Crise Anglophone. Voici comment les donneurs d’ordres « instruisent » dans la crise anglophone

cameroun24.net Mardi le 12 Décembre 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Généralement depuis l’étranger, nombre d’activistes agissent à travers les réseaux sociaux pour l’essentiel.

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* Vidéos sur YouTube
A partir de quelques noms ou autres mots-clés, des liens de vidéos vous sont proposés sur la célèbre plateforme accessible par Internet. CT a pu le vérifier, et accéder ainsi à des contenus de formes diverses. Lesquels vont de réunions filmées à de petites vidéos faites en plans serrés. Si la forme varie, le fond est semblable : apologie de la sécession, menaces, opposition à la reprise des classes, etc. Avec des arguments dont chacun appréciera l’originalité.
Ainsi de cette dame, qui demande (en pidgin) aux parents de ne pas renvoyer leurs enfants à l’école, au motif que « d’ailleurs, il y a des enfants diplômés qui n’ont pas de travail » ! Ou alors de cet autre activiste qui, de l’extérieur du pays, dit qu’il prend « l’entière responsabilité de déclarer la guérilla urbaine » dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ! Dans son élan, il demande même aux anciens d’utiliser « la magie noire » contre les forces de défense et de sécurité. Bref, de nombreuses « instructions » sont diffusées par ce canal.

* Whatsapp, Facebook…
Les réseaux sociaux sont abondamment utilisés par les « donneurs d’ordre », s’agissant des velléités sécessionnistes enregistrées dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Ainsi, quelques jours avant le 1er octobre dernier, une espèce de bulletin d’information a circulé sur Whatsapp, proposant un déroulement des « manifestations » en vue de « l’indépendance ». D’une voix posée, le donneur d’ordre demandait aux populations d’aller arrêter les préfets et autres responsables publics…
En fin d’année dernière, c’étaient des appels à boycotter le 11 février, le 8 mars, le 20 mai, etc. qui étaient lancés. Emanant d’un autre auteur, ancien journaliste du service public, ces instructions s’accompagnaient d’une promesse : « Nous serons avec vous le 1er octobre 2017 à Buea. » Promesse visiblement non tenue. Cela dit, les réseaux sociaux sont une arme à double tranchant : une image a ainsi circulé il y a quelques mois, montrant qu’une demande des dirigeants sécessionnistes à être reçus en audience par une tête couronnée d’Europe a essuyé un refus poli.

* Une chaîne de télé
Le mouvement sécessionniste passe aussi des messages par le canal d’une chaîne de télévision dédiée, la SCBC (Southern Cameroons Broadcasting Corporation), qui est captée en certains points du territoire dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest. Agbor, habitant du village Mfuni, dans la Manyu, se dit téléspectateur fidèle de ce média présent aussi sur le Web. De fait, selon des informations recueillies sur le terrain, les « inconditionnels » de la chaîne, au moyen d’installations spéciales ou grâce à des réserves de connexions Internet téléchargées au préalable, continuent à la recevoir. Là encore, des ordres et autres consignes sont donnés, quelques activités menées à l’étranger sont présentées, et des têtes de file du mouvement y vont de leurs messages de propagande. Agbor en arrive à être d’accord sur le fait que ses quatre enfants n’aillent pas à l’école. Et quand on lui dit qu’ailleurs à travers le Cameroun, des gamins vont en classe, il répond : « Les diplômes qu’ils auront là-bas ne seront pas reconnus dans notre pays. »

* Tracts et appels anonymes
A Menji, dans le Lebialem (région du Sud-Ouest), le commandant de compagnie Emmanuel Aseh présente à des journalistes qu’il reçoit ce 2 décembre 2017 un document non signé. Ou alors qui mentionne, en dernière ligne, « The struggle continues » (« La lutte continue »). Le tract appelle, entre autres choses, au refus des contrôles effectués par les forces de maintien de l’ordre et de sécurité, demande de ne rien vendre à ceux qui viennent de « La République », de n’héberger personne ayant la même origine, etc. Le tout assorti de menaces de représailles contre les « traitors » (les « traîtres ») qui iront à l’encontre de ces instructions.
Des appels anonymes seraient également passés pour intimider, menacer ou donner des directives à suivre, sous peine de sanctions. Des enseignants de Fontem ont par exemple été sommés de rester chez eux plusieurs jours de suite.

Alliance NYOBIA
 

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