Affaire Junior Ngombe. Incarcéré au SED, l'activiste Junior Ngombé veut rencontrer un médecin
Le président de JDC, Jeunesse Du Changement qui avait été arrêté à Douala puis transféré au Secrétariat d’État pour la Défense à Yaoundé, a reçu la visite de ses avocats.
Le récit de Maître Chendjou Serge Emmanuel du collectif d'avocats qui défendent les intérêts de Junior Ngombé.
Je sors du Service Central des Recherches Judiciaires du Secrétariat d'État à la défense en charge de la gendarmerie où j'ai assisté le jeune NGOMBE Junior au nom du Collectif de défense des prisonniers Politiques Sylvain SOUOP. Notre client nous a fait savoir qu'il a été happé par 03 gendarmes en tenue civile le mercredi 24 juillet 2024 vers 19 heures au carrefour Combi à Douala.
Il a été conduit dans une unité de gendarmerie de Douala au quartier Bonanjo avant d'être déporté à Yaoundé au groupement territorial de gendarmerie du Mfoundi puis dans les cellules du Service Central des Recherches Judiciaires de la gendarmerie Nationale. Il a ajouté que ses ravisseurs ne se sont pas présentés et ne lui ont pas dit ce qu'ils lui reprochaient.
Nous l'avons assisté lors de son audition aux côtés du past Bâtonnier Me AKERE MUNA et nous avons été rejoints par Me KENGNE Fabien et Me TAMFU. De l'enquête ouverte par le chef service central des recherches judiciaires le LT Colonel BIALO nous avons pu savoir que notre client est poursuivi pour les faits d'incitation à la révolte , de propagation de fausses nouvelles et autres.
A la question de savoir ce qu'on mettait dans Autres , le LT Colonel BIALO nous a répondu qu'il s'agissait des infractions qui pouvaient être révélées lors de l'enquête.
L'audition de notre client portait essentiellement sur les extraits de ses vidéos sur les réseaux sociaux et les activités de son association Jeunesse Debout pour le changement en abrégé JDC
Notre client dit qu'il est jusqu'ici bien traité mais a des malaises sans doute liés au Stress et qu'il a demandé à rencontrer un médecin .
Après son audition le LT Colonel BIALO nous a dit qu'il allait transmettre le dossier à la hiérarchie.
Nous avons avec notre client formulé une demande de mise en liberté avec garant qui n'a pas prospéré.
Pour le collectif Sylvain SOUOP
Me CHENDJOU Serge Emmanuel
Membre de la commission des droits de l'homme du Barreau du Cameroun