Avec ce mois d’août cela leur fera exactement trois mois qu’ils n’ont pas reçu leurs salaires mensuels. Et en cette veille de rentrée scolaire, la tension monte dans les ménages, ces employés de sur quoi parents pour la plupart sont aux aboies.

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De leur employeur, le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine d’Ebolowa (Cue) ils sont renvoyés à la trésorerie générale d’Ebolowa où semble loger les comptes de la communauté urbaine.

L’attente risque être longue de ce côté de la trésorerie, là bas on parle de tensions de trésorerie. L’argent réellement semble manquer pour satisfaire à la demande non seulement de la Cue, mais également pour d’autres demandeurs. Le décaissement dans sa ligne financière, unicité de caisses oblige n’est pas aisé même  pour satisfaire aux besoins de salaires.

La Cue fait ses recettes à partir des impôts collectés, les taxes et auprès sources liées aux centimes additionnels. Toutes ces recettes doivent être gardées dans une caisse unique à la trésorerie générale, en cas de besoins, en faire la demande pour être payé. Sauf que lorsque l’argent y est déposé, il est utilisé pour d’autres paiements.

C’est là où semble loger la Cue à ce jour que depuis trois mois, ses besoins ne peuvent être satisfaits faut de disponibilité financière dans cette trésorerie. Le trésorier payeur général François Mbassi parle de tension de trésorerie et renvoie la demande de la Cue à plus de patience. Patience que les employés n’arrivent pas à comprendre, pourtant dans ces mêmes conditions de tensions de trésorerie d’autres factures sont payées. Ils veulent bien savoir les causes réelles, pourtant qu’ils sont bien convaincus que la ligne de la Cue est fournie. Au niveau interne de la communauté urbaine, ils sont renvoyés à la trésorerie générale, le patron des lieux et son receveur municipal les renvoyant à la trésorerie.

C’est à la recherche des voies et moyens qu’ils se sont réunis récemment à la bibliothèque municipale du pôle Art-Cam d’Ebolowa, l’ensemble des délégués du personnels et tous les employés. Il a été question de comprendre les causes de ce blocage, et certainement d’envisager des solutions qui pourront aller jusqu’au débrayage.

Mais en attendant, chacun y vaque encore normalement à ces occupations. Et ils continuent à croiser les doigts pour que quelque chose soit faite en leur faveur dans les prochains jours. Car, pour l’instant ils n’ont rien pour pallier aux besoins scolaires de leurs progénitures. Et chez les chefs d’établissements, on ne tient pas compte du paiement du  salaire ou pas, les délais étant les délais  et on y tient à cela.

Le stress est là pour ces employés qui devront utiliser chacun  le plan « B » pour contourner cette situation, tout en forçant la main à l’administration de la Cue qui aujourd’hui est coincée dans un mécanisme très compliqué de la trésorerie générale d’Ebolowa. Il faut noter que de ce côté de la trésorerie générale d’Ebolowa, accéder à un paiement même d’une modeste facture ne relève pas du premier venu. Les prestataires de services en savent quelque chose y compris également les administrations. On peut tout simplement constater que de ce côté, l’argent se fait bien rare.

 Jacques Pierre SEH

 

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