Can 2019. Organisation de la Can au Cameroun : Piccini au stade de la diversification des Infrastructures

cameroun24.net Vendredi le 23 Mars 2018 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Présent dans 35 pays africains, le groupe italien Piccini, qui réalise plus de la moitié de son chiffre d’affaires sur le continent, mise sur la forte demande en béton préfabriqué.

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Dans un coin de la cuvette boueuse qui dessine déjà les contours de la pelouse et de la piste d’athlétisme, une grue s’apprête à installer les premiers gradins du stade Paul-Biya d’Olembe, qui accueillera, avec ses 60 000 places, les rencontres de la CAN 2019. Parallèlement, les fondations de l’hôtel, du centre commercial et des deux stades d’entraînement commencent à être posées écrit le panafricain Jeune Afrique.

En cette matinée du 28 février, les remous de la démission du chef de projet, Marc Debandt, n’entament en rien la poursuite des travaux. « Il n’a pas apprécié l’arrivée d’un autre chef de projet pour diriger la deuxième équipe de travail mise sur pied. À travers cette décision, notre objectif est de gagner un mois par rapport à nos délais », précise Sam Thamin, le patron de Piccini Cameroun.


Panafricain et polyvalent

Pris par les contraintes de temps imposées par la Confédération africaine de football (CAF), le groupe italien a dû s’adapter. La construction d’une usine de production de béton préfabriqué à Akak, à une dizaine de kilomètres de Yaoundé, estimée à 18 millions d’euros, qui aurait retardé le début des travaux, est renvoyée à 2019. Pour l’heure, les préfabriqués viennent de Naples.

Le complexe sportif d’Olembé, avec salles de cinémas, centre commercial, piscine olympique et terrains multisports, sera terminés fin 2019, annonce l’entreprise qui assure en revanche que le stade lui-même et les camps d’entraînement prévus pour la CAN seront terminés en décembre 2018. Ce projet de la banlieue nord de Yaoundé, évalué à 163 milliards de F CFA (248,5 millions d’euros) et financé à 85 % par la banque Intesa Sanpaolo, constitue le premier jalon de la présence du groupe italien au Cameroun. « Nous envisageons de nous implanter dans les infrastructures, le logement, l’hôtellerie », énonce Sam Thamin.

    Le continent africain représente 55 % du chiffre d’affaires 2017 de Piccini

Au départ spécialisé dans la fabrication d’équipements et de machines de construction, Piccini, fondé en 1949 et dirigé par l’Italo-Érythréen Makonnen Asmaron, a discrètement bâti un réseau de distributeurs dans trente-cinq pays africains en diversifiant ses activités : cartographie, traitement des déchets, architecture et planification urbaine, génie civil, contrôle qualité et supervision des travaux, hôtellerie, énergie solaire…

« Notre objectif est d’être présents dans les cinquante-quatre pays africains et dans tous les secteurs d’activité », assure Luciano Marcaccioli, qui dirige la branche Afrique depuis Pérouse. Le continent représente d’ailleurs 55 % du 1,3 milliard d’euros de chiffre d’affaires 2017 de Piccini.

Depuis quelques années, le groupe inclut le BTP dans son offensive continentale en misant, comme au Cameroun, sur le béton préfabriqué. Des unités de production ont ainsi été implantées en Guinée, en Érythrée, en Algérie, en Guinée équatoriale et au Soudan du Sud. D’autres le seront au Nigeria, au Ghana, au Liberia, en Zambie, au Kenya et en Égypte.
Santé et hôtellerie

Dans sa logique de diversification, le groupe transalpin entend multiplier les partenariats dans l’hôtellerie et la santé à l’horizon 2020. Deux villages touristiques sur des îles de la mer Rouge et trois hôtels à Accra, Lagos et Asmara sont prévus, ainsi que deux hôpitaux et une clinique en Érythrée, en Zambie et au Nigeria.

En outre, deux usines de production d’héliostats (énergie solaire) verront le jour en Érythrée et au Maroc, et deux centres de traitement de déchets solides seront érigés en Érythrée et au Ghana.

Une conquête qui fait fi de la concurrence des groupes français, chinois et même turcs. « Nous ne sommes en compétition avec personne, si ce n’est avec nous-mêmes », sourit Luciano Marcaccioli.

Omer Mbadi - à Yaoundé
 

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