Cameroun - Consommation. SUD,Ebolowa : Le calvaire quotidien des revendeuses de vivres dans les marchés

cameroun24.net Lundi le 11 Juin 2018 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Samedi, c’est le plus souvent le jour de grand marché, c’est bien le moment de ravitaillement pour certains ménages.

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C’est également le moment pour les revendeuses pour la plupart de diversifier leurs étals pour en avoir plus de la clientèle et de revenus. Ainsi, le jour doit commencer très tôt pour aller à l’attaque comme elles aiment le dire.

Les produits viennent des villages, et dès quatre du matin les « opep » sorte de taxis-brousse commencent à converger vers des marches. Ici, la marchandise s’obtient au prix de la force de bras puisqu’il faut arracher qui un régime de plantain, qui un sac de manioc ou d’autres vivres.

Pour les plus astucieuses, dès que le véhicule est aperçu, c’est la course pour la rencontre du véhicule et en plus, il faut s’accrocher sur un côté de ce véhicule.

Pour les régulières, c’est un message qui s’interprète avec le jargon du métier, que toutes celles qui sont du même côté c’est à elles la marchandise située de ce côté.

Pour Marie Angèle Evina la quarantaine révolue et revendeuse au marché Oyenga à Ebolowa depuis une dizaine d’année, c’est une astuce pour éviter les affrontements entre les femmes. Car, étant dans  le métier, elles ont toutes l’obligation de s’entendre et chercher les voies et moyens pour que chacune d’elle puisse vaquer normalement à son job, il s’agit là de la recherche de la pitance.

C’est après cette phase, que chacune d’elle peut alors rejoindre son comptoir pour le détail.  Marie Angèle comme Rachel Manga toutes revendeuses dans les différents marchés de la ville, elles voient en ce métier, un sacrifice énorme. Mais n’ayant pas d’alternatives pour l’instant, elles s’y plaisent puisque le métier nourrit son homme.

C’est par ce travail que Rachel réussit à subvenir aux besoins de sa maisonnée, son époux ayant replié au village faut de travail en ville. Elles reconnaissent néanmoins qu’il n’y a pas un choix précis sur une marchandise, ce qu’elles réussissent à attraper en matinée comme produits c’est bien ce qui constitue leurs étals.

L’exception étant qu’elles esquivent bien la vente de viandes de brousse, pour sa courte conservation. Elles déclarent adopter ce mode de ravitaillement faute de capital, pour la plupart des revendeuses, elles sont obligées d’attendre sur place les véhicules venant des brousses. Avec le risque qu’il ya des jours où les véhicules ne viennent pas avec assez de vivres, si vous n’avez pas la chance, vous n’attrapez rien et vous rentrez.

Mais, le plus souvent on réussi tout au moins à avoir même les feuilles de bananier pour vendre ce jour. Rachel pour elle s’investie aujourd’hui pour mobiliser un capital financier et commencer elle-même à aller en brousse dans les champs acheter là, vous avez moins de pression lorsque vous avez déjà votre marchandise sur place. Et là, votre marge bénéficiaire peut être grande contrairement au fait que si les cultivateurs se déplacent eux-mêmes pour le marché.

marche_plantain_revendeuses

On croyait bien que la mission de régulation et d’approvisionnement des produits de grande consommation (Mirap) pouvait jouer bien ce rôle de collecte dans les brousses pour ravitailler les marchés urbains, ce qui n’est pas le cas. Mais nous pensons que les améliorations peuvent subvenir en termes des coûts dans les marchés si et seulement si les voies d’accès aussi sont entretenues.

Parce que, le plantain ou le manioc qui proviendrait de Mvangan par exemple traverse beaucoup de péripéties. Idem alors pour d’autres localités dans le Sud, ce qui créé des spéculations à notre niveau, on achète cher, on paie également la place au marché. Après chaque journée, on à des petites cotisations à partir de 500 Fcfa, on épargne pour envisager préparer les rentrées scolaires comme c’est le cas maintenant. Ce n’est pas aisé mais, on est obligé de se battre et mouiller le maillot. Une opportunité pour Rachel d’inviter d’autres femmes à ne pas rester le bras croiser et attendre tout sur place, il faut s’occuper pour son propre épanouissement.                     

Jacques Pierre SEH   
 

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