Ce qui a été illustré le 21 mars dernier à la permanence du Rdpc à Efoulan à l’occasion de la réunion relative à l’élection prochaine des sénateurs.

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Y prenaient part, les conseillers de cette municipalité, les présidents des sous-sections de ladite localité sous la houlette de l’émissaire du comité central du rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc).  

Dix-sept conseillers municipaux sur les vingt-deux que compte le conseil municipal de la mairie d’Efoulan ont répondu à l’invitation du parti. Après un rappel des consignes de la hiérarchie du Rdpc par Benjamin Bidjo’o président de la section Mvila-Ouest également représentant du comité central, le leitmotiv est vite passé à savoir un vote à 100% en faveur du Rdpc. La profession de foi lue par un conseiller, de quoi rappeler la volonté du parti pour cette élection. Il est dit que tous les candidats sur la liste du Rdpc ont le profil de l’emploi, ils ont été retenus pour leur sens élevé de patriotisme, ils méritent également la confiance des conseillers municipaux, « grands électeurs ». Le Rdpc à Efoulan doit continuer à vivre comme cela a toujours été le cas à Efoulan déclare l’émissaire du comité central. Il est hors de question qu’une voix manque au plein de voix attendues, il ne faut pas laisser une issue aux autres partis dans le fief du Rdpc.

Car, les autres compte sur les incompréhensions, disputes, querelles des « grands électeurs » pour faire de l’inédit c'est-à-dire grappiller quelques voix des conseillers du Rdpc dans le Sud. Les consignes d’avant, pendant et après le scrutin ont été réitérées et également les dispositions pratiques.

Pour Maurice Ekam Akam conseiller municipal à la commune d’arrondissement d’Efoulan, les consignes sont connues à travers la circulaire, la profession de foi également, il ne reste qu’à accomplir les missions qui sont les nôtres. C’est une élection stratégique, c’est la chambre haute comme vous le savez, une chambre importante qui doit contribuer significativement dans la gestion des affaires de notre pays.

Pour la première cuvée de sénateurs, le parti a statué sur leur travail fait et a pu renouveler la confiance en les réinvestissant.  Comme on peut le redire, ils seront jugés à nouveau sur leurs actions non seulement vis-à-vis du parti, mais aussi des populations à travers les municipalités. Les « grands électeurs » ne s’ouvrent pas aux sollicitations de la presse et n’attendent chacun pour sa part que le jour du scrutin.

Malgré l’épée de Damoclès qui pèse sur la tête de chacun, qui prendra la lourde responsabilité à trahir son parti. Le scrutin étant secret, certainement le parti prendra toutes les dispositions pour le savoir. Et malheur à celui là, la vigilance n’excluant pas le contrôle, le quartier général pour les huit arrondissements pour le département de la Mvila est pris à Ebolowa dès le 24 mars. Ils iront ensemble vers le bureau de vote et ceci arrondissement après arrondissement.

C’est cela avoir l’œil sur tous, de peur d’un retournement de veste de dernière minute avec les autres concurrence en lice dans la région du Sud. Il faut également noter qu’un sénateur n’est sur le terrain pourtant, les conseillers disent aimer voir devant eux leur parlant, les sénateurs qu’ils auront à plébisciter. C’est à ce niveau que diverge les pensées de certains militants du Rdpc  avec leur hiérarchie, ils disent penser à la démocratie où la base avait son mot à dire sur le choix de ses représentants. Certains parlent alors d’une dictature éclairée au sein de leur parti.

Jacques Pierre SEH

Réactions
I°- Benjamin Bidjo’o Bidjo’o
Président de la section Rdpc Mvila-ouest, Efoulan

Il était question de transmettre les consignes du comité central aux conseillers municipaux de la commune d’Efoulan à savoir, un vote à 100% en faveur de la liste du Rdpc. Le maître-mot ici, c’est la vigilance car, aucune élection n’est gagnée à l’avance même ayant les faveurs des pronostics, il faut veiller. Ainsi, il faut que nos 22  conseillers qui sont électeurs pour le compte de l’arrondissement d’Efoulan soient là le jour du scrutin. Dans le cas d’extrême empêchement, prendre les dispositions préalables pour que toutes les voix soient là au décompte final. La présence des autres partis dans le Sud n’ébranle en rien le moral des troupes, c’est le Rdpc, ses conseillers savent bien ce qui les reste à faire, un vote à 100%. Les conseillers sont disciplinés, ils respectent les consignes du parti et savent qu’ils ne sont pas en aventure là, il en va de l’intérêt supérieur du parti. Pour le Rdpc, c’est le temps de donner le ton pour les autres échéances électorales. La région du Sud est le socle granitique comme on le dit souvent, la discipline c’est également le propre des militants du Rdpc, nous sont rassurés du bon choix des conseillers municipaux. La tête du parti donne des orientations sur la base des critères connus d’elle, la preuve d’action en faveur du parti. On a souvent coutume de dire, on ne change pas l’équipe qui gagne c’est certainement ce qui a éclairé le choix des candidats en vue de leurs donner une chance d’accompagner comme ils l’ont fait à la première cuvée, le chef de l’état dans son projet politique pour le Cameroun.

II°- Jacques Junior Mbita
Président de l’Ojrdpc section de Mvila-ouest, Efoulan

Apparemment, je ne lis pas clairement la position des conseillers municipaux. Parce que parfois ce que l’on dit peut provenir du haut, et ce que l’on pense soit pour soi-même et on ne le dit pas en public. Les urnes nous donneront l’état d’esprit des uns et des autres, le vote se passera par commune pour avoir laquelle des communes trahiront le parti. Mais, si on en ait arrivé à cette situation de haute suspicion, c’est un déficit de formation politique, sénateur comme conseiller, chacun doit savoir clairement ce qu’il doit faire. Si le sénateur ne connait pas qu’il appartient à une localité, qu’il a l’obligation d’assistance non seulement de sa municipalité mais aussi de ses populations, c’est qu’il y a un problème. Pour ce second mandat sur lequel beaucoup d’espoirs sont fondés, il faut que les rôles soient clarifiés et que les uns et autres passent à l’action. Ce n’est pas du chacun pour soi, c’est au nom du bien-être des populations, des collectivités voire des régions. Sur le papier c’est claire pour tous, mais sur le terrain c’est la confusion, les populations se plaignent des conseillers municipaux qui ne foutent rien, et ces derniers à leur tour se plaignent des sénateurs ainsi de suite. La cause ici, c’est le manque de dialogue, les frustrations nées des positions des uns et des autres. On pense bien que ceux qui s’investissent pour le rayonnement du parti doivent être récompensés, d’où les investitures au sein du Rdpc. Les conseillers qui se plaignent ont été investi par le parti, de même aujourd’hui avec les sénateurs. C’est normal, puisque c’est le parti qui détient le dernier mot, il faut alors respecter la volonté du parti.

Propos recueillis par Jacques Pierre SEH 

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