Présidentielle 2018. Cameroun : Les temps forts d’un scrutin présidentiel historique

cameroun24.net Mercredi le 10 Octobre 2018 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Dans l’ensemble, le scrutin d’hier s’est tenu dans une relative accalmie, malgré des incidents enregistrés dans le Nord-Ouest relate le journal Mutations.

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Quelques 6,1 millions d’électeurs dont 19.301 dans la diaspora, étaient attendus aux urnes hier pour élire le nouveau président de la République du Cameroun. Globalement, et contrairement à la présidentielle de 2011 où beaucoup de cas de retards avaient été enregistrés notamment dans l’arrière-pays et dans certaines grandes villes à l’instar de Douala, les bureaux de vote ont ouvert assez tôt. Dans la plupart des 25000 centres de vote déployés sur l’étendue du territoire national, on a pu relever des confusions entre le numéro inscrit sur le fichier électoral et celui inscrit sur les cartes électorales. Beaucoup d’électeurs régulièrement inscrits et détenteurs d’une carte électorale n’ont pas pu voter, simplement parce que leurs noms ne figuraient dans aucune liste dans les différents bureaux de vote installés dans leur circonscription de résidence. Ce qui a influencé négativement le taux de participation à ce scrutin présidentiel, le cinquième du genre depuis le retour au multipartisme au Cameroun. Comme il fallait s’y attendre, il y a eu une faible mobilisation dans les régions du Nord-Ouest du Sud-Ouest où 606.544 et 371.758 électeurs étaient enregistrés respectivement. Au départ, 2 343 bureaux étaient initialement prévus dans la région du Nord-Ouest, mais la situation sécuritaire a contraint Elecam à n’ouvrir finalement que 79 sur toute l’étendue du territoire de cette unité territoriale, dont 13 à Bamenda.


Des incidents ont par ailleurs émaillé la journée électorale, avec trois morts à la clé. 4094 observateurs nationaux ont été mobilisés à cette élection qui, pour le gouvernement, a été sincère et crédible. Dans l’ensemble, a déclaré le directeur général des élections, Erik Essousse, « les opérations de vote se sont bien déroulées à l’intérieur du pays et dans la diaspora […] et nous en sommes satisfaits. Par ailleurs, l’organisation matérielle mise en place par Elections Cameroon (Elecam, Ndlr) s’est montrée solide. Tout le matériel électoral a été déployé à temps ». Le patron des élections note toutefois qu’il y a eu des excès verbaux de certains représentants d’un ou plusieurs candidats qui « ont cherché à porter atteinte à l’ordre public. De tels excès ne sont pas acceptables dans [notre] démocratie apaisée et de tolérance ». Effectivement, l’atmosphère était tendue dans certaines villes entre les scrutateurs du Mrc notamment et agents d’Elecam. Dans sa déclaration au terme de l’élection hier, le ministre de l’Administre territoriale, Paul Atanga Nji, a mis en garde les partis d’opposition quant à toute contestation de leur part qui passerait outre les voies de recours prévues par la loi. Le plus grand défi, après la journée d’hier, sera justement pour les différents candidats à la présidentielle du 07 octobre de contenir leurs électeurs. La veille de l’élection, le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a appelé toutes les parties prenantes à faire preuve de retenue avant, pendant et après l’élection. Il appelle également tous les candidats à résoudre tout grief lié au processus électoral par les voies légales et constitutionnelles établies.

Jean De Dieu Bidias

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