Cameroun - Sécurité. Les Etats-unis demande une enquête sur les tueries attribuées à l’armée camerounaise dans le septentrion

cameroun24.net Mercredi le 18 Juillet 2018 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le porte-parole du Département d’État américain, Heather Nauert a appelé, dans une déclaration publiée mardi, le gouvernement camerounais à «enquêter de manière approfondie et transparente» sur les événements décrits dans une vidéo, montrant de présumés soldats du pays en train d’exécuter sommairement deux femmes et leurs enfants dans la région de l’Extrême-Nord.

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Les États-Unis, «gravement préoccupés», invitent également Yaoundé à rendre publiques les conclusions de ces investigations, et si le personnel militaire du pays était impliqué dans cette atrocité, le tenir pour responsable indique APA.

Tous les pays, y compris le Cameroun, rappelle Heather Nauert, doivent respecter leurs engagements et obligations internationaux et nationaux en vue de protéger les droits de l'homme et de promouvoir la responsabilité dans les actes individuels.

En début de semaine, des sources sécuritaires, jointes au téléphone par APA, avaient affirmé que trois soldats camerounais, présumés coupables de ces exécutions, avaient été arrêtés et placés en détention à la Sécurité militaire de la ville de Maroua.

Ce nouveau développement de l’affaire intervenait au lendemain d’une sortie musclée du ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, dénonçant «une autre manœuvre de désinformation grossière dont les faits projetés n’ont aucun rapport avec l’action menée par les forces de défense et de sécurité dans le cadre des missions qui leur sont confiées».

Pour le porte-parole du gouvernement, la vidéo choquante, attribuée à l’armée camerounaise sur le front de la guerre contre la secte islamiste Boko Haram, ne sont moins qu’une «conspiration manifeste» ainsi qu’une «malheureuse tentative de transfiguration de la réalité et d’intoxication du public».

Sur la même lancée le chef de la division de la communication au ministère de la Défense, le colonel Didier Badjeck, a évoqué «une vidéo truquée» ainsi qu'un «véhément mensonge», exigeant par ailleurs «les excuses pour les insultes et les accusations à charge dont notre armée sacrificielle et républicaine a fait l'objet».

Pour sa part, le Réseau des défenseurs des droits de l’homme en Afrique centrale (Redhac) ainsi qu’Amnesty International, continuent de soutenir que ce sont des militaires camerounais qui ont abattu, de sang-froid, des enfants de 2 et 5 ans ainsi que leurs mamans de 17 balles dans la tête, après leur avoir fait subir d’autres atrocités.

 

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