Cameroun - Economie. Evaluation participative de la phase opérationnelle du Dsce

cameroun24.net Mardi le 19 Mars 2019 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Pr Abolo Mbita Christian « C’est alors avec ces forces vives qu’il faut discuter pour faire une évaluation sans complaisance et envisager des perspectives »

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Conseiller technique au ministère de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat). Il fait une évaluation de la première phase du document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce), celle opérationnelle de 2010 à 2019 et la planification de la seconde phase qui doit conduire le Cameroun vers l’émergence à l’horizon 2035. Le Cameroun a élaboré depuis 2009 sa vision de développement de long terme dont l’objectif est d’être émergent, démocratique et uni dans la diversité à l’horizon 2035.


Quel état de lieu faites-vous au moment où la première phase du Dsce rentre en gare avec des résultats variés ?
Le document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce) a atteint un certain nombre d’objectifs. Cette stratégie a également eu quelques malheurs comme vous pouvez le savoir, et cette stratégie était également basée sur 02 scénarios. Le premier était que le Cameroun vive dans la paix et dans la stabilité sur les 10 années qui suivaient. Comme vous pouvez le savoir, le Cameroun a vécu dans la stabilité que pendant 5 ans après la mise en œuvre de ce document. Et les 05 dernières années ont été perturbées non seulement par Boko Haram dans l’extrême-nord et une partie du Nord, des troubles dans la région de l’Est et ce que nous vivons aujourd’hui avec la tentative de sécession dans le Nord-ouest et le Sud-ouest du pays. Tout ceci mis ensemble a considérablement remis en question la planification du Dsce. Mais tout au moins, cette planification a permis de relancer les infrastructures de 1 ère génération comme c’est le cas avec le port de Kribi, la mise en œuvre de certaines infrastructures routières et énergétiques.  Nous avons eu le malheur de ne pas pouvoir rester dans la stabilité, c’est ce qui a perturbé les dernières années de mise en œuvre du Dsce.
 

Que retenir de cette phase opérationnelle ?
L’évaluation qui est faite nous permet d’impliquer les forces vives de la région puisque nous travaillons dans le cas du Sud. C’est alors avec ces forces vives qu’il faut discuter pour faire une évaluation sans complaisance et envisager des perspectives. Ceci dans le cas de la relance de la seconde partie de la vision. Ainsi, nous disons que dans cette phase opérationnelle, il y a eu des situations malheureuse qui n’ont pas permis de gérer ce qui était préalablement prévu par le Dsce.
 

A partir de ce qui est dit, qu’elles peuvent être les chantiers prioritaires maintenant ?
Le président de la république a instruit l’amélioration et la relance des chantiers de seconde génération, après naturellement avoir achevés ceux de la première. Ainsi, nous attendons en ce qui concerne l’agriculture entrer dans la mécanisation agricole, afin que les rendements agricoles soient beaucoup plus conséquents. Par exemple, la relance de la culture du riz. Comme vous le savez, le Cameroun importe beaucoup de riz en centaines de milliards chaque année. Ce qui veut dire que si nous mettons en œuvre une riziculture mécanisée, nous pensons que le Cameroun pourrait résorber le déficit de sa balance commerciale. Même situation avec  le poisson où on doit développer une pisciculture moderne pour pallier aux importations massives en vu de réduire le déficit de la balance commerciale. On peut ainsi le faire avec d’autres produits en stimulant la production. Voilà à peu près sans tout citer, les chantiers que le gouvernement est entrain de se préparer pour les mettre en place.
 

Quels sont les défis à relever et les implications dans chaque région ?
Il sera question d’accroitre l’impact  de l’investissement public sur la croissance économique. Favoriser la migration des emplois de l’informel vers le formel, promouvoir la création des emplois décents des jeunes dans la région. Promouvoir la participation des acteurs privés au financement de la construction des infrastructures. Venir à bout des goulots d’étranglements au bon fonctionnement des administrations locales. Enfin, promouvoir la recherche et l’innovation au niveau local ainsi que le partenariat entre entreprises locales, les universités et les structures de recherche.
 

Propos recueillis par
Jacques Pierre SEH

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