Présidentielle 2018. Le Conseil constitutionnel rejette tous les recours à la présidentielle camerounaise

cameroun24.net Vendredi le 19 Octobre 2018 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le Conseil constitutionnel camerounais a rejeté dans la nuit de jeudi à vendredi le dernier des 18 recours post-électoraux déposés après la présidentielle du 7 octobre, celui de l'opposant Joshua Osih du Social Démocratic Front (SDF), principal parti d'opposition, selon les médias d'Etat vendredi matin lit-on dans une dépêche de l'AFP.

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Le Conseil constitutionnel "rejette la requête de (Joshua Osih) comme non justifiée", a affirmé son président, Clément Atangana, peu avant la clôture de l'audience consacrée au contentieux post-électoral, à 2H00 (01H00GMT) vendredi. Celui-ci s'était ouvert mardi et aucun des 18 recours n'a abouti.

Le candidat du SDF avait saisi cette institution pour demander l'annulation totale du scrutin, estimant notamment que l'élection n'a "pas eu lieu" dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en raison de la situation sécuritaire sur place.

Ces deux régions, en guerre ouverte entre des séparatistes et l'armée depuis un an, sont les bastions historiques du SDF.

"Il ressort du dossier (de procédure) et des débats que l'élection a eu lieu dans les deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où il a été enregistré respectivement 32.729 et 57.084 votants", a tranché Clément Atangana, sur un total de plus d'un million d'électeurs inscrits.

Le taux de participation dans ces régions est d'environ 5% pour le Nord-Ouest et 15% pour le Sud-Ouest.

Durant des heures de débats, les avocats du parti ont pourtant soutenu, exemples à l'appui, que les électeurs potentiels de ces zones ont été privés de leur droit de vote soit parce qu'ils s'étaient déplacés soit parce que l'insécurité ne leur permettait pas de sortir de chez eux le jour du vote.

Les séparatistes avaient menacé de s'en prendre aux personnes qui iraient voter.

"Le président national de mon parti, Ni John Fru Ndi, a eu sa maison détruite (dans son village de Baba II, dans le nord-ouest) et sa petite-sœur enlevée parce qu'il a voté, parce qu'il a bravé les mots d'ordre" des séparatistes, a rapporté, au cours des débats, Joshua Osih.

"Les gens sont morts parce qu'ils voulaient aller voter le 7 octobre", a-t-il martelé, soulignant la plupart d'autres étaient "dans l'incapacité" de se rendre aux urnes.

Depuis mardi matin, le Conseil constitutionnel étudie les 18 recours déposés. Jeudi soir, il a rejeté celui de Maurice Kamto, qui avait revendiqué le 8 octobre la victoire à la présidentielle.

Une autre requête de M. Kamto, dans laquelle il demandait la récusation de six membres du Conseil constitutionnel, les accusant d'être membres ou proches du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc, au pouvoir), avait déjà été débouté mardi.

L'organe officiel a jusqu'à lundi pour publier les résultats officiels de l'élection présidentielle.
 

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