Scandale Fecakada. Edouma Victoire : «Il me demandait de ne pas porter de caleçon quand je venais aux entrainements»

cameroun24.net Mardi le 14 Juillet 2020 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Extrait du témoignage de Edouma Victoire dans le rapport des centures noirs du Cameroun sur le scandale qui déchire la Fédération de Karate

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Témoignage de Edouma Victoire contenu dans le rapport:

« Germain Ambani était mon maître. Il m’a invité un jour dans un motel, plus précisément à l’auberge le Marseillais de Pakita à Mvog Ada et a essayé de me violer. Me william l’entraineur du Taekwendo est témoin. Le carnet délivré par le dispensaire de Mvog Ada montrait que mon vagin avait été forcé. J’avais entre 14 et 15 ans. Il a continué à me faire des avances. Il me demandait de ne pas porter de caleçon quand je venais aux entrainements. Il vérifiait régulièrement si je m’étais épilé au niveau du sexe. On devait lui montrer nos soutiens gorges et nos sous-vêtements. Sous prétexte d’arranger nos postures lors des entrainements, il appuyait mes seins, caressait mes fesses. Je n’avais pas droit au vestiaire. Je devais me déshabiller devant lui. Il a une autre fois essayé de me violer dans le même motel. Il a été surpris par mon grand frère que j’avais prévenu. Mon grand frère l’a surpris nu. Il a pris la fuite avec mon sac. Junior mon frère est témoin de tous les harcèlements que je subissais de la part de maître Ambani ».

2. « Maître Kabila, m’a invité une fois après une compétition à Yaoundé dans l’hôtel où il logeait à Ekounou à 23 heures en me faisant savoir que le mobil de l’invitation était très sérieux. Il justifiera cette invitation à une heure aussi tardive de la nuit par le fait qu’ils avaient une réunion qui devait prendre du temps.
J’y suis allée sans arrières pensées. Je ne me doutais de rien parce qu’il ne m’avait jamais dragué. Quand je suis entrée dans sa chambre, il était nu couché sur son lit. Il s’est mis à caresser son sexe devant moi. Il m’a fait comprendre qu’il m’aimait et voulait avoir des rapports sexuels avec moi. Je l’ai bien injurié avant de partir. Depuis ce jour il n’a pas arrêté de me harceler au téléphone. A ce jour, j’ai eu à changer de puce téléphonique trois fois à cause de maître Kabila. Il ne s’est pas découragé. Une autre fois il était en compagnie de maître Tchoffo Oscar. Ce dernier m’a intimé de coopérer pour ne pas avoir de problèmes au niveau du karaté. Très récemment encore, après une journée de compétition aux brasseries à Yaoundé, maître Kabila m’a appelé en me proposant de venir passer une semaine chez lui à Douala en me faisant comprendre que safamille, ses enfants n’étaient pas là”.

3. « Il y a aussi maître Bassilekin, un arbitre venant de Douala, qui à chaque compétition m’amène dans les bars, snacks et auberges en me proposant que nous allions dormir ».
4. « Il y a aussi maître Tieck Jean Jacques, un coach de Sanama. Lors de l’open de Mbalmayo, il a tout mis en œuvre pour « coucher » avec moi. A la fin de la compétition il m’a invité à prolonger mon séjour dans la ville. Pour me rassurer il m’a fait comprendre que nous allions passer la nuit dans des chambres séparées. Il a payé une chambre pour moi. Quelque temps après il est revenu dire que toutes les chambres du motel étaient occupées et qu’il était contraint de passer la nuit dans la même chambre que moi. Toute la nuit il a essayé de m’obliger à avoir des rapports sexuels avec lui. Il a par la suite continué à me harceler en m’invitant dans un certain motel au quartier Nlong-kak ici à Yaoundé ».

Il ressort de l’ensemble de ces auditions réalisées les caractéristiques suivantes concernant les auteurs de ces violences sexuelles : ils tiennent régulièrement envers leurs victimes des propos humiliants à caractère sexuel, que ce soit en public ou de façon isolée. Ils promettent des privilèges ou récompenses en échange de faveurs sexuelles ou menacent les victimes de sanctions et de représailles si elles daignent refuser leurs avances.
Ces pervers sexuels aiment regarder avec insistance leurs victimes lorsqu’elles sont aux toilettes, sous la douche ou lorsqu’elles se déshabillent, que ce soit en salles ou aux vestiaires.

Ces agresseurs sexuels ne connaissent pas le sentiment de honte. Ils sont prêts, à tout moment, à exhiber leur nudité, se caresser ou se masturber devant leurs victimes. Ces bourreaux développent des comportements qui repoussent progressivement les barrières du normal (gestes de tendresse insistants, contacts physiques insistants...). Ils ont tendance à profiter de certaines situations (sommeil, réconfort, encouragement, fatigue...) pour se lancer dans leur sport favori : toucher ou caresser inopportunément leurs proies. Pour ces personnes sans vergogne, les victimes sont des proies qu’ils peuvent s’échanger et qui devraient subir leurs baisers, leurs caresses, leurs attouchements voire leurs tentatives de viol sans rechigner.”.

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