Cameroun - Faits divers. SUD, Accidents de la voie publique : un vendredi noir pour les citoyens d’Ebolowa

cameroun24.net Dimanche le 07 Juillet 2019 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Un mauvais vent souffle sur la cité capitale du Sud avec des accidents de circulation à répétition. Que ce soit par motos taxis comme par voitures, l’heure est grave. La seule journée du vendredi 05 juillet dernier est entrée dans les mémoires des citoyens eux qui ont vécu des scènes dramatiques sur la route en comptant des morts et en conduisant des blessés graves au service des urgences de l’hôpital régional d’Ebolowa (Hre). Il faut faire quelque chose s’indigne Paul Alain Mbang, habitant du quartier Mékalat à Ebolowa.

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Pour lui, « on sort maintenant avec une peur dans le ventre ne sachant pas si en empruntant une moto pour se déplacer, on va atteindre la destination. C’est vraiment une autre race de conducteurs  qui a investie les routes et fait ce qu’elle veut. Et les populations par cette multiplicité d’accident au quotidien et surtout  qu’on aurait pu éviter en structurant les secteurs de ces activités fort malheureusement on constate plutôt l’abandon de l’autorité. Le préfet de l’Océan avait pris un arrêté devant organiser le secteur des motos taxis avec application immédiate, ce qui a payé de ce côté. Le secteur des motos taxis apparait aujourd’hui dans notre pays de manière globale, et précisément à Ebolowa comme une jungle, un secteur des hors-la-loi où la réglementation n’est pas leur préoccupation des acteurs. Pourtant, la ville est administrée, les municipalités sont présentes on se demanderait pourquoi alors ». Ce citoyen est étourdi par cet autre accident de moto qu’il a vécu en direct en face de l’hôpital régional d’Ebolowa (Hre). Une moto transportant sur une même moto, 03 jeunes enfants, dont 02 garçons et 01 fille apparemment la quinzaine d’âge en plus du conducteur donc 04 personnes. Ce dernier engage une sortie sans contrôle, percute à vive allure un monsieur qui amorçait la traversée de la route. La conséquence est directe, des traumatismes, des fractures et le combat entre la vie et la mort est engagé aux soins intensifs de l’Hre. Au moment où nous sortions de l’hôpital les médecins tentaient de sauver certains qui étaient déjà dans une situation compliquée. Cette insouciance sur la voie publique des conducteurs de motos taxis qui pour la plupart ne sont mêmes pas identifiables est dû comme le pense probablement les usagers de la route à la consommation des stupéfiants, de l’alcool et parfois le manque de connaissances des règles de conduite. A tout ceci, il faut additionner le laxisme des agents en charge des contrôles.  Mais, le pire de cette journée dramatique est venu du côté de Mékalat avec cet autre accident qui a conduit à la mort d’un citoyen sur le coup. Selon Roger Tak témoin ayant vécu la scène, « un camion transportant un volume important de planches à l’entrée de la ville d’Ebolowa a été effrayé par un autre véhicule engagé dans un mauvais dépassement. En voulant esquiver le choc, le camion cède sur le coup du poids de sa charge en déversant la charge sur ceux qui ayant vu le danger voulaient fuir. Un choc qui a entrainé la mort sur le coup du jeune Nka Medou Laurent âgé d’une trentaine d’années et les 04 autres grièvement blessés et conduits aux urgences de l’Hre ».


Informés de l’accident, les éléments de la police et ceux de la gendarmerie ont accourus pour le constat et une enquête a été ouverte. Pour l’imagerie populaire, c’est une situation de trop. D’abord l’état du véhicule et sa charge utile prévue était totalement en dépassement. Pourtant, ce véhicule est parti de Ngoulemakong et a réussi à traverser au moins 03 contrôles de police, gendarmerie voire mixte de quoi est ce qu’ils parlaient peut s’interroger un citoyen normal. Ces divers contrôles devaient avoir un rôle pédagogique devant conduire à un changement de comportement sur la voie public. Ce qui n’est véritablement pas le cas observé sur le terrain, des contrôles qui n’ont que de nom et finissent par être ennuyeux. Et qui créent des charges supplémentaires aux usagers, autorisant par là des surcharges au risque et péril du conducteur et de ses passagers. Au niveau urbain, dans la quête des éventuelles pistes des solutions, les citoyens de la cité capitale ont émis le vœu que soient posés des dos-d’âne sur certains axes en vue d’imposer un ralentissement de la vitesse en ces lieux c’est le cas des écoles et autres marchés. Mais rien n’est fait, les administrations se rejettent les compétences pendant que les citoyens continuent de mourir. Même la simple matérialisation de la route est absente, celle qui a été faite pendant le comice d’Ebolowa a été lavée par les intempéries. Aucun panneau de signalisation n’est apparent dans la ville, le fameux feu de signalisation héritage du comice agropastoral d’Ebolowa n’a fonctionnée que le temps de ce comice. Il faut évidemment savoir que c’est bien tout cela mis ensemble qui est un gage de la sécurité routière et non les séminaires et les colloques sur la sécurité routière.
 

Jacques Pierre SEH

 

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