Cameroun - Agriculture. SUD,Ebolowa : Lutte contre les nuisances du cacaoyer

cameroun24.net Vendredi le 02 Février 2018 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
C’est le cheval de bataille de la brigade de lutte phytosanitaire de l’arrondissement d’Ebolowa 1 er en vue de la protection du verger cacao qui s’étend sur plusieurs centaines d’hectares dans cet arrondissement.

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 Engagée depuis une semaine et ceci jusqu’au 15 février prochaine, il est question pour ces brigadiers de donner la chance à chaque pied de cacaoyer de porter les cabosses, mais aussi de les voir arriver à maturité.


La filière cacaoyère camerounaise fait du surplace. En dépit des mesures volontaristes entreprises ces dernières années par différents acteurs du secteur pour stimuler la rentabilité de la filière, les résultats tardent à venir. Aussi que le prix du kilogramme n’est pas incitateur puisque le prix maximum cette semaine tournait autour de 825 Fcfa. Contrairement d’il y a un an où le plafond était situé à 1525 Fcfa lors d’une vente groupée à Nkoétyé par Ebolowa sous la houlette du ministre du commerce.

Pour les cacaoculteurs nostalgiques de cette époque, on a vite envie d’abandonner la cacaoculture  et d’aller vers d’autres spéculations. Pendant toutes ces dernières années, la production stagne autour de 200 000 tonnes. Le résultat de cette année reste en deçà des prévisions annuelles des professionnels qui espéraient récolter plus de 240 000 tonnes. Avec ce rythme de progression, plusieurs observateurs se posent des questions si la filière atteindra le cap de 600 000 tonnes qu’elle vise en 2020. La stagnation de la production cacaoyère est imputable à plusieurs causes à savoir, le vieillissement des plantations, le vieillissement des producteurs, la difficulté d’accès au matériel végétal de qualité, l’absence de la mécanisation, le manque de maîtrise des techniques de traitement moderne des vergers.

C’est bien à ce dernier volet que l’accent est mis par les services de lutte phytosanitaire qui déploient des brigades dans les bassins de production. Pour François Monebene vulgarisateur de zone et encadreur de la brigade de lutte phytosanitaire, son opération ponctuelle concerne 15 villages avec plus de 250 hectares de cacaoyer à traiter avant mi-février. Pour lui, le moment est propice car, quand la floraison débute les insectes deviennent plutôt des agents de pollinisation. Il ne sera plus question qu’on détruise ces abeilles, papillons et autres mouches qui vont faciliter cette pollinisation. Pour que cette lutte soit efficace, environ 200 producteurs pour cette zone ce sont mis ensemble à travers une organisation, moyennant une contribution en vue d’amortir l’achat des inputs du traitement phytosanitaire à savoir, insecticide, le carburant pour atomiseur.

Une grosse satisfaction pour Alain Oyono cacaoculteur, il voit en cette opération une action forte qui certainement l’amènera à augmenter son rendement. Aussi que, leurs parents réussissaient dans la culture du cacao parce que l’encadrement était assuré, et le suivi également direct. Si tout ceci revient, le tonnage annoncé pourra devenir une réalité ce qui permettra aux producteurs de vivre de leurs activités. La région du Sud qui compte parmi ces grands bassins de production cacaoyère, voudrait l’améliorer via le traitement de  son verger. C’est ce à quoi s’attèle Simon Alain Messi délégué régional du Minader, pour que cette opération se déroule avec beaucoup d’efficacité. Il faut noter que la région du  Sud compte 17.258 hectares de cacaoyères, soit 20.749.600 plants à traiter. Pour les responsables  du GIC Sessangulu  d’Ating-Bane, la déléguée Christine Etoa responsable de la brigade de traitement affirme avoir engagé les traitements dans sa zone de contrôle.

Plusieurs parcelles ont déjà été traitées ici, mais selon elle la demande de traitement reste élevée actuellement. Situation idem au village Nkolefoulou par Ngoazip. Il est question pour la filière, de s’organiser pour la croissance des productions cacaoyère nationale d’ici 2020. C’est pour pallier ces insuffisances que le ministère de l’Agriculture et le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc) ont engagé une politique ambitieuse de professionnalisation du secteur. Cette politique s’est caractérisée entre autres par la création d’un festival du cacao célébré chaque année, la mise en place d’un programme de rajeunissement des producteurs baptisé “New Generation” et la création d’un fonds de garantie. Ce programme “New Generation” a permis déjà de financer 325 jeunes.                 

Jacques Pierre SEH
 

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