Crise Anglophone. Christopher Fomunyoh préconise le dialogue comme panacée dans la résolution de la crise anglophone

cameroun24.net Lundi le 18 Mars 2019 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
De passage à Bamenda le weekend dernier le directeur Afrique de la National Democratic Institute a évoqué les pistes de sortie de cette crise qui s’enlise au jour le jour et ce depuis environ trois ans déjà écrit le journal Intégration.

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« Tant qu’on ne crée pas un cadre de dialogue, vraiment ce serait difficile de voir comment dans le contexte actuel, la crise pourra être jugulée » a déclaré Dr Christopher Fomunyoh à la presse au siège de The Fomunyoh Foundation, le weekend à Bamenda. Ce dernier remettait un don aux Ong et confessions religieuses ; lequel don est destiné aux déplacés internes de la crise sociopolitique que traverse les deux régions anglophones du Cameroun.

Interpellé quant à l’initiative du cardinal Tumi, le directeur Afrique de National Democratic Institute (NDI) a salué la démarche du prélat dans la recherche des solutions pérennes à cette crise. « Chaque démarche qui va dans le sens de réunir les gens pour qu’ils se parlent est une démarche à soutenir ; parce que parfois, lorsque vous créez les conditions pour que les gens se parlent, en se parlant, ils peuvent se rendre compte que ce qui les rapproche est beaucoup plus important que ce qui les différencie les uns des autres » a relevé Dr Christopher Fomunyoh pour qui « une démarche comme celle entretenue par le Cardinal Christian Tumi, une personnalité très respectée, très honorée au Cameroun comme en dehors de nos frontières, vraiment cette démarche devrait être soutenue ».

Toutefois, il regrette le fait qu’au départ, le prélat a été mal compris par certains « au moment où il avait lancé la démarche, il n’a pas reçu tout le soutien nécessaire. Ce qui a fait trainer les choses et aujourd’hui il va falloir qu’il redémarre, qu’il redouble ses efforts pour que son initiative puisse aboutir ».

S’il se dit très meurtri par l’enlisement de la situation, Christopher Fomunyoh est d’avis que cette crise est la conséquence de la mal-gouvernance. « Même avant le début de la crise en 2016, je n’ai jamais cessé d’évoquer les questions de la mal-gouvernance dans notre pays et de tirer la sonnette d’alarme pour dire qu’effectivement, si on ne rectifiait pas le tir, tôt ou tard on va se retrouver dans une situation difficile ». Il affirme avoir fait de nombreuses propositions depuis le début en 2016, pour tirer un trait sur cette crise.

Malheureusement, il n’a pas jamais été entendu par les décideurs « aujourd’hui je dois avouer que quelque part je suis très déçu que beaucoup de ces recommandations n’ont pas été prises en considération mais il va falloir un dialogue vraiment ouvert et franc parce que chaque jour qui passe, chaque perte en vie humaine, chaque fois qu’une population se voit obligée de se déplacer de son village, chaque fois que les populations se voient obligées de traverser la frontière pour chercher refuge dans un pays autre que le Cameroun, vraiment c’est une aggravation de la crise ».

Il a saisi cette opportunité pour réitérer son appel à l’endroit des pouvoirs publics « je pense qu’il est temps qu’on se ressaisisse et qu’on essaye vraiment de réfléchir en grand, de réfléchir pour la patrie et l’intérêt général et voir dans quelle mesure nous pouvons trouver un consensus sur les doléances qui ont été soulevées et sur les manières à rassurer les populations que leurs griefs seront pris en considération et que le vivre ensemble pourra être rétabli », conclut-il.

Rémy Binoui

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