Crise Anglophone. Cameroun : les sécessionnistes protestent contre «l’enlèvement» de leur leader au Nigeria

cameroun24.net Dimanche le 07 Janvier 2018 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le «gouvernement intérimaire de la République fédérale d'Ambazonie», issu de la contestation séparatiste dans les régions camerounaises anglophone du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, a vivement condamné, dimanche, «l’enlèvement», la veille dans un hôtel d’Abuja, la capitale du Nigeria, de son leader Sisiku Julius Ayuk Tabe et de neuf autres activistes selon APA.

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Dans un communiqué dont APA a obtenu copie, le mouvement attribue ce «kidnapping» à «des hommes armés (venus) de la République du Cameroun».

«Cet enlèvement criminel s'est produit lors d'une réunion présidée par le président Sisiku Julius Ayuk Tabe», précise le document, expliquant par ailleurs que ladite réunion était organisée pour discuter de la crise des réfugiés anglophones, fuyant les exactions de l’armée et qui se trouvent depuis des mois au Nigeria voisin.

Il s’agissait aussi de mobiliser les soutiens et secours pour le logement, l'assistance médicale et alimentaire de ces nécessiteux à la veille de la saison des pluies.

Le gouvernement fédéral du Nigeria, selon les sécessionnistes «ambazoniens», a été informé de l'incident et enquête actuellement sur la situation.

Affirmant que les Camerounais anglophones continuent d'être victimes d’exécutions extrajudiciaires orchestrés par le président Paul Biya et ses acolytes, le «gouvernement intérimaire de la République fédérale d'Ambazonie» a appelé ses sympathisants au calme pendant toute la durée de ladite enquête.

Ingénieur en informatique, Sisiku Julius Ayuk Tabe, par ailleurs ex-employé de l’opérateur d’électricité AES-Sonel, s’est autoproclamé président intérimaire de l’Etat fictif de l’Ambazonie le 8 juillet 2017.

Se déplaçant entre les États-Unis et le Nigeria, et soupçonné de détournement de deniers publics chez son ancien employeur, il semble fermé à tout dialogue avec le pouvoir de Yaoundé.

Les assauts armés, attribués à ses éléments dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ont en quelques mois coûté la vie à une dizaine d’éléments des forces de défense et de sécurité camerounaises.

S’exprimant le 31 décembre dernier, à l’occasion des vœux du nouvel an à ses compatriotes, le président Biya avait dénoncé «la gravité des débordements» ayant résulté de revendications au départ corporatistes (avocats et enseignants), rappelé son devoir de veiller à l’ordre républicain, à la paix sociale, à l’unité de la nation et à l’intégrité du Cameroun.

Le chef de l’État a précisé avoir «instruit que tous ceux qui ont pris les armes, qui exercent des violences ou qui incitent à la violence, soient combattus sans relâche et répondent de leurs crimes devant la justice».

Pour lui, si le dialogue a toujours été et restera toujours la voie privilégiée de résolution des problèmes, cette approche doit s’inscrire «strictement dans le cadre de la légalité républicaine».

 

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