Cameroun - Environnement. SUD,Le secteur forestier et faunique s’évalue

cameroun24.net Lundi le 22 Juillet 2019 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
C’est au cours de la réunion de coordination administrative et technique des services pour le compte du premier semestre de 2019 tenue en la salle de conférences de la Cnps à Ebolowa sous la conduite du délégué régional du ministère des forêts et de la faune ( Minfof) Sud. Y prenaient part, les délégués départementaux, les conservateurs et les chefs de postes forestiers.

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Au moment où le département ministériel des forêts et  faune est au devant de l’actualité suite aux multiples pratiques avec l’exploitation illégale du bois et la chasse aux espèces protégées, il faut rappeler aux agents de ce ministère, leurs missions premières. L’année 2019 pour eux  a été marquée déjà par une sortie du Minfof dans le Sud pour informer et sensibiliser les chefs traditionnels au sujet de l’exploitation forestière illégale en mars dernier. S’était en quelque sorte une alerte, un moment de remobilisation et une opportunité de réitérer les hautes directives.  Il est question de revenir à de bonnes pratiques et accomplir les missions de ce corps à savoir, protéger la faune et la flore. Des directives réitérées au cours de cette réunion d’évaluation et de coordination des services selon Mouncharou Georges délégué régional. Pour lui, « le constat fait est que le trafic de l’essence Bubinga qui était presqu’étouffé a repris le vent en poupe. Les chefs de postes forestiers n’ont plus peur, ils signent des lettres de voitures pour autoriser le transport de cette essence. C’est inquiétant pour une espèce protégée ainsi, soyez conscient de votre responsabilité de ce qui se passe sur le terrain car, dans cette vision personne n’est assez fort ». L’objectif  de cette rencontre étant le suivi-évaluation des activités forestières dans l’ensemble de la région du Sud. Pour ce premier semestre on retient que, les activités avancent et le taux de réalisation des objectifs annuels est presqu’à 55%. Pour le patron des forêts et de la faune dans le Sud, « avec la récente dotation en matériels de terrain, la lutte contre les exploitants illégaux des ressources fauniques et forestières sera boostée. Ainsi, le trimestre prochain restera celui de tous les défis. Défi parce que cela permettra d’accompagner les communes et les communautés dans les activités de gestion forestière. Défi également parce que cela permettra de pouvoir renforcer les capacités des collaborateurs dans la manière qu’ils mènent les activités sur le terrain ». Il est question qu’avec ces rappelles de l’étique et de la déontologie, que les différents agents puissent présenter une image plus intéressante à l’imagerie populaire. Pour y parvenir, il faut une remobilisation des troupes et que chacun se mette au travail véritablement. La feuille de route a été définie pour les responsables des quatre départements, les conservateurs des parcs, les chefs de postes forestiers pour redorer le blason là où on l’a perdu. Pour le représentant du préfet de la Mvila département hôte, « les réunions chargées de la coordination sont généralement l’occasion de se regarder dans le passé, d’évaluation des activités antérieures et de se projeter en vue de mieux préparer l’avenir. A cet effet, les responsables que vous êtes savent  ce qu’il y’a à faire. Il ne  reste qu’à compléter le gap pour être en phase avec la vision globale du chef du département ministériel et celle de ces collaborateurs de la région. C’est donc une obligation professionnelle à tenir par tous pour que les résultats soient ceux d’une équipe ». Il faut noter que la prise en compte des données de terrain signale au quotidien une importante activité d’exploitation illégale dans les forêts de la région du Sud d’où l’impératif d’une sensibilisation les uns et les autres. L’espoir ici étant que les mentalités soient transformées pour que les vieilles habitudes quittent tous ces corps.


Jacques Pierre SEH


Réaction
Nko’omintyang Salomon
Délégué départemental des forêts et faune pour la Mvila

« Il ne faut pas concentrer l’activité forestière dans ses poches mais sur les galons que nous portons pour faire valoir l’autorité de l’état »


Un semestre déjà passé pour 2019, quelle évaluation faites-vous dans la Mvila ?
Nous sommes là effectivement pour la coordination administrative et technique des activités forestières et fauniques  de la région du Sud,  c’est une assise rotatoire dans les chefs-lieux des départements. Il est question d’évaluer nos activités, une évaluation des performances  dans la Mvila forestière et faunique. Ainsi, je ne dirai pas que tout baigne totalement dans de l’huile.  Il faut reconnaître qu’il y’a une recrudescence du phénomène Bubinga. Ceci est un fait, il y’a déjà la traque et la nouvelle ruse est que les bailleurs de fonds installent les industries de transformation partout dans les zones reculées. Comme à Meyo-centre sur la route d’Ambam pour transformer en douce cette essence là-bas et loin de tout bruit. Chacun peut alors se mettre ainsi à chercher le bois partout d’où cette recrudescence de l’exploitation illégale des essences rares et mêmes protégées. Maintenant avec la dotation en motos faite aux chefs de postes forestiers, il est question d’être au pied de chaque arbre.
 

On ne parle pas beaucoup du côté faunique contrairement au côté forestier pourquoi ?
Le côté faunique est presque le parent pauvre. Les agents des eaux et forêts fuient la traque des gibiers pourtant c’est un binôme de ministère. Il est question de ne pas abandonner le côté faunique. A Ebolowa, le gibier se consomme partout et en tout lieu y compris les espèces protégées comme les grands singes, les grands boas. Quant on saisi le gibier, c’est un autre type de problème qu’on cherche pour soi. Par contre, saisir le bois est une affaire de gros sous. Ainsi, pour certains agents il faut même que l’exploitation illégale grandisse pour qu’ils aient beaucoup d’occasion de se faire pleine les poches. Tout ceci c’est qu’il faut respecter l’éthique et la déontologie. Il ne faut pas concentrer l’activité forestière dans ses poches mais sur les galons que nous portons pour faire valoir l’autorité de l’état.
 

Les activités de transformations de bois se développent partout comme comprendre alors cela ?
Pour les petites unités de transformations ce sont là, des débrouillards qui se battent. Il faut plutôt les encourager mais en s’assurant que la source d’approvisionnement de leurs unités de transformation de 2 ème catégorie est une source claire. Ils ravitaillent ainsi le marché intérieur du bois. Et aussi que de ces petites unités les gens vivent, la citoyenneté est préservée. Le bois est l’activité principale dans le département de la Mvila, on cuit du charbon, les planches etc… Une réunion pareille c’est donc pour élaborer les stratégies devant servir ainsi à gérer ces différents cas de figure.
 

Propos recueillis par
Jacques Pierre SEH

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