Cameroun - Jeunesse. SUD,Activités de vacances : Sport et culture pour célébrer le vivre-ensemble à Bissok

cameroun24.net Samedi le 10 Aout 2019 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Une manière pour ces jeunes en vacance de célébrer le vivre-ensemble à travers une série d’activités qui vont se déployer jusqu’au 25 août prochain pour magnifier les vertus de l’unité, de la paix et de la solidarité entre les communautés dans le groupement de Bissok situé à quelques encablures du centre ville d’Ebolowa. L’ouverture a été présidée par le gouverneur de la région du Sud et dont les festivités sont placées sous son haut patronage.

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Le pays va mal aujourd’hui avec la crise sociale qui se vit dans certaines régions du pays. L’acceptation des uns et des autres est mise  en mal depuis un temps, mettant ainsi l’unité nationale, la paix et la solidarité à rude épreuve. Ainsi, la haine trouve un terreau fertile pour faire grandir les autres aspects du rejet des citoyens. Aujourd’hui,  les camerounais ne se sentent plus partout chez eux au Cameroun, c’est le tribalisme. Toute contribution est importante et mérite d’être capitalisée pour changer la donne. Christian Eba’a Meka jeune du village Bissok a trouvé l’ingénieuse idée de regrouper toutes les communautés vivant au Sud, dans un festival culturel et sportive baptisé, « festy Bissok 2019 » qui est à sa toute première édition. Du jeu de Songô au Ludo en passant par le jeu de dames et le football, le groupement de Bissok est en effervescence comme en témoigne le chef de ce  village Théodore Song. Pour lui, « le sport unit les peuples, les tribus à une époque, ce sport était la drogue de tous les camerounais. Parce que chaque citoyen était bien fier des Lions indomptables pour leurs résultats et le football drainait ainsi de forte passion pour un destin commun. Nous avons dans ce village, des femmes venues de toutes les régions du Cameroun et les enfants nés sont des camerounais. Pour ce tournoi, j’invite toute la jeunesse au fair-play et un seul conseil, se protéger contre les Ist et le Vih qui est là pour que la fête soit belle ». Un moment encourageant qui a permis au représentant du gouverneur de la région du Sud Jean Marie Essam d’apprécier des efforts de la jeunesse de Bissok en faveur de la paix, de la solidarité et de la promotion du vivre-ensemble. Pour lui, « notre culture et nos traditions sont menacées et le devoir aujourd’hui est d’œuvrer à ce retour, comme nos parents vivaient entre frères sans que cela ne fasse l’objet d’un décret. Le travail de refondation constituera la base de la réconciliation entre les élites, entre les frères, entre les communautés. Festy Bissok 2019 en est une parfaite illustration de ce désir que la jeunesse a manifesté. C’est donc une volonté de démontrer que nous appartenons à une seule patrie où les limites ethniques ne doivent pas avoir une importance. A travers ces jeux, les jeunes sont au même niveau d’appartenance à cette nation et chacun doit se considérer chez lui partout où il est au Cameroun, c’est le grand vœu du chef de l’état. Lui qui n’a cessé de prôner le vivre-ensemble, lui qui trouve en notre diversité une force indéniable pour l’épanouissement de notre nation ». Une diversité qui selon le substitut du procureur de la république auprès du tribunal de 1 ère instance d’Ebolowa dans une espèce de leçon inaugurale de dire aux uns et aux autres ce que le législateur camerounais a prévu en cas de violation du principe du vivre-ensemble. Pour lui, « le 17 ème sommet de la francophonie tenue en octobre 2018 avait pour thème, « vivre-ensemble dans la solidarité, le partage des valeurs humanistes et le respect de la diversité source de paix et de prospérité pour l’espace francophone », l’omniprésence de ce concept est également perceptible dans notre pays. Dans l’optique de maintenir la paix et de renforcer le vivre-ensemble, les initiatives comme festy Bissok mérite d’être encourager, renouveler.  Car, le vivre-ensemble favorise le brassage ethnique pour permettre à tous d’avoir le sentiment d’appartenir à la nation camerounaise, les uns et les autres malgré nos différences. Il est question de bénéficier des droits en étant astreint aux obligations des autochtones. C’est donc le partage des moments de joie et culturelle, c’est l’unité dans la diversité linguistique et culturelle. Le vivre-ensemble est plus qu’un concept mais une obligation qui s’impose à nous tous. Ainsi, le législateur camerounais réprime certains comportements portant atteinte au vivre-ensemble. En effet, l’article 241 qui prévoit l’infraction portant atteinte à la race et à la religion punit d’un emprisonnement de 6 jours à 600 mois et d’une amende de 5000 à 500.000 Fcfa celui qui commet un outrage à une race ou une religion à laquelle appartiennent plusieurs citoyens où résidents. Et toutes ces peines peuvent être doublées ». Pour savourer ce vivre-ensemble, une rencontre opposant l’équipe du quartier Haoussa d’Ebolowa à celle du village hôte. Rencontre qui s’est soldée par la victoire des visiteurs. Un exemple à suivre qui va s’enchaîner par une marche sportive samedi prochain pour le vivre-ensemble avec la présence du gouverneur de la région du Sud.
 

Jacques Pierre SEH

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