Cameroun - Revue de presse. Galerie de portraits au menu des journaux camerounais

APA Lundi le 12 Mars 2018 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Des visages de personnalités locales, majoritairement pontes du régime, ornent la couverture des journaux camerounais parus lundi.

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Sur le front de la crise anglophone, le quotidien de langue anglaise The Guardian Post évoque « le cruel sort du délégué régional des Affaires sociales pour la région du Nord-Ouest, Aaron Ankiambom », enlevé le 10 mars 2018 par les Forces de défense de l’Ambazonie (ADF), une faction sécessionniste.


Ce mouvement, qui a revendiqué l’acte, vient, selon le journal, de diffuser une vidéo d’une petite minute postée sur les réseaux sociaux, et dans laquelle l’otage présente les revendications de ses ravisseurs, qui donnent 48 heures au gouvernement pour donner signe de vie des sécessionnistes extradés du Nigeria voisin en janvier dernier.


C’est une vidéo bien troublante pour la famille du captif, autant qu’elle est embarrassante pour le pouvoir de Yaoundé qui n’a jamais, appuie Mutations, communiqué ni sur son sort, encore moins le lieu de détention des 49 activistes sécessionnistes.


Chez La Météo, c’est le nouveau ministre de l’Administration territoriale qui trône tout en haut de l’affiche : «En moins d’une semaine en effet, le MINAT a communiqué à deux reprises à l’endroit du grand public. De l’inédit sous nos cieux : M. Atanga Nji a ainsi prescrit aux gouverneurs de région l’élaboration de bulletins d’information à l’intention du sommet de l’État, qui peut ainsi, en temps réel et en toute connaissance de cause, prendre la décision idoine».


Il s’agit sans conteste, analyse la publication, du fruit de longues années d’apprentissage à l’ombre de Jean Fochivé, l’homme qui pendant des décennies a façonné le domaine du renseignement au Cameroun, et le nouveau venu, redouté par les opposants, est également un inconditionnel du président Biya, celui-là qui, sans doute mieux que bien d’autres, a la maîtrise du système et connaît le traitement à administrer aux détracteurs du régime de Yaoundé.


Paul Atanga Nji, renchérit L’Essentiel, à la tête depuis le 2 mars dernier d’un ministère stratégique, fait face à un défi majeur, lui qui a fait savoir, au début de la crise anglophone voici 18 mois dans sa posture de secrétaire permanent du Conseil national de la sécurité (CNS), que les revendications sécessionnistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont un complot ourdi depuis l’extérieur pour déstabiliser les institutions du pays.


«Mais une certain opinion croit savoir que le successeur de René Sadi n’est pas lui-même étranger à ce complot, qu’il doit aujourd’hui éventrer. Il resterait alors aux tenants de cette thèse de démontrer comment une partie prenante au projet pouvait le dénoncer alors même qu’il n’était pas encore mis en route.»


C’est la récompense du courage politique, affirme L’Orphelin, le MINAT imprimant déjà ses marques à travers le renforcement du renseignement, gage d’une gouvernance efficace pour la sécurité du pays.


En leur exigeant deux notes d’information quotidiennes, le nouveau MINAT vient, constate Le Messager, de transformer les gouverneurs de région, les préfets et autres sous-préfets en agents de renseignement sociopolitique et sécuritaire au service du régime Biya.


Un autre cacique dudit régime est en couverture d’InfoMatin, le ministre du Travail et non moins secrétaire général adjoint du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), Grégoire Owona, qui en quelques heures dans son fief de Mbalmayo (Centre), a réussi à collecter une somme de 21 millions FCFA devant servir à battre campagne pour les scrutins (présidentiel, législatifs et municipaux) venir.


Il s’agit, a-t-il martelé devant ses sympathisants, d’occuper rationnellement le terrain aux fins de maximiser les efforts de réussite, chaque militant étant appelé à se demander ce qui reste à faire, par rapport à l’appel lancé à Paul Biya de se présenter pour un nouveau mandat à la tête de l’État.


Dans un kaléidoscope à 10 profils, L’Essentiel ambitionne de présenter «les hommes du Président», ceux-là qui mèneront sa campagne électorale, des personnalités aux parcours différents au sein de la haute administration, dans les milieux associatifs, au sein du microcosme politique national.


Ces femmes et ces hommes, détaille la publication, sont fidèles, loyaux, engagés, déterminés, prêts à aller en mission pour l’intérêt supérieur de la nation et surtout pour satisfaire les attentes placées en eux par le président Paul Biya.


Mais tout n’est pas rose entre gens du sérail, tempère l’hebdomadaire Essingan avec pour sa part 12 visages de frères-ennemis au sein d’un même système qui se battent, y compris dans la proximité directe au chef de l’État «au risque de perturber sa quiétude» et «la sérénité qu’exigent ses hautes responsabilités», alors qu’ils sont censés être ses boucliers.


Hors RDPC, répond en écho Émergence, ça bouge également dans les autres états-majors de partis, dont les candidats déclarés à la magistrature suprême et qui ne jouissent pas des moyens de l’État ou de la manne des élites ratissent pourtant large, ne comptant que sur la foi de leurs interlocuteurs pour impulser l’alternance et le changement.


Là où ça coince, par contre, c’est chez le nouveau ministre des Finances, Louis Paul Motaze qui va devoir gérer plusieurs patates chaudes : un manque à payer aux fournisseurs de l’État frôlant les 1000 milliards FCFA, l’enveloppe allouée au paiement des salaires qui atteindra bientôt 100 milliards FCFA par mois ainsi qu’un accroissement substantiel des charges publiques.


 

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