Cameroun - Justice. Les requérants camerounais qui s'opposent au rachat de la Bicec récusent l’avocat à la fois de Bpce et Bicec elle-même

cameroun24.net Vendredi le 19 Octobre 2018 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La deuxième audience de l’affaire des avocats camerounais (Michel Janvier Voukeng et Guy-Alain Tougoua) opposés au rachat de la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (Bicec), filiale de Banque populaire Caisse d'épargne (Bpce), par les Marocains de Banque centrale populaire (BCP), a eu lieu au Tribunal de première instance à Bonanjo (Douala), le 17 octobre.

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Le juge de référé attendait la « conclusion et réplique » de la Bpce, de la Bicec et de la Commission des marchés financiers (CMF). Finalement, une autre audience a été programmée pour le 24 octobre 2018 pour « observation des demandeurs sur la lettre de constitution d’avocat du cabinet Ngnie Kamga ».

En d’autres termes, l'avocat issu du cabinet camerounais Ngnie Kamga pour défendre à la fois la Bpce et la Bicec, a été récusé par les requérants Michel Janvier Voukeng et Guy-Alain Tougoua. Ces deux derniers ont estimé que les conseils de la cause doivent être séparés : d’une part le Conseil d'administration de la Bicec doit désigner ses avocats, et d’autre part, la Bicec en tant que banque, Bpce et BCP doivent être défendues par des avocats différents. Si ce n’est pas fait ainsi, les plaignants pensent qu’il y aura « conflit d’intérêt ».

Cette affaire judiciaire est née suite à une annonce de Bpce, le 24 septembre 2018. Le groupe français avait alors annoncé qu’il est entré en «négociations exclusives» avec le Groupe Banque centrale populaire en vue de la cession des participations détenues par Bpce International dans ses filiales africaines, dont la Bicec au Cameroun relate IC.

Cette offre ferme est contestée par les avocats camerounais Michel Janvier Voukeng et Guy-Alain Tougoua. Pour les plaignants camerounais, «toutes les autorités de contrôle de concurrence, y compris la juridiction de céans ont été royalement méconnues par les parties cocontractantes».

Bien plus, la Bicec étant l’une des plus importantes banques du paysage financier camerounais en termes de volume de dépôts clientèle, les requérants constatent qu’il y a péril grave pour l’ordre public économique à ce que tant d’intérêts vitaux soient détenus par les capitaux d’un même pays, le Maroc. D'autant plus que, le groupe marocain Attijariwafa a racheté au Cameroun, il y a quelques années, l'ex-Crédit Lyonnais transformé en SCB. Ce qui pourrait porter à deux, le nombre de banques au Cameroun, sur un total de quinze, aux mains des Marocains.

S.A

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