Cameroun - Logement. Logements sociaux Mbanga-Bakoko: des acquéreurs crient à l'arnaque

Rita DIBA | Cameroon-tribune Mardi le 19 Septembre 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Toujours sans maison, ils ont donné une conférence de presse samedi à Douala afin de dénoncer le projet de la société privée SICC lancé il y a sept ans.

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«Nous interpellons l’opinion. Nous interpellons les pouvoirs publics (…) Que les autorités, partout où elles se trouvent, se saisissent de ce dossier. » Me Michèle Ndoki, avocate et une des représentantes du collectif des copropriétaires du projet de logements sociaux à Yassa-Douala, pointe du doigt l’entreprise privée SICC (à lire en anglais), la Southwest International Construction Corporation, qu’on connaît également dans le projet de reconstruction du marché Congo. C’était lors d’une conférence de presse donnée par le collectif samedi 16 septembre 2017 à l’hôtel Somatel à Bali.


Le départ de l’affaire
La SICC est l’entreprise porteuse du projet « Garden Community I » lancé en 2010, qui était de construire, du côté de Yassa, Mbanga-Bakoko plus exactement, à Douala, une cité d’habitations haut standing. Habitations écologiques en polystyrène qui devaient être livrées en quatre mois. 182 familles vivant au Cameroun ou à l’étranger, au fil des années, se sont donc engagées dans l’acquisition d’un domicile. Mais sept ans après le lancement du projet, les acheteurs n’ont toujours pas reçu leurs maisons.
 

Les attentes des acquéreurs
Ils se sont constitués en un collectif créé en avril dernier, qui réunit déjà plus de 70 familles, afin de dénoncer ce qu’ils considèrent être une arnaque de la SICC. Leur souhait, c’est que le collectif s’agrandisse. Leur objectif, se regrouper en une association – une procédure de légalisation est en cours – afin de poursuivre l’entreprise et ses dirigeants en justice. « Nous demandons à être indemnisés pour le préjudice que nous avons subi », explique Me Ndoki. Pour représenter leurs intérêts, le groupe dispose d’un collectif d’avocats.
 

Conséquences pour les membres du collectif
La plus visible est financière. Paul Dikobe par exemple, venu spécialement d’Allemagne pour cette affaire, a versé 50 millions de F pour s’offrir un logement. Certains, comme cette autre acquéreuse qui parle de 18 millions de F, y ont mis toutes leurs économies: « Chaque fois que je prenais la tontine, j’allais verser de l’argent. » Donatien Mawel, également membre du collectif, parle d’un total de 841 millions de F versés directement des familles à SICC.
 

La version SICC
La promotrice de SICC était présente lors de la descente sur le terrain du collectif à Mbanga-Bakoko : « Les clients qui se fâchent en ont le droit. Il y a d’abord eu un travail profond d’assainissement qui a un coût (…) Nous sommes déjà à presque 5 milliards de F dépensés. Aujourd’hui, il y a un problème de financement. » Si elle reconnaît que le Crédit foncier a injecté 3 milliards de F, elle indique toutefois être en train de travailler pour obtenir du gouvernement certaines subventions. Quant à la date de livraison des maisons, ce sera fait « sur une période de 24 mois », pas dans 24 mois. Nuance…
 
 

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