Une solution palliative pour les consommateurs des bières contenues dans les bouteilles avec l’augmentation effective des prix dans les lieux de vente.

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La proximité avec la Guinée-équatoriale rend disponible sur le marché local à Kyé-ossi, Ambam et à Ebolowa toutes les marques de bière, de vin rouge et autres whiskies.
 

Même cette augmentation des prix des bières camerounaises ne gène pas assez les vrais consommateurs. D’ailleurs, le taux d’alcool est consistant on peut avoir jusqu’à 18° Celsius dans un conditionnement d’un demi litre. Et les marques de cannettes se créent tous les jours et les consommateurs s’en régalent avec exquis. D’abord pour  Pascal Ondo’o commerçant à Ebolowa, « les gens portent bien leurs préférences  sur les boissons à emballage perdu. Ils disent que les bouteilles sont encombrantes et ne sont même pas disponibles. Avec les bouteilles des brasseries, si vous en n’avez pas et que vous avez besoin d’une bière, il faut consigner ce qui parait lourd et ennuyeux pour certaines personnes. Par contre avec la cannette, c’est direct et c’est vite fait aujourd’hui c’est même disponible.

La floraison des marques attire les consommateurs, ils veulent découvrir des nouvelles marques pour enfin faire la différence avec ce qui existe déjà. Sur le plan commercial, le marché se porte bien et il est ouvert. C’est le ravitaillement qui est un peu compliqué avec de temps à autre, le problème de la fermeture de la frontière. Mais nous nous ravitaillons auprès de ceux qui font cette ligne ».  

Cette situation appelle alors à la disponibilité des cannettes, elles se vendent dans les brouettes, à la sauvette et dans les box fixes autour desquels, les tenants disposent des bancs pour satisfaire leurs clients. C’est ainsi qu’on peut trouver des noms du genre « Malabo », « Ebebeyin » qui rappellent aux consommateurs qu’en ces lieux, on reste en territoire équato-guinéen et ainsi, on ne consomme que guinéen.

Pour Moïse Abanda citoyen de la cité capitale et adepte de ces lieux, « nous n’avons aucun problème avec l’augmentation des prix de bières camerounaises. Quand j’ai 1000 Fcfa, je sais que je peux consommer 02 cannettes sans gène contrairement aux bières locales en bouteilles qui d’ailleurs ne sont pas assez dosées en alcool comme les cannettes. On trouve des cannettes qui une fois que tu consommes tu es fier et tu as envie de consommer à nouveau. On s’est déjà accommodé et l’habitude devenant une seconde nature, les cannettes nous rendent aujourd’hui une grande  satisfaction ». Comme pour dire que ceux qui ont décidé de cette augmentation des prix de bières ont tapés à côté pour ceux qui sont à la frontière Equato-guinéenne, à Ambam voire Ebolowa.

Car, dans un contexte où l’argent est rare, chacun se sent ragaillardit en consommant sa cannette à moindre coût juste 500 Fcfa tout genre confondu y compris les jus également. Dans une économie concurrentielle, les prix orientent les consommateurs à la prise de décision. C’est bien ce à quoi l’industrie brassicole locale risque d’être confrontée en perdant une bonne part de marché à certains endroits où les produits guinéens font bon marché. La disponibilité des cannettes conduit à sa séduction ainsi, on peut dire que c’est un avantage de la libre-circulation des personnes et des biens dans cette zone aux trois frontières.

Jacques Pierre SEH
 

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