Transport. L'accord de cession de la gestion de l'aéroport de Nairobi suspendu par un tribunal
La Haute Cour du Kenya a suspendu le contrat de location de l'aéroport international Jomo-Kenyatta de Nairobi à la société indienne Adani Group Holdings (AGH).
C'est ce qu'a rapporté le journal Financial Times.
Le partenariat public-privé permettrait au conglomérat AGH de prendre en charge la gestion de la principale plateforme aérienne du Kenya, qui accueille 80% de tous les passagers du pays et traite 90% du trafic de fret. L'accord a été soutenu par le président kenyan William Ruto, qui a fait remarquer que l'aéroport avait besoin d'une rénovation importante. Le projet d'accord prévoit la construction d'un nouveau terminal pour les passagers et la rénovation des installations existantes dans le cadre d'un contrat de 30 ans.
Toutefois, ces mesures, dont les détails ont été rendus publics en juillet, ont suscité des protestations dans le pays. L'Union des travailleurs de l'air du Kenya s'y est opposée et a demandé que l'accord soit suspendu pour permettre un examen plus approfondi des documents soumis par le gouvernement. Selon ses représentants, les travailleurs de l'industrie aéronautique pourraient perdre leur emploi au profit d'étrangers.
La décision du tribunal kenyan est, selon la publication, un nouveau coup porté aux efforts d'AGH pour développer ses actifs à l'étranger. L'un des plus grands groupes indiens, qui occupe des positions de premier plan dans les secteurs de l'énergie, de l'agriculture et de la défense, n'a pas encore répondu à la demande de commentaire du Financial Times.
AN
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