Cameroun - Sécurité. Le diagnostic du préfet du Mfoundi sur l'incivisme

cameroun24.net Jeudi le 14 Mars 2019 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Un mois après la suspension des activités de la police municipale, Jean Claude Tsila dresse le bilan.

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La journée de mardi dernier  a marqué la fin de la tournée de sensibilisation du préfet du Mfoundi, Jean Claude Tsila dans les sept arrondissements de la ville de Yaoundé. Entamée le 06 mars dernier à Yaoundé IIe, cette sortie du «chef de terre» s’est achevée dans l’arrondissement de Yaoundé IVe mardi 12 mars dernier. Au terme de cette tournée, le préfet du Mfoundi a tenu une réunion avec le sous-préfet; des maires et leurs conseillers ; la police nationale ; des conducteurs de motos de Yaoundé IVe et leurs représentants syndicaux. Le but de la rencontre était de dresser le bilan de l’activité des mototaxis en l’absence de la police municipale et de sensibiliser ces derniers suites aux actes d’incivisme observés ces derniers temps à Yaoundé. Le constat est clair.

L’anarchie a fait son lit dans la ville. «Le diagnostic est peu reluisant », tranche Jean Claude Tsila. Des propos qu’il illustre par le « désordre indescriptible » dans la ville de Yaoundé au lendemain de la suspension d’«Awara». « Vous avez démontré votre incapacité à vous autogérer. Vous ne respectez plus rien. Vous violez les zones rouges. A la Poste centrale par exemple, certains circulent maintenant sans se soucier de l’interdiction», énumère-t-il d’un ton ferme à l’attention des conducteurs de mototaxis. «Tous les éléments sont réunis pour que la police municipale revienne», finit-il, menaçant. Une nouvelle qui ne semble pas réjouir les concernés au vu des clameurs entendues dans la salle. Un vent de murmures qui ne perturbe pas le préfet du Mfoundi qui poursuit sur le même ton véhément en révélant que les habitants de la ville de Yaoundé auront une police municipale relookée et d’une bonne moralité d’ici peu.

A en croire Jean Claude Tsila, au cours des prochaines semaines, Yaoundé aura une vraie police municipale. Ce qui revient à dire qu’elle va reprendre ses activités après les 30 jours de la suspension [14 mars], question de mieux s’outiller. «Nous nous sommes réunis au niveau du gouvernement et nous avons reconnu l’importance de cette police. Côté profils, il y aura une minutieuse sélection. Ils vont recevoir une formation de qualité des agents de la police et de la gendarmerie qui maîtrisent mieux le maintien de l’ordre public. Ils seront soumis également à une enquête de moralité», rassure-t-il. Toujours à l’endroit des conducteurs de motos, le préfet du Mfoundi indique : «nous nous sommes remis en cause en suspendant l’activité de la police municipale où il y avait déjà beaucoup de brebis galeuses.

Nous allons vous proposez un meilleur service. Mais rendez-le nous en retour. Faites également votre mue. Vous êtes impliqués dans des braquages et certains actes de vandalisme.» Dans ce chapelet des infractions, Jean Claude Tsila n’oublie pas d’évoquer le non-paiement des impôts. A Yaoundé IVe par exemple : «90% de conducteurs de motos refusent de payer leurs impôts», apprend-on. S’adressant cette fois-ci aux magistrats municipaux, le préfet demande de mettre en place une organisation locale pour mieux organiser l’activité des mototaxis. « Les couleurs des chasubles doivent être respectées pour bien les identifier. Pour le cas de Yaoundé IVe, il faut la couleur rose», précise le « chef de terre».

Paulette Ndong

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