Cameroun - Santé. SUD,Médecine traditionnelle : la Mvila se structure

cameroun24.net Jeudi le 06 Juin 2019 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
C’est avec l’installation officielle de la présidente départementale des tradi-thérapeutes et du secrétaire régional des docteurs chercheurs scientifiques du département de la Mvila cérémonie tenue le 04 juin dernier au siège de l’association grenier de solidarité pour les personnes vulnérables à Ebolowa, sous la présidence du président régional des tradi-thérapeutes du Sud qu’assistait le représentant local de l’Oms, et des responsables sanitaires de la région.

ADS


Le système de santé  au Cameroun repose sur trois piliers à savoir,  la médecine traditionnelle ou non conventionnelle, la médecine privée tenue par les confessionnels et l’état.  Tous ces piliers ont la même importance et visent un même objectif celui de procurer les soins de santé. Revenant dans l’histoire, c’est en 1880 que les premiers médecins missionnaires de nationalité Allemande arrivent dans le Sud et s’installent à Lolodorf et dans les autres localités de la région. Il parait alors indécent de s’interroger qu’avant cette arrivée, comment les populations se soignaient. En réponse, il y avait des guérisseurs dans les villages, et à un niveau plus élevé ceux qui pouvaient incarner le pouvoir de formation, de succession et détenteur du pouvoir mystique. Comme pour dire que la médecine traditionnelle à toujours sa place dans cet ensemble. Il est ainsi question pour le président régional des tradi-thérapeutes du Sud, de faire fonctionner les activités de cette corporation dans les quatre départements de la région du Sud. D’où le pouvoir transféré à Pauline Nkolo en l’installant à la tête du département de la Mvila. Pour Paul Cantou Abenelang président régional, « il est question de faire revivre la médecine traditionnelle dans la Mvila. Depuis 07 ans, ce département est resté sans responsable, les activités allaient tant bien que mal  et aujourd’hui, il faut remettre les malades en confiance. Ce qui augure la transparence, la traçabilité dans l’exercice et l’efficacité. Il faut reconnaitre que chaque entité sait ce qu’elle à affaire et connait bien ce qu’il y’a à faire pour apporter les soins idoines aux malades. La médecine conventionnelle ne guérit pas le « kong », « l’envoutement » et bien d’autres attaques qui ne peuvent demander que la délivrance par exemple, d’où cette collaboration qui s’impose. En installant la responsable départementale, il est question pour elle d’être disponible, rassembleuse, et plus que collaborant avec la recherche et les responsables sanitaires ». Le profil de l’élue du jour  l’accrédite d’une confiance pour inspirer une satisfaction aux différents malades. Elle qui est née en forêt d’il y’a environ 70 ans. Travailleuse social en son temps au Minas dans le département de l’Océan où elle s’occupait des populations vulnérables notamment les pygmées. Cet héritage, elle le tient des pygmées et des personnes âgées qui savent parler à la nature. Pour Pauline Nkolo, « je ne vois pas, je ne lis pas l’avenir dans les tableaux  pour scruter l’avenir mais je soigne. C’est un don que dieu nous a donné à travers la vertu que chaque plante a, que chaque herbe a. Par la révélation divine, je réussis à associer ces différentes écores, herbes pour trouver des solutions même dans les cas désespérés. Je suis plus sollicitée dans les cas de faiblesse sexuelle, les difficultés d’enfantement pour certaines femmes, les maladies infantiles et surtout les maladies infectieuses, les Ist ». Ainsi, en parlant aux écorces, aux feuilles de la forêt et en levant les yeux vers le très haut, celui là  qui est à l’origine de toutes forces, la guérison est vécue.  Sa renommée se parle et s’ébranle jusque dans les pays voisins où  elle gère certains cas. Il est question que le métier de tradi-thérapeute soit revalorisé,  ce qui suppose qu’un nettoyage soit fait par eux-mêmes, en extirpant sans état d’âme les charlatans. Car, ce métier doit susciter du respect pour ceux qui le pratique avec un savoir-faire car, on vous cherchera toujours quelle que soit votre lieu et position.                                           

Jacques Pierre SEH

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS