Cameroun - Consommation. La douane camerounaise lance l'alerte contre des huiles végétales «non conformes aux normes»

cameroun24.net Lundi le 15 Janvier 2018 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le directeur général des Douanes, Fongod Elvis Nuvaga, a alerté les chefs secteurs de son administration ainsi que tous les commandants de groupements actifs, quant au «déversement» sur le territoire camerounais, d’huiles végétales raffinées «non conformes aux normes».

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S’adressant ce lundi, à toutes les unités opérationnelles, plateformes portuaires, aéroportuaires et frontalières terrestres, il prescrit une «vigilance maximale», demande de rechercher et de saisir tout stock d’huiles végétales raffinées non conforme, insistant pour que ses services exigent, lors de tout dédouanement, la présentation du certificat de conformité de l’Agence des normes et de la qualité (ANOR) avant liquidation et bon à enlever.

L’alerte de Fongod Elvis Nuvaga, apprend-on, est consécutive à une requête de l'Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (ASROC), datée du 4 janvier dernier et faisant état de l’«entrée au Cameroun de certaines huiles végétales raffinées en violation flagrante de la règlementation en vigueur».

Cette corporation signale ainsi la circulation, dans plusieurs marchés du pays et en vente promotionnelle, des huiles végétales raffinées de palme et de soja de marque Mouna, Jersey, Promex, Evita, La Perla et Girasole auxquels il convient d’ajouter l’huile de tournesol de maque Carrefour, non conformes aux normes relatives à l’étiquetage des denrées alimentaires préemballées.

Dans sa lettre de dénonciation, elle fait aussi état de l’existence de plus de 50 containers, en attente de dédouanement au Port autonome de Douala (PAD), la métropole économique, marquant sa surprise de constater que des produits non conformes aux normes d’application obligatoire, au Cameroun depuis 2011 et pour lesquelles l’ANOR n’a jamais délivré de certificat de conformité, soient importées dans le pays «en toute quiétude et à la stupéfaction de tous».

Soulignant des menaces graves sur la santé des consommateurs, l’industrie nationale et, par voie de conséquence, l’économie camerounaise, l’ASROC, qui enquête elle-même sur le circuit véreux, indique, sans plus de précisions, que plusieurs tonnes de ces denrées impropres à la consommation humaine, sont actuellement entassées dans des entrepôts à travers le pays pour être sorties en petites quantités et ne pas attirer l’attention des services phytosanitaires.

En filigrane, l’ASROC semble indirectement pointer un doigt accusateur sur les prestations de la Société générale de surveillance (SGS), une société privée en charge du contrôle de conformité à quai avant les opérations de dédouanement, et qui a manifestement donné son aval pour la liquidation et le bon à enlever des produits querellés.

En février 2016, l’ASROC, avec le concours des autorités compétentes, avait déjà démantelé un réseau d’importation et de vente d’un important stock d’huiles végétales raffinées, non conformes aux normes, en voie d’être vendu aux enchères au PAD et dont des stocks entiers étaient entreposés dans des magasins de Douala.

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