Crise Anglophone. Crise Anglophone: 10 000 personnes fuyant les violences dans les zones anglophones pour se réfugier au Nigeria dénombrés au Cameroun

cameroun24.net Lundi le 22 Janvier 2018 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
William Spindler, le porte-parole du HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a exprimé son inquiétude du fait du nombre croissant des femmes et des enfants fuyant le Cameroun vers le Nigeria. C’était le 19 janvier lors de la conférence de presse au Palais des Nations, à Genève rapporte IC.

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De 7 204 réfugiés camerounais en décembre, l’Agence onusienne dénombre désormais 10 000 demandeurs d’asiles.

« Les femmes et les enfants représentent environ 80 % parmi environ 10 000 réfugiés qui ont déjà été enregistrés dans l’Etat de Cross River, au Nigéria. Ces personnes ont fui des opérations de sécurité actuellement en cours dans les régions anglophones du Cameroun.», a déclaré William Spindler.

Beaucoup d’autres réfugiés comptent parmi les milliers de camerounais non enregistrés, dans les Etats de Benue, Taraba et Akwa Ibom.

De l’autre côté de la frontière, il a été signalé au personnel du HCR que des enfants doivent travailler ou mendier, pour survivre ou pour aider leurs familles. « Cela affecte leur scolarisation, car ils manquent à la fois de temps et d’argent. Bien que l’école au Nigéria soit gratuite, il faut toutefois ajouter des dépenses liées, par exemple, au matériel scolaire.», note le porte-parole du HCR.

Le HCR indique qu'il travaille avec les autorités nigérianes pour aider à la réunification des enfants séparés avec leurs familles, pour fournir aux enfants non accompagnés des prestations ciblées en matière de protection et pour rétablir le droit fondamental de tous les enfants à l’éducation. Certains d’entre eux arrivant au Nigéria, ont signalé au HCR qu’ils n’avaient pas été scolarisés au Cameroun pendant toute l’année scolaire 2016-17.

Pour les femmes, le manque de travail associé à des structures d’accueil surchargées, augmentent le risque de violence sexuelle et sexiste, et particulièrement le recours à la prostitution de survie. Seul un nombre limité de ces cas, a toutefois été enregistré, principalement dans la communauté d’Amana, de l’Etat de Cross River.

Cependant, le HCR s’inquiète du fait que de nombreux autres cas sont passés sous silence ou ne sont signalés qu’aux responsables communautaires. Des cas de violence domestique, ainsi que de grossesses précoces concernant des jeunes filles de 14 ans à peine, ont également été signalés dans l’Etat de Cross River.

S.A
 

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