Crise Anglophone. Des chefs religieux camerounais condamnent «les assassinats arbitraires et aveugles» des sécessionnistes et de l’armée

cameroun24.net Vendredi le 21 Septembre 2018 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Des leaders religieux du Cameroun ont condamné, par voie de communiqué, «les assassinats arbitraires et aveugles» de citoyens, perpétrés aussi bien par des sécessionnistes anglophones que par les forces armées du pays.

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Dans une déclaration datée du 19 septembre 2018 et publiée le lendemain, le président de la Conférence épiscopale nationale, Samuel kléda, le président du Conseil supérieur islamique, Cheick Oumarou Malam et le président du Conseil des églises protestantes, Samuel Fonki, évoquant la crise séparatiste qui prévaut depuis bientôt 2 ans dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, dénoncent les attaques et abus physiques, émotionnels et psychologiques sur les populations rapporte APA.

Ils condamnent les pillages, destructions de biens publics et privés, le déplacement forcé des individus fuyant les violences, les attaques perpétuelles contre les écoles, la privation du droit à l’éducation des enfants, la présence intimidante de l’armée et l’usage excessif de la force contre des populations non armées.

Les leaders religieux s’insurgent également contre les menaces, le chantage, les extorsions orchestrés par les sécessionnistes, groupes et individus armés, la manipulation des jeunes par des personnes et groupes au Cameroun et à l’extérieur, l’usage et la diffusion par la diaspora des «discours de haine», le sacrifice de vies d’innocents «à l’autel des ambitions politiques et autres agendas cachés», ainsi que «la lenteur et les méthodes inadéquates avec lesquelles le gouvernement agit pour résoudre le problème».

Après avoir appelé le gouvernement, les sécessionnistes, les partis politiques, les Camerounais de la diaspora et la population en général à reprendre la voie de la raison, les signataires de la déclaration se sont engagés à dénoncer et à lutter, ensemble, contre toutes les formes de violences, d’injustices et de désacralisation de la vie humaine et des droits de l’homme, «jusqu’à ce que la paix et la justice reviennent dans toute l’étendue du territoire camerounais».

Mardi, l’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International a qualifié «de plus en plus désespérée», la situation dans les régions anglophones du Cameroun, en proie à une guerre sécessionniste où «nul n'est épargné par les violences qui échappent à tout contrôle».

Jusqu’à 400 citoyens ont été tués depuis le début de l’année par les forces de sécurité et les séparatistes armés, du fait des violences dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, a énuméré l’ONG.

Elle a également recensé pendant la même période plus de 260 problèmes de sécurité, allant des affrontements entre séparatistes armés et forces de sécurité à l'enlèvement de simples citoyens, en passant par «l'homicide de membres des forces de sécurité par les séparatistes», des «homicides illégaux imputables aux forces de sécurité et la destruction de biens privés par les deux parties».

Renvoyant dos à dos les membres des deux camps, Amnesty affirme avoir recensé, depuis le début des violences, plus de 160 cas de membres des forces de sécurité morts aux mains des séparatistes armés, un bilan qui pourrait s'avérer beaucoup plus lourd, car toutes les attaques ne sont pas signalées.

Félix Cyriaque Ebolé Bola
 

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