Crise Anglophone. Yaoundé dénonce «une manœuvre de désinformation» contre l’armée

APA Samedi le 23 Septembre 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le chef de division de la communication au ministère camerounais de la Défense, le colonel Didier Badjeck, a dénoncé «une manœuvre de désinformation» de «terroristes» à travers une vidéo, postée vendredi sur les réseaux sociaux et montrant deux soldats en train d’être passés à tabac par des civils révoltés de la zone anglophone.

ADS


Dans un bref communiqué de presse, il a précisé qu’«il s'agit de militaires togolais, donc d'une manœuvre de désinformation».

Selon l’officier, il s’agit là d’une manœuvre montée par des «terroristes», qui «veulent à tout prix un affrontement» avant d’affirmer : «Nous resterons calmes comme un pays respectant le droit.»

«Nous démentons formellement que ces images sont celles des militaires camerounais et invitons la population à ne pas être influencée par de telles manœuvres et manipulations, qui vont certainement se multiplier.»

Cette sortie intervient au lendemain d’une série de manifestations souvent violentes dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où des informations concordantes font état de dizaines de blessés, suite à l’usage d’armes à feu par l’armée.

Chose plutôt rare pour être signalée, l’audiovisuel à capitaux publics a consacré plusieurs reportages sur ce qu’elle a qualifié de «soulèvement populaire simultané», évoquant également des scènes de violences et des dizaines d’arrestations.

Depuis octobre 2016, rappelle-t-on, des activistes anglophones, dénonçant la «marginalisation» des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest anciennement sous colonisation britannique, ont engagé des opérations de défiance vis-à-vis du pouvoir de Yaoundé et continuent d’exiger la sécession.

Dans un communiqué publié samedi Cameroon Project, qui se présente comme «un mouvement camerounais qui dénonce les dérives de l’État centralisée au Cameroun et prône l'union de tous les fédéralistes anglophones et francophones au Cameroun et à travers le monde pour un gouvernement de proximité», a déclaré que le dialogue était «la seule solution durable à la violence, quelle que soit sa source».

Soulignant l'urgence de l'ouverture d'un dialogue national sur le fédéralisme, «qui n'est qu'une forme de décentralisation inscrite dans notre Constitution», il a exigé «la libération sans exception de tous les détenus de la crise anglophone», invité tous les Camerounais à «utiliser tous les moyens non-violents à leur disposition pour défendre leurs droits tout en évitant tout ce qui peut alimenter la division et les clivages sociaux».

Annonçant par ailleurs la publication imminente d’un manifeste, Cameroon Project a invité les fédéralistes camerounais de tout bord à se donner la main au sein d’une plateforme commune pour continuer à travailler pour la fin de l’État centralisé et la promotion du gouvernement local et de proximité.

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS