Les saisies régulières de produits douteux sont effectuées par les brigades du ministère du Commerce et de la douane à travers le pays rapporte CT.

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Il y a dix jours, des équipes de contrôle de la délégation départementale de la Mefou et Afamba du ministère du Commerce (Mincommerce) de la Mefou- et-Afamba sont tombées sur une cargaison de plus de 30 tonnes de produits douteux. Il s’est avéré après vérification que le propriétaire bien qu’ayant le document justifiant du dédouanement et de la provenance de la dite marchandise, ne possédait pas le certificat de conformité aux normes d’application obligatoire l’autorisant à commercialiser ces produits sur le territoire national. Ces produits ont donc été saisis, en attendant que l’intéressé procède à la régularisation de sa situation au niveau de l’Anor. Selon une responsable de la Brigade nationale de contrôle et de la répression de fraudes au Mincommerce, des cas de saisies de ce genre sont légion à travers le pays. Elle ajoute qu’il y a deux mois, une cargaison de sardines importées avait également été saisie pour défaut de certificat de conformité aux normes d’application. « Rien à voir avec des produits de contrebande », précise-telle. Même si ces deux cas ne relèvent ni de la contrebande, ni de la contrefaçon, ils sont néanmoins classés dans la liste des produits faisant partie du commerce illicite », explique la même source.

Par ailleurs, l’on note que les opérateurs véreux multiplient les subterfuges, comme l’a expliqué le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana pour opérer à partir des frontières voisines et faire entrer des marchandises douteuses. Il y a quelques jours, au port de Douala, les équipes de l’opération Fights againts smuggling counterfeiting and illegal trade (Fascil) ont mis la main sur des marchandises, notamment des liqueurs, champagnes et vins dissimulés dans des congélateurs et des caisses spécialement aménagées, le tout dans un conteneur de 40 pieds. Pourtant que le propriétaire avait déclaré un véhicule, des congélateurs. En février dernier, les services de douanes ont par exemple procédé à une grosse saisie de produits de contrebande à Garoua et à Kye-Ossi. Notamment une cargaison d’huiles végétales raffinées et des cartons de détergents en provenance du Nigéria et de la Guinée équatoriale, principales portes d’entrée de ces produits. L’on apprend, pour ce qui est toujours de la contrebande, qu’il s’agit essentiellement de produits manufacturés, en l’occurrence les pâtes alimentaires, sardines, produits laitiers, cubes, sucre, boissons, huiles végétales ainsi que des matériaux de construction. Très souvent, ces marchandises sont dissimulées dans des containers. « C’est dans cette logique que le propriétaire déclare par exemple des véhicules mais dans ses containers on retrouve la plupart du temps d’autres produits issus de la contrebande », explique une autre source aux douanes. Pour ce qui est des produits contrefaisants, ils passent également par des voies frauduleuses. Ce phénomène concerne généralement les produits les plus demandés par les consommateurs. La contrefaçon est générée par l’appât du gain facile et nuit à la marque originale tout en créant une concurrence déloyale, en induisant le consommateur à l’erreur. Les conséquences sont dramatiques sur le plan économique, sanitaire, etc.

Josy MAUGER

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