Cameroun - Mines. SUD,Exploitation minière : les exploitants chinois s’installent à Eyeck

cameroun24.net Dimanche le 08 Septembre 2019 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
C’est un village situé à quelques encablures de Nkolandom à environ une vingtaine de kilomètres du centre urbain d’Ebolowa.

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C’est bien ce village qui tombe sous le charme des exploitants miniers chinois avec cette présence du gisement de pierres ornementales qui à coup sûr va permettre à cette localité de prendre son envol de développement, à travers son don de la nature. Déjà, les autorités y défilent pour veiller sur le cahier de charge en vue d’une exploitation sans bruit.
Les spécialistes du domaine géologique parlent d’une roche métamorphique, résultant de la transformation d’un calcaire qui est utilisé dans les constructions et les sculptures. Et dont les impuretés minérales confèrent les couleurs et motifs très appréciés à la vue. Il s’agit là d’une pierre ornementale que la société chinoise Gaoda exploitera pour plusieurs années en vue de produire du carreau haut de gamme et d’autres objets ornementaux, pour une période d’essai qui s’étale sur 5 années et renouvelables. C’est un long mur de plusieurs mètres en forêt qui surprend le passant de ce côté et qui doit  alors se poser plusieurs questions. En plus le mouvement confus d’entrée et de sortie des ouvriers chinois le rassure également sur cette présence qui n’est pas fortuite. Il est question de la mise en place d’une exploitation minière. Déjà, une base vie en cours d’achèvement éclairée par un groupe électrogène ramène la ville en forêt pour s’offrir  les meilleures conditions de vie. Selon les responsables locaux du ministère des mines de l’industrie et du développement technologique, le permis d’exploitation a été accordé, la société chinoise a déjà engagé plusieurs travaux. L’excavation est engagée et la fragmentation de la roche en cours aussi. Il est question pour eux d’anticiper sur les travaux en attendant l’arrivée de l’usine de transformation de la roche brute. Ce projet d’exploitation comporte 02 sites, le premier proche des habitations et le second à plus d’un kilomètre en forêt. Les études de base sont toutes achevées, et le cahier de charge proposé attend juste la validation consensuelle entre les deux parties sous le contrôle de l’autorité administrative. Mais déjà, les premières tâches sont effectuées sur le terrain par les employés. La récente descente du Rachel Ngah Zang épouse Akono préfet du département de la Mvila vise à étendre la sensibilisation pour qu’aucune entité ne soit dupée dans cette zone impactée. Il est ainsi question que les différentes réparations des dommages puissent suivre sans plaintes. Ainsi, les commissions d’évaluation y sont déjà passées en vue de recenser les besoins de base. Ce qui revient c’est que, les riverains veulent avoir de l’eau, de l’électricité, voire leurs routes entretenues et faire des leurs, les ouvriers de cette exploitation pour ne citer que ça en guise de compensation. Et l’incidence financière suivra à travers la quote-part issue du paiement de la taxe d’exploitation via la municipalité. Le vœu de ces riverains étant que cette quote-part ne puisse ressembler en rien à la redevance forestière annuelle qui est jusque-là, un serpent de mer pour eux. L’entreprise est disposée à respecter toutes les clauses contractuelles à travers un cahier de charge élaboré de commun accord. Mais comment comprendre pour ces riverains que l’impact de la présence chinoise dans les localités d’exploitation ne soit pas  toujours perceptible par les populations riveraines. L’exploitation minière du mont mamelle dans le département de l’Océan depuis plusieurs n’a réussi à créer une transformation dans cet environnement. L’exploitation de la pierre ornementale d’Eyeck fera t-il exception à la règle s’indignent les riverains. Eux qui durant le temps de l’exploitation voient passer tous les jours leurs ressources, et subissent les effets négatifs sans en bénéficiers des retombées. Selon les riverains, l’exploration du site date depuis 2004, c’est bien 2019 que les partenaires ont été trouvé et c’est bien un espoir pour eux. Pour Jean Ntem Mendo’o chef de ce village, « nous restons dans l’attente de l’harmonisation du cahier de charge. Mais déjà nous avons l’eau qui coule dans les robinets, la route est entretenue vivement que les choses s’accélèrent. Le village pourra aussi produire la main-d’œuvre le moment venu, ce qui contribuera à occuper nos jeunes à travers ces emplois. Cette pierre, c’est notre élite que la nature nous en a offerte ».
 

Jacques Pierre SEH

 

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