déclaré le porte-parole de l'organisation sportive.

Précédemment, le président rwandais Paul Kagame a déclaré que le pays souhaitait accueillir un grand prix de F1.

Le président burundais a mis en garde le Rwanda contre une invasion du pays
 

Le président burundais Évariste Ndayishimiye a mis en garde le Rwanda, pays voisin, contre toute attaque contre le pays dans le cadre du conflit en République démocratique du Congo (RDC).

Évariste Ndayishimiye a déclaré à plusieurs reprises que le conflit en RDC risquait de provoquer une guerre régionale, que le Rwanda planifiait des actes de sabotage contre le Burundi et qu'il qualifiait le Rwanda d'ennemi. "Quiconque va nous attaquer, nous nous attaquerons nous-mêmes", a-t-il déclaré. Il a également qualifié le Rwanda de "mauvais voisin" et a appelé les habitants à se préparer à un éventuel conflit.

Depuis octobre 2023, le Burundi a envoyé des milliers de soldats pour aider l'armée congolaise, dont un bataillon supplémentaire la semaine dernière. Les gouvernements de la RDC et du Burundi ont signé un accord de coopération militaire à l'été 2023. Un contingent d'environ 10.000 soldats burundais se trouve actuellement dans l'est de la RDC. Ses principales forces sont déployées près de la capitale provinciale du Sud-Kivu, Bukavu, qui est attaquée par des rebelles soutenus par l'armée rwandaise.

Le Burundi et le Rwanda ont une population ethnique similaire: 85% des Burundais sont des Hutus et 14% des Tutsis. Les mêmes groupes ethniques vivent également dans l'est de la RDC.

DCK

 

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