Cameroun - Politique. SUD,Ebolowa : Que faire pour garantir le vivre-ensemble qui est mis à l’épreuve

cameroun24.net Dimanche le 19 Mai 2019 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
C’est l’interrogation qui a motivée la tenue du carrefour local du vivre-ensemble camerounais (Cvec) une sorte de forum qui a été initié à l’occasion de la 47 ème édition de la fête nationale du Cameroun dont la parade aura lieu à la place de fête de Nko’ovos à Ebolowa le 20 mai prochain.

ADS

Forum qui a regroupé dans la salle des actes de la mairie d’Ebolowa Ier sous la conduite du sous-préfet dudit arrondissement avec tout son état-major et  comme invité d’honneur, le gouverneur de la région du Sud. Y prenaient part,  les chefs de quartiers, les chefs traditionnels, les leaders des communautés et les autres citoyens mobilisés pour la paix et la cohésion nationale.
A travers l’analyse de la situation du vivre-ensemble, les débats et autres échanges, chaque intervenant y est allé avec ses propres mots en vue d’expliquer ce concept du vivre-ensemble. Il a été évoqué d’y aller avec beaucoup plus de sincérité pour être vrai dans le vécu. Les camerounais se côtoient au quotidien pour une raison comme pour une autre, mais on de la peine à s’accepter. Les gens vivent en chien de faïence, dans la méfiance des uns et des autres d’où ces divers styles de stigmatisation. On peut trouver dans certaines villes, des quartiers spécifiques à certaines communautés par exemple, les quartiers Haoussa, Bamileké et autres. Des lieux de résidences pour différentier les allogènes des autochtones ce qui créé une stigmatisation même à travers la façon de parler. Avec cela, on porte une identification qui créé le repli sur soit et le rejet de l’autre. Pour Akondi Elvis Mbahangwen sous-préfet de l’arrondissement d’Ebolowa Ier initiateur du forum, « le vivre-ensemble est une réalité. Les témoignages sont allés pour un désir d’une vie dans la paix, la tranquillité de tous les citoyens camerounais d’où qu’ils se trouvent, c’est la volonté du chef de l’état. Et les populations s’engagent à travers des rencontres similaires pour accompagner le gouvernement dans cette politique du vivre-ensemble. Certaines difficultés considérées comme des freins pour l’expression réelle du vivre-ensemble ont été soulevées, les analyses ont été pertinentes. Mais déjà, les chefs de quartiers travaillent dans l’amélioration de la collaboration,  l’acceptation et la fraternité pour que le vivre-ensemble soit plus pratique que théorique. Il faut essayer de renforcer ce vivre-ensemble, on a imaginé la création et l’élargissement du conseil des notables dans toutes les chefferies pour y inclure les chefs des communautés. Cette action vise un accompagnement de la notabilité pour que la chefferie puisse réagir aux cas de litiges, de rejet, de tribalisme et autres manifestations de frustration. Il est question que les leaders de communautés continuent la sensibilisation dans les quartiers, villages. Aujourd’hui, il faut un engagement fort pour continuer à promouvoir, renforcer ce vivre-ensemble ». On a également relevé les stéréotypes, le non respect de la différence culturelle, le repli identitaire exacerbé qui est même accepter dans les lieux qui devraient matérialiser la neutralité. Dans les universités on trouve aujourd’hui, les associations des étudiants de tel village où tel autre, ce qui n’est pas à encourager l’acceptation des autres. Une action qui permet au politique de jouer son jeu qui consiste à diviser davantage pour mieux régner, mais un jeu bien dangereux pour l’intégration tant souhaitée et  la stabilité désirée. Pour Félix Nguelé Nguelé gouverneur de la région du Sud qui a été invité à ce forum, « que les citoyens ne juge pas les gens en fonction de l’appartenance à un groupe. Mais en fonction du comportement personnel et intrinsèque. A éviter davantage la stigmatisation des groupes, mais juger si tel ou tel autre comportement est conforme à la morale, à la loi de la république ». C’est bien tout ceci mis ensemble qui nous conduit à la cohésion nationale débouchant au vivre-ensemble. Ainsi, la diversité camerounaise constituera un atout majeur pour un développement socioéconomique du pays.
 

Jacques Pierre SEH

ADS

 

Lire aussi : Ce que pense Maurice Kamto du tribalisme au Cameroun
Lire aussi : Abdouraman Hamadou Babba : «Le Président du Conseil constitutionnel, est obligé d'expliquer pourquoi le Président de la République veut prolonger le mandat des députés»
Lire aussi : L’honorable Nourane Fotsing appelle à la libération de Bibou Nissack le porte parole de Maurice Kamto

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS