« Le camerounais ne tourne pas qu’à Ebolowa, le Cameroun est vaste et je répète, la douleur d’un camerounais est celle de tous les autres citoyens et nous devons être tous conscient de cela ».

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L’artiste musicien de renommée établie multi-instrumentistes, adulé des fans de la musique urbaine. Trois albums à son actif déjà et plusieurs maxis singles en un temps relativement court, ce qui lui  vaut 02 couronnes de Canal d’or de la chaîne de télévision Canal 2 international d’abord comme meilleur artiste camerounais et en plus  comme meilleure révélation. Plusieurs futurings avec d’autres artistes africains et des prix continentaux. Dans le cadre de ses études, il séjourna plusieurs années dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest qu’il aime bien comme le reste du pays. De passage à Ebolowa ville qui l’a vu naître en ce moment où tout est conjugué  vivre-ensemble au Cameroun, il s’est ouvert à votre journal pour lancer un appel à ses concitoyens en vue d’un impératif pour une paix sincère.
 

Comme en êtes-vous arrivé à la musique ?
Tout petit, j’accompagnais ma maman aux répétitions de la chorale à l’église presbytérienne camerounaise ceci bien avant l’âge de dix ans. Ce qui développait en moi, l’intérêt de chanter pour dieu d’où mon intégration à la chorale des enfants où j’ai commencé à développer les techniques de chants. J’ai pris goût et ayant connu des passages ailleurs, je m’y suis lancé véritablement. C’est le résultat que nous voyons aujourd’hui.
 

Vous êtes camerounais, la vie de votre nation vous préoccupe aussi, que vous rappelle ainsi la date du 20 mai qui est fêtée aujourd’hui ?
C’est l’histoire de mon pays, il faut la connaître. C’est la réunification  du Cameroun oriental et occidental s’était en 1972, c’est un moment fort pour notre pays je dirai.  En mémoire de ce grand jour, il est important que chaque citoyen camerounais s’en souvienne que, l’unification et paix forment « un ». Ainsi, c’est le moment de former un dans la paix.
 

Que vous inspire ces moments où la stabilité du Cameroun est plus que menacée ?
J’ai vécu au Nord-ouest et au Sud-ouest. Par rapport à la situation actuelle, je dirai tout simplement que, la douleur d’un camerounais est celle de tous les autres camerounais. Ce qui dégage cet amour fraternel qui doit continuer à exister entre les frères que nous sommes. Parce que, la situation de ces zones est celle de tous les camerounais. Aujourd’hui si cette paix qui est mise en cause revient, ce sont tous les camerounais qui gagnent. Et si davantage la situation se dégrade, tous les camerounais seront responsables. Ainsi, que chacun d’entre nous à son niveau sache qu’il a le droit et le devoir de protéger les valeurs, de protéger le vivre-ensemble et de protéger cet amour fraternel qui nous réunissait. Car, si ça nous échappe c’est que nous avons tous échoués.
 

Vous avez évoqué le vivre-ensemble, vous avez séjourné dans ces régions que dites vous de votre expérience personnelle ?
Aujourd’hui, les problèmes des camerounais commencent à être très très visibles. Si une goutte de sang est versé, ça veut dire qu’il y’a un problème et qu’il est réel. Même si vous voulez que je dise que tout va bien que non, tout ne va pas bien même si à Ebolowa il n’ya pas de bruit de balles. Le camerounais ne tourne pas qu’à Ebolowa, le Cameroun est vaste et je répète, la douleur d’un camerounais est celle de tous les autres citoyens et nous devons être tous conscient de cela.
 

D’où puisez-vous votre inspiration ?
Je dirai d’abord que c’est dieu la source de toute inspiration positive. Maintenant, on peut également s’orienter à notre vécu quotidien pour puiser dans notre environnement humain. Bref, tout peut être utile pour s’interroger et parler à la société.
 

Propos recueillis par
Jacques Pierre SEH

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