Soudan du Sud. Arrestation de Riek Machar le vice-président du Soudan du Sud

cameroun24.net Vendredi le 28 Mars 2025 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L'Igad est préoccupée par la situation au Soudan du Sud.

Le premier vice-président du Soudan du Sud, Riek Machar, est assigné à résidence
 

Le premier vice-président du Soudan du Sud, Riek Machar, qui est également chef de l'opposition, a été assigné à résidence dans la capitale Djouba, a annoncé Reath Muoch Tang, le responsable des relations étrangères du parti Mouvement populaire de libération du Soudan en opposition (SPLM-IO) présidé par Riek Machar.

"Machar est assigné à résidence", a-t-il affirmé, cité par la radio Tamazuj. Un mandat d'arrêt lui a été remis mercredi soir par le ministre sud-soudanais de la Défense et des Anciens combattants, Chol Thon Balok. Les militaires arrivés avec le ministre ont voulu emmener le vice-président avec eux, mais celui-ci a refusé de les suivre. Il a été ainsi assigné à résidence.

L'opposition a d’ores et déjà déclaré que l'arrestation de Riek Machar signifiait la fin de l'accord de paix qui avait été signé il y a sept ans et qui avait arrêté la guerre civile au Soudan du Sud. "L'arrestation par le président Salva Kiir constitue une tromperie, une rupture de promesse, le non-respect d'un accord, un manque de volonté politique d'apporter la paix et la stabilité dans le pays", indique le parti dans son communiqué repris par l’Agence France-Presse (AFP).

Cette arrestation intervient au lendemain d’affrontements dans le nord du pays entre les combattants de la branche armée du parti d’opposition SPLM-IO et des unités de l'armée. Ces dernières ont dû se retirer d’au moins deux bases dans l'État du Nil Supérieur, dans le secteur des villes de Tonga et de Wunkur. Les combats ont fait des morts et des blessés.

Processus de paix

Salva Kiir et Riek Machar ont signé en septembre 2018 en Éthiopie un accord de paix prévoyant un cessez-le-feu de la part des rebelles et le rétablissement de Riek Machar dans ses fonctions de vice-président du pays. Ils se sont également entendus pour procéder à une restructuration radicale des institutions de l’État du Soudan du Sud pendant une période de transition.

L’un des points de l’accord prévoit l’intégration des anciens rebelles dans les forces armées sud-soudanaises. Disposition qui, selon l’opposition, n’a jamais été matérialisée.

La présidentielle au Soudan du Sud devait se tenir initialement fin 2022, mais la date a été repoussée à deux reprises. Selon la dernière décision du gouvernement, l’élection doit avoir lieu en décembre 2026.


L'Igad est préoccupée par la situation au Soudan du Sud
 

L’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad) a exprimé son inquiétude concernant la mise en résidence surveillée du premier vice-président du Soudan du Sud, Riek Machar, ainsi que l'escalade de la tension politique dans le pays. Cette évolution pourrait compromettre les accords de paix visant à résoudre le conflit au Soudan du Sud, a déclaré le secrétaire exécutif de l'Igad, Workneh Gebeyehu.

"Nous exprimons notre inquiétude face aux informations faisant état de la mise en résidence surveillée de Riek Machar et à l'escalade des tensions politiques dans le pays", indique un communiqué diffusé sur le compte officiel de l'Igad sur le réseau social X. "Ces événements sapent la mise en œuvre des accords de paix et pourraient entraîner le pays dans un conflit sanglant."

Un mandat d'arrêt a été remis à Machar le 26 mars par le ministre de la Défense et des Anciens combattants du Soudan du Sud, Chol Tong Mayay. Les militaires qui accompagnaient le ministre ont d'abord tenté d'emmener M. Machar, mais ce dernier a refusé de les suivre. En conséquence, le premier vice-président a été placé en résidence surveillée.

En septembre 2018, le président Salva Kiir et le chef des rebelles Riek Machar ont signé un accord de paix en Éthiopie, qui prévoyait un cessez-le-feu et le retour de M. Machar au poste de vice-président. L'accord prévoyait également l'intégration des anciens rebelles dans les forces armées du Soudan du Sud, un point qui, selon l'opposition, n'a pas été mis en œuvre correctement.

Soudan du Sud: l'un des meilleurs hôtels presse ses clients étrangers de quitter le pays
 

Au Soudan du Sud, l’administration du Radisson Blue Hotel Juba, a recommandé à tous ses clients étrangers de quitter immédiatement le pays en raison de problèmes de sécurité. C'est ce qu'a rapporté le portail d'information South Sudan 24.

L'hôtel a mis en place un service d’aide à l’évacuation des personnes. Tous les employés de l'hôtel ayant une nationalité étrangère ont déjà quitté le pays. En conséquence, les services offerts par l'hôtel, y compris la restauration, ont été réduits.

La situation à Djouba, la capitale, s'est aggravée après que le premier vice-président Riek Machar a été placé en résidence surveillée dans la nuit du 26 au 27 mars. Machar est également le leader du Mouvement populaire de libération du Soudan en opposition (SPLM-IO, opposition), dont les combattants de la branche armée (SPLA-IO) ont mené cette semaine des combats avec les forces gouvernementales dans le nord du pays. Le 25 mars, un camp d'entraînement des combattants de la SPLA-IO a été attaqué par des troupes régulières en périphérie de Djouba.

Le journal Sudans Post rapporte que Machar est pressé de quitter la SPLA-IO et de rejoindre le parti Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM), dirigé par l'actuel président sud-soudanais Salva Kiir. Si Machar accepte cela, note le journal, il conservera son poste de premier vice-président. Pour l'instant, Machar n'a pas annoncé ses intentions.

DCK

 

Les plus récents

Rechercher un article