Cameroun - Politique. Balles réelles contre pas pacifiques : Qui assumera le massacre annoncé au Cameroun ?
Quand la répression politique se cache derrière la rhétorique de la «mise en danger de la jeunesse». Décryptage du célèbre cinéaste camerounais Jean-Pierre Bekolo.
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Depuis Paris, Maurice Kamto, suite à son meeting du 31 mai place de la République, est accusé de vouloir « envoyer les jeunes mourir dans la rue » pour accéder à la présidence.
À ma connaissance, marcher pacifiquement ne tue pas. Sauf en cas d’"accident". Mais quel "accident" attend ces jeunes que Kamto appelle à libérer leur pays en 2025 ?
La vérité est crue : ce ne sont pas les marches qui tuent, ce sont les balles du régime.
Ceux qui parlent de "jeunes envoyés à la mort" devraient reformuler avec honnêteté :
« Si vous osez marcher comme Kamto vous le demande, nous enverrons des forces armées pour tirer à balles réelles. Et vous allez mourir. »
Autrement dit : « Nous vous tuerons si vous réclamez le changement. »
La question n’est donc pas "Kamto envoie-t-il les jeunes à l’abattoir ?", mais plutôt : le régime est-il prêt à massacrer sa propre jeunesse pour se maintenir au pouvoir ?
Si demain, des manifestants tombent sous les balles à Yaoundé, Douala ou Bafoussam, la responsabilité ne sera pas dans leurs pas, mais dans les ordres donnés.
Le vrai débat est là : un État qui choisit la répression sanglante plutôt que l’écoute de sa jeunesse mérite-t-il encore de gouverner ?
En 2025, chacun assumera ses choix : la jeunesse dans la rue, le régime dans le sang.
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Live Bullets vs. Peaceful Steps: Who Will Take Responsibility for Cameroon’s Coming Bloodbath?
When political repression hides behind the rhetoric of "endangering the youth"
From Paris, Maurice Kamto, following his May 31 rally at Place de la République, is accused of "sending young people to die in the streets" to reach the presidency.
To my knowledge, peaceful marches don’t kill. Unless there’s an "accident". But what kind of "accident" awaits these youths Kamto is calling to liberate their country in 2025?
The truth is stark: it’s not the marches that kill, it’s the regime’s bullets.
Those who speak of "youth sent to their deaths" should rephrase honestly:
"If you dare march as Kamto asks, we will send armed forces to shoot you with live ammunition. And you will die."
In other words: "We will kill you if you demand change."
The question is not "Is Kamto leading the youth to slaughter?" but rather: Is the regime prepared to massacre its own youth to cling to power?
If tomorrow, protesters fall under bullets in Yaoundé, Douala, or Bafoussam, the responsibility won’t lie in their footsteps, but in the orders given.
The real debate is this: Does a state that chooses bloody repression over listening to its youth still deserve to govern?
In 2025, everyone will face their choices: the youth in the streets, the regime in blood.
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Jean-Pierre Bekolo
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