Depuis la fin du mois dernier, la future enceinte de 60000 places est équipée de ses premiers sièges et procède à l’installation de sa couverture lit-on dans les colonnes de CT.

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Dans la peau de futurs spectateurs, l’équipe de Cameroon Tribune entame la visite du chantier du stade d’Olembe dans ce qui va constituer son principal point d’accès. La rampe d’entrée constituant le toit du centre commercial est en cours de finition. La dalle préfabriquée a reçu sa chape. Pour atteindre sa physionomie finale, la rampe doit satisfaire aux travaux d’étanchéité et ses pavés. Dans notre progression, une forte odeur de peinture enrobe la zone sud. La phase de finition est amorcée à travers les travaux de revêtement des poutres premières des gradins du stade (crémaillères) et les structures en X que sont les contrevents.

Ces derniers servent également de contrepoids aux vibrations du stade. Pour se rendre compte des changements les plus significatifs, il suffit de regarder au-dessus de nos têtes. A la suite de l’anneau externe, l’anneau interne fait le tour complet de l’enceinte. Il est soutenu par un système de câbles horizontaux et verticaux. Au niveau de la tribune nord, les premiers éléments de la toiture créent les premières zones d’ombrage.

Chacune de ces membranes pèse à elle seule 52 tonnes : « c’est léger ! », s’exclame ironiquement Sam Thamin, directeur général de Piccini Cameroun. Sur l’aire de jeu, on peut apercevoir les différents corps constituant lesdites membranes. Il s’agit visuellement de cinq parasols géants recouverts d’un polymère ultrarésistant aux agressions externes, agencés sur deux longs bras métalliques.

Des éléments de couverture qui sont posés avec une précision d’orfèvre par la grue mobile de 600 tonnes. Entre-temps, la vue panoramique s’est enrichie par la présence de sièges vert. Tous recouverts de leur emballage à la sortie de l’usine sis à Bologne en Italie, ils sont pour la plupart fixés dans la partie supérieure des tribunes sud, nord et est. Dans les entrailles de la tribune officielle, on se perd déjà dans les dédales du rez-de-chaussée. Scindés en deux zones de même reflet, les travaux de compartimentation touchent à leur fin.

Le lot technologique est bouclé au même titre que les réseaux de canalisations d’eaux, la climatisation et la sécurité incendie. Dans notre tour , on a pu se rendre compte de la poursuite du laquage des murs et de l’insonorisation des pièces au moyen de fibre minérale. Les salles d’eaux ont leurs 11 systèmes de douche configurés. Un aspect que connaissent également les salles de massage, de soins, de jacuzzi, les vestiaires des joueurs et les deux paires de vestiaires pour arbitres (du fait de la mixité du corps arbitral).

L’installation des carreaux et du faux plafond est annoncée pour les prochains jours. A moins de deux mois de la date de livraison des travaux, ils sont 2050 employés permanents à s’activer pour relever ce challenge. Notamment au niveau des deux terrains d’entraînement qui évoluent au même rythme. Plus précisément avec deux semaines de décalage.

Le terrain B est avancé sur l’aire de jeu qui a son gazon déjà planté, son système d’arrosage en place à la suite des travaux de drainage. On s’attèle désormais à modeler la future piste d’athlétisme. Le terrain A quant à lui progresse rapidement dans l’aménagement des vestiaires. Ceux-ci ont été conçus pour accueillir au-delà de la CAN Total 2019, des compétitions nationales. Au niveau de la pépinière à gazon, elle verdoie en toute sérénité. Avec la saison sèche qui s’annonce et pour un développement harmonieux, le gazon est parsemé de sable, à l’image du terrain B.

Après la transplantation opérée sur le terrain B, quelques ouvriers s’occupent à enlever les mauvaises herbes et freiner la progression des racines. Sur ce pan du chantier, on se veut rassurant quant à la disponibilité du tapis vert pour les aires de jeu du terrain A et du stade principal. D’ailleurs, le gazon disponible peut recouvrir au moins trois aires de jeu.

Yannick ZANGA

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