Cameroun - Finance. Les recettes fiscales sur les neuf premiers mois de l’année 2019 plombées par la TVA au Cameroun

cameroun24.net Mercredi le 08 Janvier 2020 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Avec une enveloppe globale de 1 324,3 milliards de FCFA collectée entre janvier et septembre 2019, les recettes fiscales au Cameroun ont chuté de 29,4 milliards de FCFA (-2,2%) en glissement annuel. « Par rapport aux 1 485,3 milliards de FCFA d’objectif de la période, les recettes d’impôts et taxes sont en retrait de 161 milliards de FCFA, soit un taux de réalisation de 89,2% », souligne le ministère des Finances dans son rapport d’exécution du budget de l’État à fin septembre 2019.

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Pour expliquer cette performance en demi-teinte, le gouvernement met à l’index les recettes issues de la collecte de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), le principal impôt de la cagnotte fiscale. « Cette baisse est essentiellement induite par la TVA, qui diminue de 68,2 milliards de FCFA », et dont le taux de réalisation des objectifs de collecte à fin septembre est de seulement 74,1%, apprend-on officiellement.

Cet amaigrissement de l’enveloppe collectée au titre de la TVA, qui peut s’expliquer par un ralentissement de la consommation des ménages et des entreprises, aurait pu avoir plus d’incidence sur les recettes globales si la collecte des autres impôts n’avait pas été beaucoup plus intéressante indique encore IC.

 En effet, apprend-on, la baisse des revenus issus de la TVA a été atténuée par les hausses de l’Impôt sur le revenu des personnes physiques (+25 milliards FCFA,), des droits d’accises (+8,1 milliards de FCFA) et des droits d’enregistrement et du timbre (+4,1 milliards de FCFA).

Au demeurant, bien qu’en hausse en glissement annuel, tous ces impôts n’ont pas atteint le niveau d’objectif de collecte à fin septembre 2019. Car, explique le ministère des Finances, ils « subissent les contrecoups des difficultés que rencontrent les opérateurs économiques, notamment les grandes entreprises qui sont des contribuables majeurs ».

À l’analyse, ces difficultés peuvent être liées au non-paiement des factures par l’État, qui fait face à des tensions de trésorerie depuis plusieurs mois, mais surtout à l’entrée en vigueur en mars 2019 d’une nouvelle règlementation de change dans la zone Cemac.

En effet, l’arrivée de cette nouvelle règlementation a considérablement perturbé les transferts internationaux tout au long des 2e et 3e trimestres 2019, rendant difficile l’approvisionnement des entreprises locales en matières premières et en produits de grande consommation importés.  

Brice R. Mbodiam

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