Cameroun - Sciences. Deux Camerounais parmi les futurs leaders africains de la recherche scientifique

cameroun24.net Mardi le 09 Avril 2019 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Ils seront honorés ce 4 avril au cours d’une réunion qu’organise l’Académie africaine des sciences au Kenya lit-on dans les colonnes du quotidien Mutations.

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A l’invitation de l’Académie africaine des sciences (Aas), structure qui œuvre pour le développement de l’Afrique par la science, des scientifiques du continent vont se retrouver du 4 au 5 avril 2019 à Naivasha, au Kenya. Ce sera l’occasion de célébrer le début de leurs bourses de recherche sous la bannière du FLAIR (Future Leaders – African Independent Research). Ce programme de l’Aas d’une durée de deux ans, qui bénéficie du soutien du Fonds de recherche pour les défis mondiaux (GCRF) du Royaume-Uni, veut assurer la relève dans la recherche indépendante en offrant l’opportunité aux chercheurs talentueux en début de carrière et travaillant pour des solutions aux besoins du continent de réaliser leurs rêves dans ce sens.
Pour cette édition, c’est trente candidats qui ont été sélectionnés sur 700 demandeurs ayant effectué des recherches sur le changement climatique, la sécurité alimentaire, les énergies renouvelables, la santé, l’environnement, avec un accent sur l’impact sur les populations du continent.

Parmi les 30 boursiers qui recevront 300 000 euro (environ 196,59 millions Fcfa) chacun sur 2 ans, Justin Komguep Nono et Leopold Tientcheu Djomkam, deux jeunes Camerounais. Le premier, Justin Komguep Nono de l’Université du Cap (Afrique du Sud), veut aller en guerre contre la schistosomiase, une parasitose qui tue un grand nombre de personnes au Cameroun en particulier et en Afrique en général, et rend incapacitants des millions de personnes avec des effets qui favorisent la pauvreté. Cependant, aucun vaccin n’existe pour s’en prémunir. Le Camerounais prévoit d’analyser les génomes et les microbiomes des enfants plus résistants au parasite afin d’identifier potentiellement un point mécanique faible dans la transmission afin d’éliminer la maladie. Leopold Tientcheu Djomkam, de l’Unité MRC en Gambie, s’est pour sa part intéressé au traitement de la tuberculose.

Parti du fait que la prise en charge de cette pathologie prend beaucoup de temps (au moins six mois) et qu’en Gambie, il est souvent inefficace, probablement, selon lui, parce que le médicament a été conçu pour combattre M. tuberculosisas opposé à M. africanum – l’agent infectieux qui cause la moitié des cas de tuberculose en Afrique de l’Ouest-, le chercheur Djomkam se propose de stimuler l’immunité des personnes atteintes de M. africanum afin de compléter le traitement antituberculeux et de réduire la durée du traitement.


Pays francophones
Il faut dire qu’en dehors du Cameroun, les boursiers viennent du Nigéria, du Rwanda, de l’Afrique du Sud et du Zimbabwe. Et c’est l’occasion pour le professeur Felix Dapare Dakora, président de l’Académie africaine des sciences, de lancer un appel aux autres: « Nous reconnaissons que des programmes postdoctoraux bien planifiés sont essentiels pour promouvoir l’excellence et le leadership scientifiques en recherche en Afrique et souhaitons donc être un catalyseur pour inspirer les institutions africaines à réfléchir de manière critique au rôle et à la définition de programmes postdoctoraux qui répondent à leurs besoins et à leur moteur du développement socio-économique du continent.

Une vision qu’accompagne déjà La Royal Society, académie scientifique indépendante du Royaume-Uni et du Commonwealth dont l’objectif fondamental est de reconnaître, de promouvoir et de soutenir l’excellence scientifique et d’encourager le développement et l’utilisation de la science au profit de l’humanité. Et à côté de celle-ci, Le Fonds de recherche sur les défis mondiaux (GCRF) qui soutient la recherche de pointe et l’innovation qui répondent aux problèmes mondiaux auxquels les pays en développement sont confrontés.

Il y a seulement 1% des investissements mondiaux en recherche et développement en Afrique, ce qui fait perdre chaque année des milliers de professionnels au continent au profit des pays développés. Le continent ne compte actuellement que 198 chercheurs par million d’habitants, contre 428 au Chili et plus de 4 000 au Royaume-Uni et aux États-Unis, selon un rapport de l’Organisation des Nations unies pour la l’éducation, la science et la culture (Unesco). Et l’académie africaine des sciences estime que pour combler le gap des chercheurs par habitant, il faut un autre million de nouveaux doctorats.

Le dépôt des dossiers de candidatures pour les prochaines bourses du FLAIR se poursuit jusqu’au 15 mai prochain. La participation des chercheurs des pays francophones est encouragée.
 

Adrienne Engono Moussang

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