RDC. L'Angola ne renonce pas à rechercher la paix dans l'est de la RDC

Violences dans le nord-est de la RDC: l'accès aux soins de santé est limité alerte MSF.
L'Angola continuera cette année à participer à la recherche de solutions à la crise dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), non pas en tant que médiateur mais en sa qualité de présidente de l'Union africaine. C'est ce qu'a déclaré le ministre angolais des Affaires étrangères Tete Antonio à l'issue d'une réunion entre les présidents angolais Joao Lourenço et congolais Félix Tshisekedi à Luanda.
Sur le dossier du conflit dans l’est de la RDC, "bien qu’Angola n’assume plus la responsabilité de la médiation", ils ont convenu de "maintenir une concertation et des consultations régulières", dans le cadre des responsabilités actuelles de l’Angola à la présidence tournante de l’Union africaine, a aprécisé Tete Antonio, cité par le site congolais Actualité.
Actualité note que les négociations actuelles à Luanda se sont déroulées dans un contexte de forte tension diplomatique, suite à la rencontre inattendue la semaine dernière à Doha entre Félix Tshisekedi et le président rwandais Paul Kagame, sous la médiation de l'émir du Qatar Tamim ben Hamad Al Thani. Cette réunion portait sur la résolution du conflit dans l'est de la RDC. Parmi ses conséquences, l'administration du président angolais a annoncé que Joao Lourenço abandonnait son rôle de médiateur de l'Union africaine pour la paix entre la RDC et le Rwanda. Cette année, l'Angola assure la présidence de l'Union africaine.
Violences dans le nord-est de la RDC: l'accès aux soins de santé est limité (MSF)
L'organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF) a qualifié la situation dans la province de l'Ituri en République démocratique du Congo (RDC) de "violence horrible" et a appelé les parties au conflit à ne pas entraver l'accès de la population aux soins médicaux.
Selon un rapport de MSF, "les habitants de la province de l'Ituri, dans le nord-est de la RDC, vivent des violences horribles" et seule "une petite proportion" des locaux ont accès aux soins de santé. Des établissements de santé ont été attaqués.
Dans diverses zones, les infrastructures de santé ont été partiellement ou totalement détruites.
"L’insécurité alimentaire s’est considérablement aggravée en Ituri depuis 2024 et constitue désormais un problème chronique pour 43% de la population", a mis en garde MSF. Les cas de diarrhée et de maladies respiratoires se propagent facilement en raison des problèmes d’hygiène. Les enfants de moins de cinq ans sont principalement concernés.
MSF appelle tous les groupes armés en Ituri à respecter le droit humanitaire, à protéger les civils et à permettre aux ambulances de circuler librement.
De son côté, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (BCAH) a exprimé sa profonde préoccupation face au "nombre croissant de victimes civiles dues aux violences en Ituri". Plus de 200 civils sont morts et plus de 100.000 personnes ont fui leur domicile dans la province depuis le début de l’année.
DCK
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