Présidentielle 2018. Cameroun : le président de la Conférence épiscopale invite Biya à ne pas se représenter

cameroun24.net Mercredi le 06 Décembre 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le président de la Conférence épiscopale du Cameroun (CENC), Samuel Kléda, a appelé mercredi le président de la République à «se retirer» du pouvoir, plutôt «que de prêter une oreille attentive à ceux qui lui demandent de se représenter» révèle APA.

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Dans une interview accordée au quotidien à capitaux privés La Nouvelle Expression, et concernant la vague de motions de soutien des élites du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), invitant le chef de l’État sortant à briguer un nouveau mandat en 2018, l’évêque de la métropole économique, Douala, invite plutôt celui qui est aux affaires depuis début novembre 1982 «à une transition pacifique en passant le pouvoir à une autre personne soit au sein de son parti (…), soit au sein d’un parti d’opposition».

«Je suis convaincu que s’il y a des élections libres et démocratiques au Cameroun, la vérité sera surprenante», déclare-t-il, souhaitant par ailleurs qu’il soit mis en place un conseil de sages composé de personnes qui aiment le Cameroun, pour pouvoir trouver des solutions à tous ces problèmes qui se posent aujourd’hui.

A une question sur la crise anglophone, qui paralyse et ensanglante les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis plus d’un an sur fond de revendications sécessionnistes, Samuel Kléda déplore la mort des civils, des militaires, policiers et gendarmes, qui «montre que la crise est loin d’être résolue, qu’elle s’enlise au fur et à mesure que les jours passent».

Pour lui, quand les gens s’organisent désormais en guérilla pour agir, il s’agit d’une situation à laquelle personne ne doit rester indifférent : «Chaque Camerounais doit vraiment s’inquiéter face à la dégradation de la situation. A mon avis, il est temps de faire faire quelque chose, il est temps de convoquer une assise nationale à laquelle prendront part toutes les forces vives de la nation, afin de trouver une solution à ce problème. On ne peut plus continuer dans cette radicalisation que l’on observe de part et d’autre.»

Le prélat déclare ainsi avoir observé que les populations, particulièrement dans les zones visées, sont très réceptives aux discours des sécessionnistes, toute chose qui semble traduire le fait que, selon elles, «ce sont les sécessionnistes qui apporteront des solutions aux problèmes socioéconomiques qui sont les leurs».

Invité à se prononcer sur la forme de l’Etat, au regard des menaces séparatistes, le président de la CENC estime que «toutes les questions doivent être abordées», y compris celle relative à une réflexion profonde et inclusive sur la meilleure manière de gouverner et de gérer le pays.

«La forme de l’Etat est un processus dynamique, qui peut subir des modifications en fonction de l’évolution et de la gouvernance. La forme actuelle des Etats africains est un sujet de débat.»

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