La capacité en eau potable à Yaoundé va bientôt augmenter de près de 55 000 mètres cubes (m3).

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Avec une capacité de production d'environ 150 000 m3 d'eau par jour, la Camerounaise des Eaux, Camwater n'était pas en mesure de satisfaire la forte demande journalière en eau dans la capitale camerounaise qui tourne autour de 230 000 m3. Ce projet d'adduction d'eau potable devrait permettre de réduire de plus de 25% le manque d'eau potable dans la métropole Yaoundé et de poursuivre l'atteinte de l'objectif du millénaire pour le développement (OMD) portant sur l'accès des populations à l'eau potable. Cette signature de convention arrive au bon moment quand on sait que la situation de l'approvisionnement urbain en eau potable au Cameroun reste particulièrement critique.

 

Contexte

 

En l'absence d'investissements durant les 20 dernières années et en raison de la médiocrité de la gestion par le concessionnaire public (SNEC), la situation de l'approvisionnement en eau potable au Cameroun s'est considérablement dégradée. Ainsi, avec 250.000 abonnés en milieu urbain, le taux d'accès par branchement individuel ou partagé n'est que de 26%.

 

Après une tentative infructueuse de mise en concession privée, le gouvernement camerounais a lancé une réforme sectorielle. Une société publique de patrimoine, chargée de l'essentiel des investissements, la CAMWATER, a été également créée. Une société fermière, la Camerounaise des Eaux (CDE), a été créée autour d'un partenaire stratégique choisi par appel d'offres international (groupement marocain piloté par l'Office National de l'Eau Potable, ONEP). La reprise du patrimoine et des activités de la SNEC respectivement par CAMWATER et CDE a eu lieu le 2 mai 2008.

 

Toutes ces initiatives n'ont pas permis de résorber le problème de déficit en eau potable au Cameroun. La signature de la convention avec les Français et les Américains ajoutée à celle signée en décembre 2014 avec les Indiens devrait apporter une amélioration dans l'approvisionnement en eau potable.

 

Amélioration

 

Les objectifs du projet sont d'améliorer l'accès en eau potable en augmentant le taux de desserte et de renforcer la durabilité de la gestion du secteur afin de garantir le succès de la réforme engagée. Le plan d'urgence dudit programme est d'accroître la capacité de production, en vue de satisfaire la demande d'eau.

 

Il permettra de réduire de 25% le manque d'eau potable dans la capitale camerounaise. Un plus pour Yaoundé qui reçoit actuellement 150.000 m3 d'eau par jour, soit 100 000 m3 à la station de traitement d'eau d'Akomnyada et 50 000 m3 à la Mefou, deux banlieues de Yaoundé.

 

L'accès à l'eau potable est un préalable essentiel pour le développement. Au Cameroun, près de 70% de la population n'a pas accès à l'eau potable. De ce fait, le secteur reçoit l'attention des pouvoirs publics et de la communauté internationale. L'eau est devenue un droit de l'homme en 2010.

 

L'eau de mauvaise qualité est la cause de plusieurs maladies infectieuses particulièrement dangereuses pour les enfants. Alors l'accès à cette denrée rare pour tous à Yaoundé devrait permettre aux populations de bénéficier d'une meilleure santé.

 

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