Crise Anglophone. Cameroun : Des séparatistes disent avoir enlevé le sous-préfet disparu en zone anglophone

cameroun24.net Mercredi le 14 Février 2018 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L'armée camerounaise a déclaré lundi poursuivre ses recherches dans la zone de Batibo, dans la région anglophone du Nord-Ouest théâtre d'un mouvement séparatiste anglophone, pour retrouver le sous-préfet local dont on est sans nouvelles depuis la veille et que des sécessionnistes armés ont affirmé avoir enlevé peut-on lire dans une dépêche de l'AFP.

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Les forces de sécurité recherchaient toujours lundi soir M. Namata Diteng, a indiqué à l'AFP le colonel Didier Badjeck, porte-parole de l'armée.

Le sous-préfet est porté disparu depuis que sa voiture ait été retrouvée brûlée dimanche matin à Batibo, avant le défilé de la fête de la Jeunesse qu'il devait présider et qui, de fait, ne s'est pas tenue, selon le député de Batibo présent sur place, Joseph Mbah-Ndam.

"On a constaté que la voiture du sous-préfet a été emportée et brûlée par des inconnus dans un endroit isolé. Je ne sais pas s'il a été effectivement enlevé ou alors s'il a pu s'enfuir", avait déclaré dimanche à l'AFP le député du premier parti d'opposition, le Social Democratic Front (SDF), et vice-président de l'Assemblée nationale.

Dimanche soir, le leader d'une branche armée du mouvement séparatiste de la minorité anglophone, l'Ambazonian Defence Forces (ADF), a affirmé sur les réseaux sociaux que ses éléments avaient "capturé" le sous-préfet.

"Vous tuez mon peuple, nous vous poursuivrons jusqu'aux portes de l'enfer", a posté M. Lucas Cho Ayaba, qui est le chef de l'un des groupes armés séparatistes qui s'est formé dans l'ouest camerounais et qui entend "lutter contre le colon" camerounais.

De nombreux appels à "tuer le prisonnier" en représailles aux "exactions de l'armée coloniale" ont été postés dimanche et lundi sur les réseaux sociaux par des séparatistes.

Le porte-parole de l'armée camerounaise a ajouté par téléphone à l'AFP que 23 assaillants ont été tués par les forces de sécurité dimanche à Kembong (Sud-Ouest) dans l'attaque qui a coûté la vie à trois gendarmes camerounais.

De même, une attaque de séparatistes a eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi au poste de gendarmerie d'Ekok, toujours dans le Sud-Ouest, à la frontière avec le Nigeria, selon la même source. Des éléments du Bataillon d'intervention rapide (BIR) et de l'armée camerounaise ont "mis en déroute les assaillants".

"Une quinzaine de terroristes" ont été interpellés lundi matin lors d'une "opération de ratissage" à Ekok, selon le colonel Badjeck, qui a ajouté que "malgré les troubles, les jeunes des régions anglophones ont défilé partout pour la fête de la Jeunesse" dimanche.

Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest regroupent les habitants anglophones du Cameroun, soit 20% de la population. Elles sont secouées depuis plus d'un an par une profonde crise socio-politique, qui s'est peu à peu muée en conflit armé de basse intensité.
 

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