Cameroun - Economie. Cameroun: Ces secteurs qui ont plombé la croissance

Le Messager Mercredi le 13 Septembre 2017 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’Institut national de la statistique du Cameroun a commis son rapport sur les Comptes nationaux trimestriels. Si le secteur primaire a connu une certaine dynamique, les secteurs secondaires et tertiaires ont brillé par un repli important de leurs activités.

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C’est l’Institut national de la statistique (Ins) du Cameroun qui renseigne sur les chiffres concernant la croissance dans ce pays au premier trimestre 2017. Dans son rapport intitulé Les Comptes nationaux trimestriels (Premier trimestre 2017), l’Ins révèle qu’avec une croissance modérée du Pib de 1,1%, le premier trimestre de 2017 affiche plutôt un ralentissement du rythme de l’activité économique par rapport au même trimestre de 2016 qui avait enregistré un niveau assez élevé de 5,4%. Dans les détails, d’abord, s’agissant du secteur primaire, le premier trimestre 2017 est marqué ici par une dynamique qui l’a fait croître de 5,4%, après avoir atteint 6,2% au cours de la période correspondante de l’année 2016. Le rapport de l’Ins explique que l’embellie de la croissance dans le secteur primaire est tributaire du maintien du niveau de production dans la branche de l’agriculture vivrière (5,6% après 5,7%). C’est d’ailleurs la principale composante du secteur qui a bénéficié des exonérations de la Taxe sur la valeur ajoutée en début d’année 2017 sur l’ensemble des intrants et équipements agricoles et d’élevage utilisés par les producteurs.

Cette évolution est également soutenue par les activités de la sylviculture et exploitation forestière qui enregistrent une hausse de 10,1% par rapport au premier trimestre de 2016, indique l’Ins. Par ailleurs, notons que les activités d’élevage, chasse et pêche (4,9% après 5,3%), légèrement en perte de vitesse par rapport au trimestre correspondant de l’année 2016, contribuent positivement à la croissance du secteur. Le ralentissement du rythme de croissance du secteur s’explique par un recul de la croissance du sous-secteur de l’agriculture industrielle et d’exportation (2,3% après 10,4%) marqué d’une part, par la baisse des prix du cacao et d’autre part, par l’incendie et des problèmes de transport dans la filière coton.


Paiement des décomptes
Si l’on observe une embellie au niveau du secteur primaire, l’on note selon l’Ins, un repli important des activités du secteur secondaire « Au premier trimestre 2017, le secteur secondaire enregistre une évolution négative de 5,6%, contrairement à la forte croissance de 10,6% observée sur la même période de l’année 2016 ». La contre-performance de ce secteur, indique le rapport, est imputable à « une baisse marquée des activités du sous-secteur des industries extractives ». La valeur ajoutée de la branche « extraction de pétrole brut », apprend-on, a considérablement chuté de 19,3 % au premier trimestre 2017 alors qu’elle était en hausse de 20,1% au premier trimestre de l’année 2016. Le sous-secteur des « Bâtiments et travaux publics (Btp) » a aussi enregistré une évolution négative de 10,5% par rapport à la même période de l’année 2016 qui a connu une hausse de 15,6%. Cette situation s’explique par « la forte contraction de 61,6% des importations nettes de bitume que l’augmentation significative de 19,9% des mises à la consommation de ciment n’a pu compenser. Le retard accusé dans le paiement de certains décomptes des travaux réalisés en 2016 pourrait, en affectant le moral des chefs d’entreprise du sous-secteur, justifier leur faible engouement et, en partie, expliquer la contre-performance enregistrée ».


Toutefois, les activités de production et de distribution d’électricité qui croissent de 7,5%, en raison de la mise en service du barrage de Lom Pangar, ainsi que celles des « industries agroalimentaires » qui affichent une hausse de 3,6%, se sont mieux portées au cours du premier trimestre 2017. La croissance observée dans les autres industries manufacturières de 3,1% a, sans doute, été freinée par l’absence de la production de la Sonara suite à l’arrêt temporaire lié au projet de modernisation de la raffinerie. Au cours de cette période d’arrêt de production, elle a fait recours aux importations de carburant pour la mise à la consommation.
 

Technologie 4G
Enfin, le secteur tertiaire, moteur de la croissance au premier trimestre 2017, y a contribué à hauteur de 1,6 point. Selon l’Ins, cette bonne tenue du secteur est la résultante d’une croissance soutenue dans presque toutes les branches d’activité. La croissance des activités des branches du « commerce et réparation » de 5,3 % et de « transport » 5,6 %, a contribué à améliorer la situation du secteur. Il en est de même de la bonne tenue des activités dans les sous-secteurs des services financiers (12,9%), en liaison avec l’augmentation des crédits à l’économie, des activités de l’information et télécommunication (5,0%) grâce à l’introduction de la technologie 4G et des nouveaux produits à forte valeur ajoutée et, enfin, des activités d’hôtellerie et de restauration (6,0 %). Ces évolutions positives ont permis d’amortir la baisse de 1,7% des services non marchands fournis par « l’administration publique, santé et éducation », principalement en raison de la contraction des dépenses de personnel et de la faiblesse des achats de biens et services.

Synthèse d’Achille KAMGA(Source : Ins)

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